Aujourd'hui, je vous propose le chapitre 2 de la fiction sur Mirlina. Qu'arrive-t-il à notre jolie rousse qui s'intéresse à la magie ? A vous de le découvrir !
Chapitre 2 : Dérives.
La jeune femme ouvrit les yeux, s'extirpant peu à peu des brumes du rêve, réveillée par quelque chose tapant à sa fenêtre. Elle passa mécaniquement une main dans ses cheveux décoiffés et la laissa glisser pensivement jusque son front. La sensation du baiser de son père s'estompait progressivement sur sa peau, emportant avec elle les souvenirs et joies d'une époque plus douce, lointaine, révolue.
Plus douce ?, non... Mensongère, songea-t-elle avec amertume. Un fin trait de lumière s'engouffrait dans la bâtisse, à travers un rideau mal fermé, dévoilant légèrement la pièce. Ses armes et son baudrier reposaient dans un coin, ainsi que sa tenue de cuir. L'éclat bleuté des lames emplit son champ de vision et elle frissonna, presque sans s'en rendre compte. Un nouveau bruit retentit à sa fenêtre et l'elfe sortit à regret du lit pour ouvrir les rideaux. Son regard se posa sur l'oiseau responsable des coups et elle fit coulisser la fenêtre pour lui permettre de rentrer. Le corbeau coassa son indignation pour l'attente et s'engouffra dans la pièce chauffée en s'ébrouant, puis se posa dans un coin. L'elfe ne le regarda pas, ses yeux parcourant la vallée rocheuse qui s'étendait devant elle. La neige recouvrait tout de sa robe blanche et sans défaut apparent. Un vent froid souffla, apportant avec lui les fragrances des cuisines. Sa peau en partie dénudée accepta ce brusque air frais qui la revigora, malgré les frissons qui l'accompagnèrent. Elle ferma les yeux un instant, acceptant le flot d'odeurs et de sons. Elle entendit le pas des ouvriers, plus bas, qui étaient au travail et éprouva un instant la sensation désormais familière de l'injustice. Ils se levaient à l'aube, travaillaient pour faire fonctionner la place forte, la gardaient en leur absence. Et de son côté, elle se prélassait au lit... Mais d'autres tâches lui incombaient, et chacun d'entre eux était au final le maillon d'une chaîne qui se délierait le moment venu et pas avant. Un éclat de lumière provenant du fond de la pièce brilla dans son dos et un petit sourire se dessina sur ses lèvres quand une voix à l'accent incertain s'exprima en thalassien.
- Une idée absurde de monter un camp dans cette région glacée !
- Ombrelune est mieux ? (S'enquit l'elfe avec amusement.)
- La nature y est plus... Verte, vivante. Et surtout, il y fait plus chaud !
- Oui... Une région à moitié marécageuse, emplie d'insectes suceurs de sang... Beaucoup mieux, en effet.
Elle se retourna et offrit un sourire mutin à son amie qui lui répondit d'un soupir. L'air grave qu'elle arborait força l'elfe à reprendre son sérieux. Elle attendit patiemment, la dévisageant sans se montrer impolie ni même pressante. Son amie s'approcha du feu et plaça les doigts au dessus pour se réchauffer. Ses yeux contemplaient le torse nu de sa compagne qui ne fit rien pour le dissimuler.
- L'offensive est proche. (Déclara-t-elle finalement.)
- Oui, les choses bougent également de ce côté-ci. (Répondit l'elfe.)
- Mais ils ne savent pas ce qui se cache là bas.
- Dis-moi.
- La Légion... Je l'ai vu, je l'ai senti. (La druidesse secoua la tête.) Ils se préparent à un assaut par la mer et la terre. Pour prendre l'ennemi en tenaille.
- ça me semble censé.
La druidesse opina sans grande conviction.
- Je pense qu'ils voient trop petit. Combien de morts et de blessés ? La Légion ne doit pas être prise à la légère.
