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Photo du rédacteurGautier Florian

Extrait : Héritage !



Et voilà, on se retrouve pour un nouvel extrait ! Aujourd'hui, je vous invite du côté d'Héritage, ma prochaine nouvelle, qui sera en plusieurs parties ! (Mais j'ignore le nombre exact.) A l'heure actuelle, j'en suis à la dix huitième pages, de la première partie. L'histoire se déroule dans un univers héroïc fantasy. Séréna est peut-être bien la dernière des mages et le monde sombre dans le chaos de guerres que se livrent les rois humains, et notamment Damian, le plus virulent d'entre eux. Celui-ci convointe d'ailleurs un orbe magique... S'il l'obtenait, la face du monde pourrait changer. Séréna part donc, avec l'aide des gens qu'elle a réuni autour d'elle, l'arrêter !

Seul un mage pouvait activer l'orbe. Et celui-ci contient un pouvoir effectivement terrifiant...

(On ne retient pas les fautes ! :p)

Les commentaires sont, comme toujours, les bienvenues ! Profitez d'un petit moment de détente et...

Bonne lecture !

 

J'atteins finalement la salle de commandement. Une carte de la région repose sur la table en son centre. Au fond de la pièce sont posées en vrac des missives provenant de tous les royaumes connus. Je me penche au-dessus de la carte, laissant mon regard parcourir les milliers de kilomètres retranscrits. Les lignes de front rapportées ne sont plus les mêmes que dans mes souvenirs. Je tends la main pour attraper une figurine de plomb. Une grimace déforme mon visage quand mon dos m'élance quelque peu, quelque chose tirant de nouveau sur la peau. Je fais craquer ma colonne vertébrale. Le soulagement que je ressens n'est que de courte durée et est bien vite remplacé par un malaise qui se transforme rapidement en un pic de douleur remontant entre mes omoplates pour finalement enflammer ma poitrine. J'en ai le souffle coupé et écarquille les yeux. Des éclairs apparaissent et dansent sur ma peau, m'arrachant un grognement. Et alors que la peur se fraye petit à petit un chemin en moi, la douleur s'estompe et les éclairs se dispersent dans l'air, me laissant haletante. Je regarde mes mains comme si je les voyais pour la première, déglutis. Que vient-il de se passer, encore ? J'ai à peine le temps de me poser la question que la porte derrière moi s'ouvre. Je fais volte-face pour découvrir une personne que je ne connais pas. Elle me dévisage, hoche la tête et referme la porte derrière-elle.

- Qui êtes-vous ? (Lui lancé-je.)

Il ne me répond pas et ajuste ses gants.

- Qui êtes-vous ? (Répété-je en haussant la voix.)

L'inconnu me regarde enfin et esquisse un sourire en coin avant de verrouiller la porte.

- Ainsi donc, vous êtes en vie, Dame Valnega. Je pensais que ce coma aurait raison de vous. Ou qu'au pire, vous ne vous seriez jamais réveillée. J'ai été optimiste manifestement.

Je fronce le nez et recule d'un pas, me mettant en garde. Un assassin...

- Et à quelle cour devrais-je renvoyer votre corps ?

Il laisse échapper un rire.

- Le Roi Damian vous offre ses plus chaleureuses salutations. (Fait-il avec une révérence moqueuse.)

Je plisse les yeux. Damian... Le plus vindicatif des sept monarques de Linglan. ça ne m'étonne pas... J'effleure de mon esprit ma magie, la fais traverser langoureusement mon corps, énergiser chacune de mes cellules afin de la concentrer au mieux. A peine ai-je commencé que la tête me tourne et que je sens mes forces me quitter. Je cligne des yeux pour chasser le trouble qui commence à affecter mes rétines, secoue la tête pour chasser la douleur qui commence à étreindre mon corps.

- Vous croyez vraiment que je ne me serais pas préparé ? (Déclare mon adversaire, sortant un cube de son dos.) Face à une mage, il n'y a pas beaucoup de solutions. Mais certains s'avèrent particulièrement... Efficaces. (Poursuit-il avec un sourire sardonique.)

