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Photo du rédacteurGautier Florian

#Extrait Succube T2 !

<Souffle un grand coup pour retirer la poussière qui encombre tout !> <Tousse à s'en faire saigner !>

Et beh ! Que de poussière ici !

Bonjour vous... Comment ça va depuis le temps ?


En re-parcourant mes #Jeuditou lâchement abandonnés, je me suis rappelé que parfois, je proposais des extraits de ce que j'écrivais. Et, dans le Jeuditou 23 datant d'avril... 20198 (ça remonte hein !) je vous partageais une petite scène du chapitre 35 ! Comme je suis en ce moment même sur ce fameux chapitre, je me dis... hey, pourquoi ne pas proposer... la réécriture de la scène en question ?

Que vous vous fassiez une idée de la réécriture et que vous puissiez me dire si la première version est meilleure ou non peut-être ?


Vous pouvez retrouver l'ancienne version sur le Jeuditou lié au-dessus ou juste en dessous !

N'hésitez pas à me faire vos retours et je vous dis à bientôt, je l'espère, pour d'autres articles ! Celui sur Star Wars IX est toujours en attente, et sortira... un jour.


A bientôt !


et Bonne lecture !


 
  • Version originale



Je me retrouvai tétanisée un instant quand un courant électrique me traversa le crâne. Le monde autour de moi changea, cependant que les murs coulèrent, les couleurs se mélangèrent pour en former de nouvelles. Je me retrouvais dans une pièce au papier peint terne, à l’éclairage vacillant. À mes pieds, j’apercevais une forme humaine, recroquevillée. Je dominais cette personne de toute ma taille, mon ombre la recouvrant… une ombre a l’apparence assez… démoniaque.


- Je… j’en… peux plus…


Il marmonnait d’une voix tremblante, nasillarde. Je me sentais mal rien qu’à le regarder… minable même. Je portai une main à mon visage, une main luisante de magie. Celle-ci roulait sur ma peau, m’enivrait de son onde si particulière, si délicieuse. Mais en cet instant, je ne ressentais que dégoût… Je tendis la main vers lui, pour la retenir aussitôt. Je n’osai même pas le toucher… Il était si pâle, si faible… Je déglutis.


- Je suis désolée…


À cause de moi… Il souffrait à cause de moi…


- Je ne veux plus la voir… je ne veux plus la voir… (bégaya-t-il d’une voix rauque.)


Les battements de son cœur me parvenaient malgré la distance. Ils étaient erratiques, chaotiques, de même que son souffle haletant.


- Je suis désolée… (soufflai-je de nouveau.)


- Shana… (commença Andréa, légèrement indécise.) Où es-tu ?


- Nous sommes dans ma chambre, dans la maison de mon amant, à Paris. Et… Et il est là, recroquevillé devant moi… et il me supplie. Il me supplie d’arrêter…


Ma voix se brisa sur ce dernier mot.


- D’arrêter quoi ? (s’enquit-elle, mal assurée.)


- Je t’en prie…


Sa voix en était réduite à un gémissement et je reculai d’un pas, la gorge nouée, le cœur serré. Il était si faible… si terrifié… par ma faute… Comment avais-je pu lui infliger ça, semaine après semaine, pendant tant de temps ?


- D’être un monstre… (Je sentis des larmes rouler sous mes paupières tandis que je continuai de décrire la scène d’une voix devenant tremblante.) De le tuer à petit feu… Il a mal… si mal… Il souffre pour mon seul plaisir… Et je ne peux plus le supporter… Je ne peux plus me supporter ! Il dépérit par ma faute… Je vais finir par le tuer, je le sais… Je me déteste pour ça ! Je n’en peux plus ! Il faut que je parte ! Je dois partir !


- Dis-moi son nom… (demanda la voix, un peu éraillée.)


- Dylan…


Oh, Dylan… Je suis tellement désolée…


Je reprenais mon apparence mortelle et fis un pas vers lui, mais il se recroquevilla davantage, refusant de ne serait-ce que lever les yeux vers moi. Et c’était peut-être mieux ainsi… Je n’étais pas sûre de pouvoir soutenir son regard… et voir la terreur que je lui inspirai, mélangé à cet… cet amour qu’il ressentait… ou croyais ressentir. Je ne savais plus très bien… Mes yeux s’attardèrent sur les murs au papier peint floral et je frissonnai… Je ne pouvais plus rester ici… Cette pièce… cette maison… j’en suffoquai ! Je devais m’en aller loin d’ici… avant qu’il ne soit trop tard. Avant qu’il ne…


Je tournai les talons et me mettais à courir, descendant les marches quatre à quatre avant de m’enfuir dans les rues de la cité endormie.


