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Écrit : Saga Al'jin, Chapitre 10 !

Bonjour à tous !

Aujourd'hui est un jour spécial. Un jour de fête. Un jour qui restera gravé dans les anales du monde !

C'est la sortie de Piège de Glace !

De quoi ? Noël ? Connais pas... Et c'est quoi ? Réunion de famille, échange de cadeau ?

Mais justement, vous ai-je dit que ma dernière nouvelle sortait ? Un cadeau idéal !

Non ?

Alors j'ai peut-être ce qu'il vous faut...



Il était une fois dans une galaxie lointaine, très lointaine...

Eh oui ! Pour cette journée, je me permet de vous offrir un petit cadeau, le chapitre 10 de ma fiction, de la Saga la plus incroyable qui ait jamais existé !

L'histoire de la Saga Al'jin !


Mais avant cela, petit aparté.

Oui, ma nouvelle est enfin sortie.

Elle a totalisé trois précommandes, ce qui la place en seconde position ex-æquo avec une autre, Héritage.

C'est pas si mal vu l'anarchie de la sortie.

J'espère qu'elle vous plaira et si vous désirez l'obtenir, il vous suffit de cliquer !


Mais revenons à notre sujet. Dixième Chapitre pour la famille la plus tarée de l'univers !

Et ce chapitre se consacre au personnage de Shanaràh. Pour les lecteurs de Succube, vous verrez combien votre amie est différente... Car si elles ont le même nom, elles ne partagent que peu d'autres choses en commun...

Et ceci laisse également préfigurer du retour de Sornal, dans le prochain chapitre, pour les adorateurs de ce dernier.

Je vous laisse avec votre chapitre.

J'espère que ce petit cadeau lecture vous plaira.


Il ne me reste qu'à vous souhaiter un joyeux Noël, ainsi qu'une très bonne lecture !


 

Chapitre 10




        Le regard de la Sorcière était rivé sur l’écran de son holo-ordinateur où défilait de nombreux messages en attente. Elle ne put s’empêcher de grimacer. Ils provenaient d’un peu partout dans la galaxie, envoyés par autant d’agents à ses ordres, infiltrés ou non. La plupart étaient de simples confirmations de statut, de mise à jour. Rien de réellement passionnant et encore moins important, hormis la confirmation que ses agents étaient encore actifs… pour ceux qui donnaient toujours des nouvelles. Ce n’était hélas pas le cas de tous. Et dans la liste des absents, deux noms en particulier retinrent l’attention de la Sorcière : Elai’anor et Tyressi’a. Shanaràh se renfrogna. Non… Elle ne pouvait croire à leur déflexion ! Elle ne voulait pas y croire. Les deux jeunes femmes devaient forcément être dans l’impossibilité de la contacter. Il n’y avait pas d’autre possibilité à leur silence ! Leur mort aurait résonné dans la Force et la Sorcière l’aurait alors ressenti, c’était une certitude. Hélas, il n’était rien qu’elle pouvait faire pour remédier à leur absence. Elle ne pouvait qu’attendre qu’elles viennent à elle, fassent un signe, n’importe lequel. Elle grogna. Cette passivité forcée ne lui plaisait pas et était source de beaucoup de frustration.

Elle soupira intérieurement et reprit sa lecture des rapports quand un autre s’ajouta à la liste. Elle l’ouvrit, le consultant d’un œil las. Sa mâchoire se contracta brièvement.

Un échec.

Encore une fois ! La Sorcière grogna avant de prendre une inspiration, se formant au calme. Elle sentait la colère croître en elle, bouillir au point de la rendre fébrile. Ses mains étaient agitées de courts spasmes qu’elle s’évertuait à ignorer. Comment… comment avait-elle pu engager un agent aussi incapable ? Comment avait-elle pu engager autant d’agents incompétents ?! Combien d’autres lui donnaient des nouvelles du même acabit ? Combien d’autres échouaient à des tâches pourtant simples ?! La Sith commençait à être plus qu’agacée par ces échecs à répétition, occultant les maigres réussites qui pouvaient se compter sur les doigts d’une main au cours des derniers mois.