L'elfe plissa les yeux, dévisageant son amie avec gravité. Elle s'approcha d'elle comme le regard de celle-ci se faisait fuyant.
- Qu'as-tu vu ?
La druidesse releva ses yeux argenté, les plongeant dans le bleu insondable de sa compagne avec un frémissement. Mirlina pouvait sentir sa détresse, son désarroi. Les souvenirs lui revenaient. Ils remontaient à la surface, il n'y avait plus aucun doute.
- Dis-moi...
La druidesse ouvrit la bouche pour la refermer, inspirant lentement. Elle laissa son regard courir dans la salle et une larme perla à ses yeux.
- Tu as aménagé cette pièce avec beaucoup d'élégance et de soin. (Commenta-t-elle doucement.)
Mirlina ne répondit pas immédiatement. Elle regarda les tableaux, accrochés aux murs, les gemmes disposées sur les étagères...
- Ce n'est pas ton genre...
- Lühanne... (Souffla doucement la voleuse, incertaine.)
L'intéressée se retourna lentement et dévisagea sa compagne.
- Je vois les corps, qui jonchent les rues... Le feu, d'un vert maladif, qui lèche les lotissements... Les cadavres... Je vois ces horribles créatures qui se dandinent, se déplacent, d'un air vorace et cruel... Et mon mari, transpercé par une lame... Gisant sans vie en son bout... (Laissa-t-elle échapper dans un sanglot.) Je vois l'hideuse tête de son assassin qui se tourne vers moi... La chaleur est étouffante... Je suffoque... Je pleure... Il s'avance vers moi...
Mirlina lui prit les mains dans les siennes et l'appela. Mais la druidesse continua sans s'arrêter.
- Je sens son haleine fétide sur mon visage... Mes jambes, paralysées, refusent de m'obéir... Il sourit... Je suis dans un état second, prête à mourir... C'est là que je les entend... Des hurlements, des bruits de combats, du métal contre le métal, de la chair tranchée... Ils arrivent, auréolés de lumières, un espoir au milieu des ténèbres... Une main m'agrippe et me tire en arrière... (Elle inspira profondément, les larmes roulant sans discontinuer sur ses joues déjà humides.) Loin de la bataille... Loin de ma ville...
Mirlina pressa les mains de Lühanne avec douceur.
- Nous pouvons les battre. Tu le sais.
La druidesse plongea son regard dans le sien, secouant la tête.
- Tu ne comprends pas... J'ai vécu la première guerre... Ils étaient là... J'ai vu sur les visages des soldats, des combattants, la résolution ferme et implicite, celle que l'on a quand on accepte que notre heure est venue. Quand on est persuadé qu'on ne reviendra pas. Et je lis la même lueur dans tes yeux, aujourd'hui.
Mirlina ne répondit rien et détourna son regard.
- Tu n'as jamais eu l'intention de revenir de ce périple... (Souffla la druidesse avec désespoir.)
Lune d'Argent, avant le fléau.
Les yeux de l'elfe jetaient des éclairs d'une rage à grande peine contenue, tandis qu'il filait dans les rues de la cité elfique, sa femme sur les talons. La nuit avait étendu ses griffes ténébreuses sur la ville et les lumières émises par les cristaux étaient la seule barrière contre une obscurité totale. Le couple s'engagea sous une arche, descendit une volée de marches pour rejoindre une ruelle faiblement éclairée.
"- Bonsoir Archimage.
- Bonsoir, Telderis."
La voix du vieil homme résonnait encore dans son crâne, mielleuse, aigre. Un nouvel élan de colère saisit l'elfe et sa compagne lui pressa le bras dans l'espoir de le calmer.
"- Que doit-elle faire pour s'attirer vos bonnes grâces ?
- Nous ne prenons que les meilleurs, vous le savez bien."