Adieu, Dylan…


- Je cours… Je cours dans l’espoir d’oublier… dans l’espoir de l’épargner…


- Et tu y es parvenue… Tu l’as sauvé. (souffla-t-elle.)


Sauvé…


- Mais nous n’y sommes pas encore, Shanarah. Tu dois remonter plus loin.


Remonter encore… Le courant électrique… Le décor qui tourbillonne, se transforme… la sensation de flotter au milieu du néant… puis…


La lune éclairait de sa beauté éclatante et irréelle les dunes de sable fins à perte de vue. Nous étions postés sur l’une de ces dunes, admirant un ciel sans nuage. Les étoiles brillaient de milles feux et je me perdais à les contempler en sa compagnie. À quelques pas de là, nos montures paraissaient et buvaient dans une étendue verdoyante, qui apparaissait comme totalement déplacé dans ce désert.


- Ce monde recèle tant de beauté, n'est-ce pas ?


- Oui. C'est magnifique. (répondis-je, un peu rêveuse.)




 

Version retravaillée




Rapidement, un frisson me saisit, accompagné d’un picotement à la base de mon crâne. Je me sentais me tendre, vaguement gémir cependant que l’énergie d’Andréa pulsait dans mon crâne et dans mon corps, suivi d’un choc électrique qui me tétanisa brièvement ! Le monde autour de moi se transforma alors. Les murs fondirent sous mes yeux, les couleurs se mélangèrent dans un tourbillon qui m’aspira en son sein. Je me sentis ballottée, tournoyant encore et encore jusqu’à rencontrer le sol, dur. Alors, la réalité se forma autour de moi, plantant un nouveau décor. Cette fois-ci, je me trouvais dans une pièce au papier peint terne. L’éclairage vacillant projetait une ombre mouvante de mon corps, recouvrant pleinement l’homme qui gisait recroquevillé et tremblant à mes pieds. Une ombre munie de larges ailes et de cornes, à l’apparence… démoniaque.

- Je… Je n’en… peux plus… (gémit l’homme.)

Sa voix était à peine perceptible, nasillarde et je frémis en l’entendant. Il y avait tant de… douleur dans cette voix. Une douleur… dont j’étais totalement responsable. Je déglutis, portai une main à mon visage. Une main auréolée de magie. Sa magie. Celle dont je l’avais délesté pour me nourrir. Une magie qui traversait tout mon corps et m’enivrait de son arôme si particulier, si délicieux ! Et pourtant… pourtant j’étais incapable de la savourer, incapable de l’apprécier. Je ne ressentais que du dégoût. Un dégoût envers moi-même. Je me penchai, tendis une main vers l’homme, mais celui-ci gémit de plus belle, recula vers le mur en secouant la tête.

- Non, pitié… pitié…

Je me ravisai alors, reculai de quelques pas à mon tour.

- Je suis… désolée… (murmurai-je.)

Il secoua la tête, refusant de me regarder. Sa respiration était haletante, son visage luisant de sueur, pâle et émacié. À cause de moi… à cause de moi…

- Je ne veux plus la voir… je ne peux plus… (bredouilla-t-il d’une voix faible.)

Je déglutis. Les battements de son cœur me parvenaient malgré la distance. Ils étaient erratiques, chaotiques, à l’image de sa respiration saccadée. Il paniquait. Il paniquait à ma simple vue…

- Je suis désolée… (soufflai-je de nouveau.)

- Désolée ? Shana… (commença Andréa, légèrement indécise.) Où es-tu ?

Mes yeux me brûlaient. Je ne parvenais pas à détacher mon regard de sa frêle silhouette. Qu’étais-je en train de faire ?

- Dans sa maison. Dans ma chambre. Là où je me nourris, semaine après semaine… Là où il souffre le martyr… pour satisfaire mes besoins, mes désirs… Il est là, recroquevillé sous mes yeux… et il me supplie. Il me supplie d’arrêter…

- D’arrêter ? (demanda-t-elle, tendue.) D’arrêter quoi ?