Un cube de Kentya... Un minéral très rare, qui brise les liens entre la magie et les mages. Il brouille les signaux du cerveau, empêchant de concentrer la magie. Ce minerai a causé la mort de nombreux mages... Certains sont devenus fous en restant trop longtemps à son contact... Je recule encore d'un pas et déglutis. Le salaud... Je sens ma magie qui se dissipe lentement, délaissant mes membres... Elle est toujours autour de moi, en moi, mais je ne peux plus la concentrer, communiquer avec elle. Je serre les poings et laisse échapper un grognement. Ma magie ne me définit pas. Mais elle fait partie de moi. Je pousse un gémissement qui se transforme en hurlement de rage alors que je concentre de nouveau mon pouvoir, ignorant la douleur qui s'empare de moi. Ma magie est faible, mais je peux la ressentir. Je la concentre dans mes doigts et libère une boule de feu. L'homme fait un bond sur le côté au dernier moment, évitant de justesse mon attaque qui percute violemment la porte, envoyant des flammes sur les murs et le sol. Merde, raté... L'assassin me dévisage avec une surprise non feinte.

- Tu as... Tu es encore plus dangereuse qu'il ne me l'avait dit... (Il sort son arme.) La dernière des mages... Je comprends mieux pourquoi !

Il hurle et se lance sur moi. Je tente de concentrer une nouvelle fois ma magie, mais en suis incapable. Elle est trop lointaine, hors de ma portée. J'évite son assaut au dernier moment en faisant un pas de côté. Sa lame laisse un sillon dans ma tunique. Un millimètre de plus, et il mordait ma chair. Je n'ai pas le temps de me questionner, de réfléchir ! Il m'attaque de nouveau, me forçant une fois encore à esquiver. Il ne faut pas longtemps pour que la fatigue me gagne, amplifiée par les effets de son maudit cube. Je fais un pas en arrière et me retrouve acculée contre le mur. Il m'offre un sourire sadique et plonge en avant. J'attrape son bras de mes deux mains et le dévie. Nous nous engageons alors dans une lutte pour le contrôle de son poignard. Mais il est plus fort que moi et il ne lui faut pas longtemps pour me donner un coup de coude qui me coupe le souffle. Je me dégage et m'éloigne mais il me bondit dessus et je m'étale au sol avec un gémissement.

- Crève ! (Hurle-t-il.)

Il m'attrape par les cheveux et me relève la tête en arrière, tordant ma colonne vertébrale. Il va m'égorger... Ce n'est pas possible... Non.... N

- Non ! (Crié-je, libérant une onde de choc qui le repousse au bout de la pièce.)

Je me relève en titubant, haletante. L'assassin grogne en faisant de même, secouant la tête.

- Putain de mage... (Marmonne-t-il.)

Il revient, mais se montre plus prudent, étudiant ma posture. Je suis épuisée et il le remarque très clairement. C'était mon dernier éclat... Il fait un pas en avant, jette son bras pour me poignarder. J'esquive sur le côté et le vois ramener son bras, comprenant trop tard qu'il m'a feintée. Son coude heurte ma tempe et me fait tomber au sol. J'ai la tête qui tourne, incapable de réfléchir... Je me roule sur le dos, me dandine pour essayer de m'éloigner. Il me tombe dessus, la lame levée, prêt à en finir. Ma vision est brouillée, c'est à peine si j'arrive à apercevoir mes mains. Je suis foutue... Cette fois, c'est... Une douleur explose dans mon cerveau et je me cambre en arrière, poussant un hurlement. J'entends son cri en écho, si faible, et attend le coup fatidique. Mais rien ne vient. Je rouvre un œil. Il me faut de longues secondes pour récupérer ma vue. L'assassin est penché sur moi, son visage déformé par une grimace de douleur, son poignard prêt à me traverser le crâne. Il ne bouge plus. La pièce est plongée dans une lueur bleu gris et je comprends alors que le temps s'est figé, de nouveau.

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