Tous des incapables !, pensa-t-elle. Pourquoi faut-il que je ne sois entourée que d’incompétents ?!

Les tâches qu’elle confiait à la majorité d’entre eux n’avaient pourtant rien de bien compliqué ! Et plus encore dans le cas de cet agent en particulier. Sa mission était si simple qu’un singe aurait pu l’exécuter ! Il suffisait de prendre une cible en filature et de lui signifier tout élément sensible… Et pourtant, il avait, encore !, perdu sa trace ! Elle serra le poing et des éclairs apparurent brièvement sur sa main avant de se dissiper. Son regard parcourut la pièce. Elle allait devoir trouver de nouveaux agents, et des compétents…

La sonnerie de son holoterminal la tira de ses pensées. D’un geste distrait, la Sorcière l’activa et l’hologramme d’un Zabrak encapuchonné se matérialisa devant elle. L’homme s’inclina bien bas.

— Magae. (dit-elle d’une voix neutre.)

— Bonjour mère.

— J’espère que tu m’apportes de bonnes nouvelles.

— Je crains hélas que non. Je t’appelle pour t’informer que je ne pourrai mener à bien la mission que tu m’as confié.

Les yeux de la Sorcière s’étrécirent et brillèrent un court instant.

— Et puis-je savoir pourquoi ?

— J’ai été contacté par l’académie de Korriban. On m’a assigné un apprenti.

Elle plissa les yeux, le dévisageant intensément.

— Un apprenti ? À toi ?

L’Assassin se renfrogna légèrement.

— Est-ce si fantaisiste ?

Shanaràh grogna intérieurement.

— Je t’avais confié une mission. Une mission importante et je comptais sur toi pour la mener à bien, fils.

Est-ce si difficile à comprendre ? Est-ci si difficile de faire ce que je demande ?!

Mais elle n’en dit rien et se força à afficher une expression qui se voulait neutre, tout au plus agacée. Magae haussa simplement les épaules.

— Je ne me sentais pas de refuser, mais si cela te dérange tant, je te laisse les contacter pour leur faire comprendre ta position. (dit-il d’une voix quelque peu morne avant de se tourner.) Approche, Apprentie.

Le Zabrak fit un pas de côté, laissant apparaître une autre personne dans la transmission. Shanaràh l’examina rapidement. Il s’agissait d’une femme de taille moyenne, vraisemblablement humaine. Non, Miraluka, se corrigea la Sith en relevant le bandeau qui dissimulait les yeux de l’Apprentie. En l’observant plus attentivement, elle put noter que sa tenue un rien provocante mettait son corps en valeur, soulignant aussi bien ses courbes que ses muscles.

L’Apprentie s’inclina humblement.

— C’est un honneur, Excellence.

Au moins avait-elle de bonne manière, pensa la Sorcière. Cependant, la Sith pouvait ressentir une certaine gêne dans sa posture, dans ses lèvres, quelques peu serrées. Mal à l’aise, certainement, supposa-t-elle.

L’Apprentie disparue sans un bruit sur ordre du Zabrak, qui emplit de nouveau le cadre.

— Elle est encore inexpérimentée mais la Force est puissante en elle. (dit-il.)

Shanaràh opina. Même à travers l’hologramme, la distance, elle avait pu sentir la Force tourbillonner autour de la jeune femme. Elle était effectivement puissante. Un diamant brut…

— Une recrue de choix. (commenta-t-elle, songeuse.)

— Peut-être aurais-je besoin de tes conseils afin de la former correctement.

Shanaràh opina, plus pour elle-même que pour le Zabrak, qu’elle ne regardait même plus.

— Oui…

— Mère ?

La Sorcière cligna des yeux, arrachée à ses pensées et posa son regard sur l’hologramme. Magae la dévisageait, incertain.

— Laisse-toi porter par tes émotions. (dit-elle simplement.)

— Bien, mère.

L’Assassin hocha la tête avant de s’incliner. L’hologramme vacilla puis disparu, laissant la Sorcière seule. Celle-ci garda les yeux rivés sur le terminal un long moment, partagée.