- Je t’en prie… Je t’en prie, fais-la partir…

Sa voix n’était plus qu’un vague gémissement. Je reculai encore, la gorge nouée, le cœur serré, gagnée par les larmes, Comment… Comment avais-je pu lui infliger pareille douleur, semaine après semaine ? Comment avais-je pu un seul instant me délecter de son énergie imprégnée de tant de souffrance ? Comment pouvait-il encore m’aimer après tout ce que je lui faisais subir ?

- D’arrêter de lui faire subir un tel tourment ! De le tuer à petit feu ! (criai-je, en larmes.) D’être le monstre qui hante ses cauchemars ! Il est si faible et il a si mal… Mais comment je peux lui infliger ça ?! Comment je peux encore accepter de le voir souffrir autant pour moi ?! Il dépérit par ma seule faute ! Je ne peux plus le supporter ! Je ne peux plus me supporter ! Je suis monstrueuse ! Et je finirai par le tuer, c’est une certitude ! (Je me tus une seconde, tremblante.) Si je reste, je finirai par le tuer…

- Dis-moi son nom… (supplia-t-elle d’une voix rauque.)

- Dylan…

Un hoquet s’échappa de mes lèvres.

Oh, Dylan… Comment as-tu pu… me pardonner ?

Je voulais le prendre dans mes bras. Le rassurer. Chasser la peur et la douleur. Mais tout ne serait que pure hypocrisie… J’en étais la seule responsable. Il n’y avait qu’une seule façon de mettre un terme à tout ça, qu’une seule façon de le protéger. Je devais partir. Partir loin d’ici, loin de lui. Partir et ne jamais revenir. C’était la seule décision rationnelle. Je regardai une dernière fois cette pièce dans laquelle je me trouvais, puis l’homme à mes pieds. Il y avait tant de souvenir ici… Des bons, certains excellents… et des horribles…

J’étouffai un sanglot et tournai les talons avant de me mettre à courir, manquant m’effondrer dans les escaliers avant de fuir dans les rues de la cité endormie. Fuir sans un regard en arrière, sans même ralentir. Fuir sans tenir compte des larmes qui noyaient ma vision. Fuir sans tenir compte de cette douleur dans ma poitrine qui ne faisait que grossir à mesure des secondes et rendait ma respiration laborieuse. Fuir le plus loin possible. Fuir pour lui offrir un avenir.

- Je mets le plus de distance possible entre nous. Je cours. Pour l’épargner. Dans l’espoir qu’il puisse enfin vivre, libéré de mon tourment… (dis-je d’une voix tremblante.)

- Et tu as réussi… Tu lui as donné cette chance, Shana. Et je t’en remercie. (souffla-t-elle d’une voix éraillée.)

Le silence s’installa alors, ponctué par nos respirations quelque peu haletantes. Je me retrouvais seule au milieu des ténèbres, avec moi-même. Seule avec mes remords et mes regrets. Le souvenir s’était estompé, me laissant dans une angoissante attente.

- Andréa ?

- Pardon. (Elle se racla la gorge. Son émoi transparaissait dans sa voix.) Continuons, Shanarah. Il faut remonter encore plus loin.

Remonter… encore plus loin. Je frémis alors que le choc électrique me saisit de nouveau sous l’affluence d’énergie Céleste. Mon corps se tendit et je me sentis partir à la dérive, puis…

Le doux éclat de la lune révélait à nos yeux les dunes de sable fins que composait l’horizon. Nous nous trouvions postées sur l’une d’entre elles, admirant un ciel sans le moindre nuage où les étoiles, resplendissantes, brillaient de milles éclats. C’était un spectacle simple mais d’une grande beauté, que j’avais pu apprécier de nombreuses fois au cours des siècles, mais dont je n’avais pris la pleine mesure de la beauté que très récemment au regard de ma vie. Elles étaient là, illuminant le ciel nocturne, l’animant, témoins silencieux de l’éternité.

Un agréable frisson me saisit quand sa main effleura mon dos.

- Ce monde recèle tant de beauté…

- Oui… Et je suis certaine que d’autres restent à découvrir…

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4 Comments


Black MoonLight
Black MoonLight
May 10, 2021

*Tousse à cause de la poussière*

Ça faisait un moment que j'étais pas passée, en effet 😮

Alors pour l'extrait de Succube, la version retravaillée est bien mieux (quelques fautes restent cependant). On en discutera si tu le souhaites.

Sinon ici, à part la santé, ça va !

A bientôt 😊

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Gautier Florian
Gautier Florian
May 11, 2021
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Oui, les déserts médicaux, c'est horrible... Moi, je ne fais rien, c'est Wix qui se développe ^^ A bientôt !

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