Elle est la meilleure !, rugit intérieurement Telderis. Son voyage à Dalaran n'avait été qu'un échec... Pire ! Une perte de temps ! Et depuis, il fulminait, malgré les tentatives de sa femme pour l'apaiser.
" - C'est son destin de rentrer dans cette école !
L'humain fit claquer sa langue avec amusement.
- Le destin, dites-vous... Voilà un concept intéressant. Si tel est le cas, vous n'avez pas à vous en faire."
Il prit une profonde inspiration et s'arrêta devant un escalier qui plongeait dans la ruelle. Telderis se tourna vers sa femme et prit ses mains.
- Reste là. Je ne serai pas long.
Elle se contenta d'opiner et il lui lâcha les mains avant de descendre les marches. Celles-ci s'enfonçaient loin sous un bâtiment. La descente se fit dans une obscurité quasi totale. Les pas de l'elfe résonnaient contre la roche et le mettaient mal à l'aise, seul avec lui même, ses démons, ses échecs. Le bruit régulier de l'eau qui goutte ne fit qu'amplifier son mal être tandis que les souvenirs revenaient avec force, bousculant ses pensées et le laissant haletant. Ils avaient tant fait, tant sacrifié...
" - Combien dois-je donner ?
- Croyez-vous que l'or soit la réponse à tout, Telderis ? Elle n'a pas sa place parmi nous. Pas encore, tout du moins. Au mieux, elle serait dépassée, au pire, en danger."
Il déboucha finalement sur un couloir faiblement éclairé. Au bout se trouvait une porte qu'il franchit. Un elfe était là, installé derrière une table sur laquelle reposait de nombreux parchemins qu'il compulsait. En entendant la porte s'ouvrir, il leva le nez de son document et dévisagea longuement Telderis sans rien dire. Finalement, il fit claquer sa langue en le reconnaissant et lui offrit un regard mauvais.
- Je croyais avoir été clair. (Lâcha-t-il d'une voix froide.) Vous ne deviez jamais revenir ici.
Mirlina dansait. La musique résonnait tout autour d'elle, en elle, puissante, enivrante. Son coeur calquait ses battements sur le rythme craché par le juxebox. Elle se déhanchait,
balançait la tête, reine de la piste de danse improvisée au milieu du salon de la demeure familiale. Les regards étaient rivés sur elle.
Normal, pensa-t-elle. Je suis la plus sexy.
Sa robe du soir était semi transparente et munie d'un décolleté osé, qui laissait presque sortir au grand jour sa poitrine ferme et généreuse. Elle ne portait pas de soutien gorge et tout le monde pouvait voir la couleur de son string. Rouge. Elle ne l'avait pas choisi par hasard. Il symbolisait l'ardeur, la passion. Les fêtes de Mirlina était les plus prisées de sa classe. Car ses camarades n'étaient invités nulle part ailleurs. Trop jeune. Car elle avait les moyens, l'influence, la permission... Car la soirée se finissait toujours bien... Pour elle. Entre deux déhanchement, elle en profita pour laisser son regard courir une fois de plus dans la salle, s'attardant une seconde sur les personnes rassemblées, notant mentalement les noms de ceux présents pour la énième fois. L'alcool ne l'aidait pas à se souvenir... Et elle était déjà bien entamée. Il y avait Nowyk, Oxyl, Clara, Nima, Xela... Elle décida d'arrêter de compter. Cela lui donnait mal à la tête. Ses yeux se posèrent sur Xela... Pour la septième fois de la soirée. La jeune elfe lui rendait ses sourires et ses regards, minaudante.
Toi, je ne te lâche pas.
Elle avait tissé sa toile, préparée toute la soirée dans ce seul but. Xela lui avait tapé dans l'oeil et elle voulait passer sa nuit avec elle. L'horloge sonna, rappelant à Mirlina l'heure qui s'égrenait.
Ils ne vont plus tarder...
