Hey, bonjour tout le monde ! Aujourd'hui, on se retrouve pour un nouvel extrait !
Succube avance bien. Plutôt très bien même, vu qu'à l'heure où j'écris ces lignes, j'en suis au chapitre 23. C'est d'ailleurs de ce chapitre que provient l'extrait que vous vous apprêtez à lire.
Mes retours bêta-lecteurs sont assez fluctuants et je sais avec certitude que la fin de l'écriture de ce 1er tome, qui approche à grand pas, n'est qu'un début. Il va nécessiter par après beaucoup de travail en relecture, avec une partie réécriture afin de donner l'intensité que je souhaite à l'histoire, un problème soulevé étant un manque d'empathie qu'on pouvait ressentir vis à vis de Shanarah. Promis, je vais y travailler très dur, il en va de mon contrat d'auteur vis à vis de vous, lecteurs. Vous offrir un livre dans lequel vous pourrez plonger pleinement, notamment grâce à la suspension consentie de l'incrédulité. Pour cela, il va me falloir mettre en place un personnage intéressant à suivre, ainsi qu'une construction d'univers réussie ! Mon pacte d'auteur, auquel je m'attèle ! Quelques nouvelles en dehors de ça sur l'écriture de ce roman. Je n'ai jamais écrit aussi vite à ma connaissance. Les chapitres s'enchaînent plutôt bien, et sont d'une taille moyenne de 2500 à 3000 mots. L'histoire n'était pas pressentie aussi longue au début, mais nous sommes dans la dernière phase. Le chapitre 23 est un tournant majeur, le moment où Shanarah va décider de passer à l'action. Je pense qu'il y aura 27 chapitres, mais pour être sûr, je vais simplement dire entre 25 et 30. Il est quasi certain que 30 ne sera de toute manière pas dépassé, mais sait-on jamais. La romance a beaucoup pris le dessus (c'est une romance fantastique), mais le côté fantastique est sur le point de revenir sur le devant de la scène ! Je vous laisse découvrir ça.
Dans cette scène, Shanarah pète littéralement les plombs.
Bonne lecture ! (C'est un peu court, mais je préfère ne pas trop en dévoiler ;))
Je parcourrai mon séjour en long et en large, furieuse, chamboulée. Je n’entendis même pas Andrew arriver. J’avais laissé la fenêtre ouverte exprès pour qu’il puisse me rejoindre. Nos regards se croisèrent et il eut un mouvement de recul. Je devais vraiment être effrayante.
- Il est mort ! (tonnai-je, hors de moi.)
- Je sais… (dit-il tout bas.)
Il savait… Il savait et n’avait rien de plus à me dire ?
- Pourquoi ?! (m’emportais-je.)
Mon corps crépita d’énergie et les murs de l’appartement furent secoués par ma puissance. De la poussière tomba du plafond et vola autour de nous. Andrew se contenta de lever les mains, dans un geste d’apaisement.
- Je sais… (reprit-il d’une voix calme.) Je sais ce qu’il représentait pour toi. Je sais que tu es en colère, Brooks…
- Pourquoi ?! Il devait être libre ! POURQUOI ?!
- Parce que c’était plus qu’un simple contrat… Tu m’as dit que rien de ce que je pourrai te dire parviendrait à t’y faire renoncer… Mais je t’avais dit qu’il pourrait y avoir des conséquences… De graves conséquences.
J’avais envie de le frapper ! De déchaîner ma colère, ma frustration sur lui ! Pourtant, je me contentais de le regarder, interdite, les bras pendants mollement le long de mon corps. Après ce qui me sembla une éternité, j’expirais, comprenant que j’avais retenu ma respiration pendant tout ce temps.
- Dis-moi qu’il y est parvenu… Dis moi qu’il est dans l’Après…
Ma voix était suppliante, rendue rauque par les larmes que j’avais tenté de retenir et qui coulaient désormais sur mes joues. Il secoua lentement la tête, d’un air peiné et je tombais à genoux.
- Je ne peux pas… Je l’ignore, Brooks… Je l’ignore… Je ne sais pas ce qu’il y a après… S’il y a un Après…
Sa révélation me fit l’effet d’un coup de poing. Le goût de la bile remonta dans ma gorge. Je relevai les yeux, le regardai avec une nouvelle fureur, tant qu’il recula de nouveau, les mains levées. Je me redressais, crépitante d’énergie, des éclairs dansant dans mes mains.
- Tu l’ignores… Tu l’ignores ?! Mais alors à quoi rime tout ce petit jeu avec les mortels ?! Vous leur promettez l’absolution, l’éternité dans l’Au-delà, pour rien ? Il n’y a rien ?!
- Ce n’est pas ce que j’ai dit, Shanarah !
Le fait de l’entendre user de mon prénom originel me fit perdre mes moyens une demi-seconde, mais je me ressaisis et fit un pas vers lui.
- Vous êtes des Dieux, et pourtant, vous ne savez rien faire d’autre que nous tromper, nous manipuler pour votre pitoyable petite guerre !
- C’est vrai ! C’est vrai, nous faisons miroiter un Après dont nous ignorons tout ! Mais tu dois comprendre que nous n’avons rien en commun avec les Dieux des religions humaines ! Nous n’avons pas créé tout ça, nous ne sommes que ceux qui s’assurent que ça ne sombre pas dans le chaos !
- Et pourquoi ? Pour rien ! Les humains n’ont jamais été aussi corrompu qu’à cette époque ! Les guerres, les religions, les génocides… La mort empeste partout, le chaos règne en maître, son énergie n’a jamais été aussi grande, aussi influente et elle se répand à travers le monde ! Et vous, vous mentez pour vous assurer l’aide de ceux qui cherchent le réconfort ! Vous les menez en bateau pour vos petits jeux ! Vous me dégoûtez… Vous me dégoûtez TOUS !
- Shana…
- Vas t-en… (dis-je, les dents serrés.)
Devant son hésitation, je fis un nouveau pas, menaçant. Des vrilles violacées dansèrent autour de moi.
- DÉGAGE !
Les tentacules frémirent en réponse à mon cri et Andrew revêtit sa forme de Céleste avant de quitter mon appartement précipitamment, me laissant seule. Folle de rage, de chagrin, je regardai autour de moi, les yeux exorbités… et poussait un cri. Un cri si puissant que mon pouvoir se libéra dans un tourbillon explosif. L’impulsion fut si violente qu’elle ébranla l’immeuble tout entier avec une force telle que la terre elle-même sembla trembler.