Une Apprentie…

Peut-être allait-elle devoir changer son fusil d’épaule avec son fils. Il y avait des possibilités. Il ne tenait qu’à elle de les saisir. Elle ne le laisserait pas s’éloigner de lui ainsi, prendre ses distances. Pas après tout ce qu’elle avait fait pour lui, tous ses efforts consentis pour faire de lui ce qu’il était !

Petit ingrat…

Un son s’éleva du terminal, attirant son attention. Un nouveau message. Elle le parcourut et une veine s’agita dans son œil. Autre agent, autre rapport. Et encore et toujours un échec ! La Sorcière serra les dents avec une telle force que sa mâchoire en devint douloureuse. Elle leva une main, libéra une rafale rageuse qui envoya valdinguer ce qui se trouvait sur son bureau à travers la pièce.

Incapables ! Incompétents ! Tous autant qu’ils étaient ! Même son fils… Des éclairs coururent sur ses paumes, léchèrent ses doigts qui se contractèrent brièvement. La Sorcière gronda de rage et son regard se perdit dans la salle. Il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre, pas un pour lui apporter ce qu’elle voulait, la satisfaire… Ses doigts s’agitèrent, ses yeux brillèrent.

La porte de ses appartement s’ouvrit dans un bref sifflement et un homme s’avança avant de s’incliner bien bas.

— Agent Archon au rapport, Excellence.

La Sith posa son regard sur l’homme, contenant à grande peine sa rage.

— J’espère pour vous que vous avez de bonnes nouvelles. (dit-elle d’une voix froide.)

L’homme tressaillit légèrement.

— Eh bien, à vrai dire…

La Sith se tourna pleinement vers l’humain, la colère déformant son visage. Ses yeux s’illuminèrent un bref instant, des éclairs léchèrent sa peau. Ses mains se tendirent en direction de l’homme et des étincelles jaillirent de ses doigts pour s’abattre sur l’homme. Celui-ci glapit de douleur, le corps secoué de spasmes. Shanaràh manipula son pouvoir pour former un carcan électrique autour de sa proie avant de la soulever du sol pour la plaquer contre le linteau. L’homme gémit de plus belle, ses chairs déjà attaquées par la puissance de l’attaque.

— Mauvaise réponse ! (siffla-t-elle.)

— Pi… pitié, Seigneur !

Une grimace de dégoût déforma le visage de la Sith. Elle baissa les mains, presque à contrecœur et son agent tomba lourdement à terre où il demeura prostré, tremblant. Shanaràh observa l’homme avant de s’accroupir, l’invitant d’une pulsion de Force à se redresser. La main de la Sith prit en coupe le menton de l’humain, qu’elle dévisagea longuement.

— Reprenons. Une bonne nouvelle.

— Je…

— Où est allé Dark Sornal ?

L’homme secoua la tête sans quitter des yeux sa maîtresse, tremblant non plus de douleur, mais de peur.

— Vous l’avez perdu ?

— Hélas, Maîtresse… mais…

Shanaràh se releva et l’homme heurta le sol avec un grognement.

— Je peux me rattraper, Maîtresse ! (couina-t-il.)

— Des promesses, toujours des promesses Archon. Et toujours non tenues !

Elle leva les mains et de nouveaux éclairs rageurs s’en échappèrent pour frapper l’Humain sans retenue. Celui-ci hurla et convulsa, secoués de spasmes qui allèrent rapidement en s’accentuant. Dark Shanaràh se laissa aller pleinement au côté Obscur et étreignit les puissantes émotions qui étaient les siennes. Haine. Colère. Rage. Frustration ! Tout cela alimentait son pouvoir et elle s’en servit sans une once de retenue, déchargeant des éclairs de Force dont le nombre ne faisait qu’augmenter au fil des secondes. Son agent se tortillait, hurlait et la Sorcière ressentait un plaisir certain à l’idée du martyr qu’il supportait en cet instant.

