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Photo du rédacteurGautier Florian

[Extrait] Nouvelle : Au-delà



Aujourd'hui, nous nous retrouvons pour un petit extrait, sur la nouvelle en cours d'écriture. Comme vous l'aurez deviné, elle se nomme Au-delà.

Elle raconte l'histoire du Docteur Evelyn Archane. L'extrait choisi est son premier réveil après... Une longue absence. L'histoire est d'ailleurs centrée sur ce retour. Le personnage doit réapparendre à comprendre son environnement.

Bien entendu, encore une fois, je vous demande d'être indulgent pour les fotes et les ereur, svp pls, thx wesh !

J'espère que cet extrait vous plaira et vous donnera envie de connaître la suite.

Bonne lecture !

La douceur. Voilà une sensation agréable. Mes doigts se perdent au milieu de cet océan qui m'arrache des frissons. C'est si doux. Après quelques secondes, me vient la question de savoir ce que je caresse avec tant de plaisir. Je suis persuadée de le savoir. Le nom me vient finalement, traversant mon esprit comme une fusée.

- Du satin. (Dis-je à haute voix.)

Celle-ci me paraît rauque et j'ai peine à la reconnaître, comme si je ne l'avais pas entendu depuis fort longtemps. Je continue de caresser les draps, avant de constater que je suis allongée, les yeux fermés. C'est... étrange. ça me semblait tout à fait normal, quelques secondes auparavant. Mais je peux voir. Mes yeux... Je veux les ouvrir, mais je n'y arrive pas. Comment fait-on ? Mon coeur se met à battre plus fort. Pourquoi ? Qu'est-ce qui m'arrive ? Le tissu sous mes doigts perd tout ce qui le rendait agréable. Je suis perdue... Pourquoi les choses changent-elles ainsi ? La réponse me vient, tout comme le nom du tissu auparavant, comme une réminiscence : Je panique. Et cette panique me fait perdre tous mes moyens. J'ai des yeux. Il me suffit de les ouvrir. Je me force au calme et essaye de me souvenir comment on fait. Durant un instant, je me demande si je ne suis pas simplement devenue aveugle, mes yeux contemplant depuis le début le plafond qui s'étend au-dessus de moi sans le voir. Mais l'idée me quitte aussi vite qu'elle m'est venue. Je sais qu'il n'en est rien. J'ignore comment ou pourquoi. Je le sais, tout simplement. Je me concentre sur mon corps, essayant de faire bouger les muscles de mon visage. Je sens mes doigts qui s'agitent de nouveau et les laisse s'entortiller dans les draps. Quelque chose bouge vers le bas. S'agit-il vraiment du bas ? Je m'y perds... C'est mon pied. Je me passe la langue sur les lèvres. Je dois remonter et... Je me fige. Ma langue... Je recommence. Oui, j'y arrive. Je bouge mes lèvres, j'ouvre la bouche, à l'extrême, jusqu'à rendre mes mâchoires douloureuses. Mon visage est endolori, mais je le perçois mieux. Je me concentre sur mon nez et parvient à renifler. J'ai l'image d'un animal qui passe fugacement dans mes pensées, un rongeur aux longues oreilles. Son nom m'échappe à l'instant. Je verrais plus tard. Mes yeux maintenant. Je sens le haut de mes joues qui s'agitent... Mes pommettes. Puis, ce sont mes sourcils qui se froncent... Là ! Un bref éclat de lumière qui a filtré sous ma paupière ! Je dois poursuivre. Ma paupière droite tremble quand j'essaye de la soulever. Elle se lève et se rebaisse, m'empêchant d'apercevoir quoi que ce soit en dehors d'un éclat lumineux. Mais je n'abandonne pas et finalement, mon oeil s'ouvre. Il me faut de longues secondes pour comprendre ce que je vois. Un plafond à la blancheur immaculée. La lumière filtre à travers la fenêtre légèrement opaque. Elle n'est pas très forte. Mais mes yeux ne sont plus habitués à cette clarté. Mon second oeil s'est ouvert peu à peu de lui même. Je fixe le plafond, comme pour la première fois de ma vie.

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