Elle s'arrêta, haletante et s'approcha du juxebox pour le couper. Des soupirs de protestations s'élevèrent, qu'elle fit taire d'un geste impérieux.
- Fin de la soirée. Demain, il y a école.
Quelques minutes furent nécessaire pour faire sortir la foule. Mirlina s'assura que Xela reste à ses côtés tout du long, la retenant par la main quand celle-ci faisait mine de sortir avec les autres. Une fois seules, la future Duchesse l'embrassa, doucement, tendrement. Xela était timide, une fleur qui n'avait jamais été cueillie. Mais Mirlina savait comment s'y prendre avec les deux sexes pour obtenir ce qu'elle voulait. Les hommes étaient plus facile à amener dans la chambre, désireux de l'honorer de leurs ardeurs. Les femmes se montraient souvent plus réservées, hésitantes. Mais une caresse, un baiser, un soupir, un murmure... Le mot choisit au bon moment et elles finissaient invariablement par lui appartenir. Xela ne fut pas une exception. Après quelques baisers, elle la fit monter dans sa chambre. Xela observa la pièce avec un regard émerveillé, le même qu'elle avait affiché la première fois qu'elle était entrée dans la demeure des Aube-Glorieuse. Elle était innocente, naïve...
- Allonge-toi, mets-toi à l'aise.
Xela prit place sur le lit. Mirlina lui tourna le dos et rejoignit son bureau. Elle se débarrassa de ses bijoux, usant des miroirs qui recouvraient le mur et le plateau pour observer sa nouvelle proie, son nouveau jouet. Hier, c'était un homme, et demain,... Qui sait ?
- Ne sois pas nerveuse.
- C'est que... Je n'ai jamais...
Mirlina se retourna et posa un genou de chaque côté de l'elfe.
- Chhhhh... (Fit-elle, avec un sourire.)
Elle dégrafa sa robe, la laissant glisser sur son corps nu, dévoilant pleinement sa poitrine. Xela la regarda en rougissant. Mirlina lui caressa le visage et avança ses lèvres au devant des siennes. Sa compagne s'avança à son tour et Mirlina recula d'autant, la forçant à quémander, à devenir l'instigatrice. La touche finale. Xela pressa ses lèvres contre les siennes, les goûtant, les embrassant avec délice. Mirlina retint sa lèvre inférieure quand elle rompit le baiser, la suçotant longuement, ses yeux plongés dans ceux de sa compagne. Ses mains glissèrent dans son dos, la débarrassèrent de sa tenue de soirée de manière experte. Puis, elle lui retira le reste de ses vêtements. Xela était désormais entièrement nue, totalement dévoilée à son regard, soumises à ses désirs, ses charmes. Mirlina ondula doucement, sa poitrine contre la sienne, lui offrant un sourire provocateur. Sa main glissa entre les seins de la jeune elfe, la repoussant doucement pour la faire s'allonger. Xela ne montrait plus aucune hésitation, seulement une légère inquiétude, celle née de l'appréhension. Mirlina s'avança et l'embrassa de nouveau. Puis, ses lèvres coulèrent sur la poitrine de sa compagne.
- Je... (Commença Xela d'une voix timide.)
- Chhhh... (L'interrompit Mirlina avec un sourire.) Laisse-moi faire...
Sa bouche embrassa ses tétons, puis son ventre avant de rejoindre son entrejambe.
Telderis plissa les yeux mais ne se laissa pas démonter et referma la porte avant de rejoindre son interlocuteur.
- Et vous, vous m'aviez dit qu'il n'y aurait aucune raison que je revienne.
- Si tout se passait bien.
- Ils la refusent. Vous trouvez que tout se passe bien ?
L'homme haussa les épaules, peu affecté.
- C'est une elfe. Le temps ne se compte pas en années. Qu'est une décennie pour notre race ?
- Elle n'apprend pas ! Son niveau stagne !