— C’était l’échec de trop, Archon ! Ceci est la réponse à votre incompétence !

— Pitié ! Excellence, pitié ! (couinait l’homme.)

Ces suppliques n’eurent pour seules réponses qu’un déchaînement de fureur plus grand encore. Les hurlements de l’homme retentirent durant plusieurs minutes cependant que sa peau noircissait, se couvrait de cloques. Ses yeux ne furent bientôt plus que deux trous fumants. Sa langue et ses lèvres gonflèrent jusqu’à exploser, déversant un flot de sang sur le sol. Un son guttural, à peine audible, s’échappait en sifflant de sa gorge.

— So… sor… sor… n… al…

Mais Shanaràh ne l’écoutait plus. Une seule idée l’obsédait, faire taire à jamais cet agent incompétent. Il était une proie, une victime, qui payait pour tous les autres. Et ce déchaînement lui faisait tellement de bien que c’en était presque orgasmique ! L’énergie de la Sith explosa et ses pieds quittèrent le sol cependant que la Force l’enlaçait, la soulevait. Des éclairs roulèrent sur sa peau, déferlèrent dans les airs, léchant le sol et les murs. Elle grogna, la Force continuant d’affluer en elle et de se libérer dans un chaos destructeur. La Sorcière continua de se défouler, bien après que l’agent se soit tu, bien après que l’étincelle de vie n’ait déserté son corps. Ne restait qu’une carcasse fumante dont l’odeur de chair brûlée empestait peu à peu la pièce, à en donner la nausée. La Sorcière posa pied à terre, les yeux rivés sur le cadavre tandis que l’énergie refluait, la laissant éreintée. Puis, avec une moue écœurée, elle l’enjamba et quitta la pièce.

— Nettoyez-moi ça. (dit-elle à l’envolée au garde devant ses appartements.)

— Tout de suite, Excellence !





        La Sorcière errait dans les coursives du vaisseau sans réelle volonté, reprenant son souffle et le contrôle de ses émotions. Des fourmis démangeaient ses doigts, les crispant et elle serra les poings pour réduire les tremblements qui les agitaient périodiquement. Elle avait utilisé beaucoup de puissance, gâchée même dans un pur élan de rage, et le contrecoup de ce déferlement était à tout le moins désagréable. Son manque de maîtrise n’en était que plus criant et frustrant. Elle ne pouvait plus l’ignorer. Il lui fallait prendre le temps de se stabiliser, d’appréhender l’étendue de son pouvoir, de le dompter. Au risque d’en perdre le contrôle au moment le plus inopportun. Pour quelqu’un qui ne voulait rien laisser au hasard, la chose revêtait une douce ironie. Son pouvoir croissait tout comme son affinité avec la Force, sa connexion, ses capacités à en user, à la dompter, se renforçaient. Son corps finirait par ne plus supporter de tel déchaînement non maîtrisé.

La Sith laissa échapper un long soupir et vagabonder ses pensées. Rapidement, elle repensa à ses agents, à celui qu’elle venait de faire rôtir, aux autres qui n’avaient guère fait mieux. Ses mâchoires se contractèrent brièvement et elle inspira pour se calmer. Elle allait devoir recruter de nouveau serviteurs, plus compétents. Elle ne pouvait plus se permettre d’échouer à cause d’incapables. Cela nuisait à ses plans et était par conséquent intolérable. Malheureusement, Magae ne valait guère mieux, et ce malgré tous les espoirs qu’elle avait placé en lui. Et pourtant, la Sorcière n’était guère étonnée de la tournure des évènements le concernant. Le Zabrak était bien des choses et notamment un être puissant dans la Force, raison pour laquelle elle l’avait adopté sitôt déniché. Mais il n’était clairement pas un Sith dans sa façon de penser, d’agir. Il manquait de sournoiserie, de désir pour cela. Il était trop porté sur la retenue, le contrôle. Un peu comme les Jedi, pensa amèrement la Sith. Bien qu’à leur différence, lui était capable de se laisser aller à la colère et la fureur pour terrasser ses ennemis. Peut-être était-il temps d’envisager une accélération concernant son fils… Peut-être. Et il y avait son Apprentie… Des possibilités. Toujours des possibilités.

Les pas de la Sith la menèrent jusqu’aux portes des appartement de Dark Sornal. Shanaràh laissa son regard se perdre sur les imposantes statues qui encadraient l’entrée, signes de pouvoirs et de puissances ostentatoires. Dark Sornal demeurait un mystère pour la Sorcière, ce qui ne lui plaisait guère. Elle avait passé des mois à son service, l’avait observé. Et pourtant, tant de choses lui échappaient encore à son endroit. Comme le secret de sa puissance. Car oui, Dark Sornal était puissant, il n’y avait pas de doute. Et il progressait très rapidement, plus qu’elle, sans perdre de sa maîtrise. Ce qui était enrageant !

Si l’homme partageaient certaines choses avec sa disciple, il demeurait taciturne et distant, distillant de maigres informations et leçons à de rares occasions. Il s’absentait souvent, parfois durant des semaines entières et ce de plus en plus régulièrement. Et bien évidemment, il ne s’épanchait pas sur ses sorties. Shanaràh avait la sensation que son « maître » lui cachait beaucoup de choses, qu’il la bridait. Et cela ne lui plaisait pas du tout. Elle soupira, se détourna quand elle remarqua que le voyant de la porte était vert. Intriguée, la femme s’approcha, examinant l’interrupteur. Était-il possible qu’il ait oublié de verrouiller ses appartements ? Le cœur de la Sorcière accéléra ses battements tandis qu’elle jetait des œillades nerveuses autour d’elle. Il n’y avait nulle âme qui vive alentours. Tant de secrets pouvaient se trouver derrière cette porte, de pouvoirs… Shanaràh se lécha les lèvres et s’ouvrit à la Force, sonda la pièce face à elle. Seul le côté Obscur lui répondit, tel un écho lointain qui parasitait légèrement ses sens. Et rien d’autre. Sa main passa devant l’activateur et la porte s’ouvrit dans un bref sifflement. Après une courte hésitation, la Seigneur Sith s’engouffra dans l’appartement.

Shanaràh laissa son regard se perdre dans la pièce. Celle-ci était grande, bien plus que celle qui lui avait été assignée et pourtant, s’y déplacer était des plus délicat tant elle était encombrée. Au premier regard et pour un œil non exercé, d’aucun aurait pu dire que Sornal était bordélique. Mais la Sith n’était pas dupe. Sous cet aspect surchargé se dissimulait en réalité des heures, des jours entiers de travail. Des datapads étaient disséminés partout, des caisses entreposés le long de tous les murs, mangeant partiellement le milieu de la pièce, entassés les unes sur les autres. Et parfois, un objet était exposé. Holocrons, sabres lasers, bâtons, armures, tablettes, etc. Des vestiges anciens, oubliés. Et la Sith le sentait, certains pulsaient à travers la Force, comme une vague empreinte de ce qui avait été. Elle s’approcha d’un holocron et s’en empara, quelque peu fébrile. Le contact lui brûla la paume et elle le laissa retomber en grimaçant. L’artefact était bien entendu protégé et n’était sûrement pas le seul. Au moins avait-elle désormais une vague idée d’à quoi son « maître » passait la majeure partie de son temps. Il était en quête de reliques… Ceci expliquait bien des choses. Combien de dossiers traitait-il ? Combien d’heures avaient-il passé sur ces anciens textes ? Combien d’objet avait-il récupéré ? Certains lui avaient-il livrés leur secret ?

La Sith sentit un bref mouvement dans son dos et se retourna juste à temps pour voir une épée fendre les airs dans sa direction. Elle sauta sur le côté pour éviter l’attaque et poussa un juron.

— L’accès aux appartements est interdit ! (déclara une voix métallique.)

Un droïde. Shanaràh se releva, s’époussetant. Il devait s’agir du gardien des lieux. Une antiquité elle aussi, qui n’avait pas de présence dans la Force et qui maniait une arme dénuée d’énergie. La Sith s’empara de la sienne et l’alluma dans un bref vrombissement.