- Ah ?
- J'exige de le voir.
- Sûrement pas. Mon maître n'a jamais voulu vous rencontrer. Votre mécontentement n'y change rien.
- Je l'ai payé !
- Et il a effectué son travail. Votre fille dispose d'un lien particulier avec le puits. Si elle ne sait pas s'en servir, ce n'est pas de sa faute.
- Et qui pourrait le lui apprendre, hein ? Qui sait si ce n'est pas dangereux, en fin de compte ?
- C'est maintenant que vous vous en souciez ? Vous n'étiez pas si préoccupé par son bien être quand vous êtes venu me voir, il y a presque quinze ans. (Fit-il d'un sourire moqueur.)
- Vous m'avez promis des résultats !
- Et vous les avez eu. C'est à vous de lui faire développer son potentiel. Si votre fille est une incapable, ce n'est pas mon affaire.
- Je sais des choses ! (Hurla Telderis, pivoine.)
L'homme se releva lentement, avec des gestes mesurés, haussant un sourcil.
- Serait-ce une menace, Telderis ? Croyez-vous pouvoir lui nuire ? Vous n'êtes rien. Un mage de pacotille. La lignée des Aube-Glorieuse n'a plus les faveurs de sa majesté. Et vous pensez que vous même, vous êtes à l'abri ? Prenez garde, Duc. Il a plus d'influence que vous. Et vous êtes bien plus en tord que lui.
Il se rassit et Telderis ne trouva rien à répondre, tremblant.
- Rentrez donc chez vous. Je suis de bonne humeur, et j'oublierai notre entrevue. Et vous, oubliez mon adresse.
- Elle... (Commença le Duc.)
- Elle est ce que vous avez fait d'elle. Il s'agissait d'une expérience, d'un genre nouveau, comprenant son lot de risque. Vous les avez tous accepté. C'est votre affaire. Ne venez pas vous plaindre du résultat.
Et il le congédia d'un geste de la main, retournant à ses lectures. Telderis ouvrit la bouche, s'apprêtant à protester avant de la refermer, conscient de l'inutilité de la chose au mieux, du danger au pire. Il s'inclina sèchement, fit volte-face et quitta la pièce, remontant le couloir et l'escalier pour retrouver sa femme. Celle-ci faisait les cent pas devant l'entrée, se rongeant les ongles. Quand Telderis apparut, elle s'arrêta et le dévisagea avec espoir. Le Duc nota le plissement qui trahissait son inquiétude, au niveau de son front, et la prit dans ses bras avec délicatesse.
- Alors ?
- Nous sommes seuls.
- Oh, Telderis... (Fit-elle en posant sa tête contre son torse.) N'avons-nous pas fait le pire des choix ? Et maintenant ?
- Maintenant... Plus de fêtes, plus de permissions. Elle va devoir travailler dur. Nous n'avons pas fait tout ceci pour rien. Je refuse.
- Et si les choses ne s'améliorent pas ?
- Elles s'amélioreront. J'y veillerai. (Il l'embrassa.) Elle n'a pas le choix. Tout comme nous.
La Duchesse opina et le couple repartit, âmes silencieuses dans la nuit.
L'homme garda les yeux rivés sur la porte longtemps après la disparition de son visiteur, attendant que les bruits de pas de celui-ci s'estompent. Il prit une inspiration, les lèvres pincées, et ouvrit un tiroir pour en sortir un carnet qu'il ouvrit et feuilleta. Les pages contenaient des dizaines de réflexions sur le puits solaire, ainsi que les expériences menées pour tenter d'en percer les secrets. Il trouva finalement la page qui l'intéressait et se concentra sur la dernière note.
Lien direct avec le puit, expérience avortée.
Il attrapa sa plume et ajouta juste en dessous :
Echec.
Puis, il referma le carnet et se massa le crâne avec ennui.
- Je finirai bien par trouver un moyen...
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