— Votre mort est la seule façon de vous amender ! (enchaîna le droïde, s’avançant l’arme au poing.)

— Essaye donc, tas de ferraille.

L’être mécanique frappa à la verticale et Shanaràh contra de sa lame. Elle s’était attendue à ce que l’arme de son ennemi soit coupée en deux à l’impact, mais il n’en fut rien. L’arme brilla légèrement et repoussa le sabre laser, manquant lui faire perdre l’équilibre. Elle recula d’un pas, esquiva l’attaque suivante avant de frapper son adversaire de taille en jubilant. Et voilà, travail termi…

Le droïde se rua sur elle et l’envoya valser d’un coup d’épaule. La Sith se ramassa contre un mur, le souffle coupé avant de s’effondrer lourdement. Elle se redressa en grognant et observa l’automate. Il n’arborait aucune égratignure.

Dark Sornal s’est trouvé un jouet intéressant…

La Sith raccrocha son arme, prenant une inspiration tandis que le droïde revenait à la charge. Elle en appela à la Force et la sentit affluer en elle, se plier à sa volonté. Des éclairs léchèrent sa peau, descendant de ses épaules le long de ses bras jusqu’à se concentrer dans ses mains.

— Résiste donc à ça, tas de boulon !

Et elle libéra son attaque qui électrifia l’air. La décharge frappa le robot de plein fouet, l’arrêtant dans sa course. L’automate marqua une hésitation, le corps traversé par de nombreux éclairs qui ralentirent ses mouvements. Sa tête bascula sur le côté, puis il reprit sa charge. La Sith concentra de nouveau la Force et le déferlement de foudre qui s’ensuivit frappa le sol, les murs, les caisses, laissant des marques noires profondes, surchargeant les bloc de données qui prirent feu. Le droïde ralentit une nouvelle fois, les éclairs fondant sur lui, toujours plus nombreux et court-circuitant ses fonctions. Ses bras balayèrent les airs dans des mouvements anarchiques, sa tête se mit à tournoyer à toute vitesse. Shanaràh serra les dents, son corps soumit à rude épreuve mais ne relâcha en rien ses efforts et continua d’intensifier son attaque. Elle devint un vecteur de la Force, déchaînement un maelström furieux sur la machine. La tête du droïde explosa alors et retomba quelques mètres plus loin. Les plaques de métal qui le composait se tordirent sous la puissance de la foudre avant de se déchirer. Des flammes s’échappèrent des brèches et rapidement l’automate se transforma en un brasier incandescent. Il fit un pas avant de tomber. De nombreux crépitements suivirent à mesure que les fils et circuits s’embrasaient les uns après les autres.

Shanaràh poussa un grognement et mit un terme à son assaut avec un grognement. Ses doigts étaient gourds, son visage creusé et des tremblements la secouaient tandis qu’elle regardait son œuvre, haletante. Elle se lécha les lèvres et essaya de serrer le poing, mais ses doigts étaient trop crispé pour répondre à ses ordres. Elle gémit. Dompter sa puissance… c’était une nécessité ! Ses yeux balayèrent les alentours et sa gorge se noua. Tant d’objets avaient été détruits par le combat… Tant de savoirs perdus… Elle pouvait en sauver certain… Elle fit un pas quand une alarme retentit, teintant la lumière artificielle de la chambre de rouge. L’incendie du droïde gagnait en intensité, léchant des caisses déjà amochées. Le sang de la Sorcière ne fit qu’un tour et elle se précipita vers la sortie. Elle ne devait pas être découverte ici. Il y avait pourtant tant à apprendre… Elle se fit violence, ignorant les protestations de son corps endolori, de son esprit avide de pouvoir et fila à travers les coursives, espérant regagner ses appartements sans ombrage, sans croiser personne. Et alors qu’elle courait en claudiquant, elle ne put s’empêcher de frémir à l’idée de ce que son « maître » ferait une fois l’intrusion dévoilée. Vers qui se porterait alors ses soupçons ?

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