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Edito #3 : Le Roi Liche

Pourquoi arrêter de taper sur WoW quand ça demande aussi peu d'efforts ? Bonjour à tous et bienvenue par ici pour ce nouvel Edito ! Aujourd'hui, deux questions : Pourquoi le Roi Liche est si emblématique et pourquoi est-ce que le livre à son sujet est foiré ? (Voire son développement dans le MMO.) Oui, on pèse nos mots ! Nous sommes toujours dans la retenue. (Et je rappelle au cas où il y aurait une team premier degré que je donne avant toute chose mon avis, qui est donc purement subjectif et que parfois, je m'amuse à forcer un peu.)



Aglagla, y meule...

Et pour faire cela, nous allons nous concentrer sur trois points :

- Qui est le Roi-Liche.

- Son existence dans le jeu.

- Les incohérences !


Et on est parti !

Pour information, si vous n'êtes pas familier avec l'univers du jeu... Je pense que vous pouvez passer votre chemin, car vous ne comprendrez hélas rien.

Cet edito est un peu particulier, car il est autant une critique du jeu que d'un livre, j'ai nommé : Arthas, l'Ascension du Roi-Liche.



  • Qui est le Roi-Liche ?


Le Roi-Liche, c'est à la base une entité désincarnée, prisonnière d'un bloc de glace, contenant l'esprit de Nerzhul, chaman orc ayant été torturé par Kil'jaeden pour ses échecs avant d'être placé sur Azeroth comme pion pour la Légion. (Je vous ai dit, si vous connaissez pas l'univers, c'est à n'y rien comprendre, je résume ! :p)

Maître du fléau mort-vivant, doté de puissantes capacités psychiques et pourtant simple prisonnier, le Roi-Liche est une entité puissante, sombre, dangereuse. Son premier but sera la victoire de la Légion, en usant de ses capacités afin d'affaiblir les armées d'Azeroth autant pour préparer l'invasion démoniaque que rendre le monde plus facile à conquérir.

Seulement, le Roi-Liche a d'autres ambitions que de n'être qu'une création jetable et use de ses capacités pour monter un ingénieux plan visant à trahir la Légion en faisant échouer son invasion tout en se créant une armée dévastatrice qui sera à même d'asseoir ses désirs de conquêtes et d'ambitions. Pour cela, il va jeter son dévolu sur un humain, Arthas Menethil et fera de lui son arme la plus acérée et mortelle : Un chevalier de la mort, commandant du fléau, dévoué à la cause du Roi-Liche, ou du moins rallié à sa vision.

Arthas Menethil sera amené à devenir un réceptacle, un corps pour le Roi-Liche, qui finira par fusionner avec, devenant l'un des être les plus puissants et redoutables d'Azeroth.

Et pour plus d'informations, je vous renvoie vers ce lien, qui résume assez bien le tout :

Après un long sommeil et une lutte mentale pour le contrôle de la puissance du Roi-Liche, désormais sous le joug d'Arthas Menethil, celui-ci se réveillera et lancera l'extension nommée Wrath of The Lich King, considéré par votre serviteur comme l'apogée de WoW. (et les chiffres semblent d'accord.)



  • Son existence dans le jeu

Le Roi-Liche n'est pas n'importe quel ennemi. Préparé de longue date, bien avant le MMO et l'extension dédiée, le joueur a tout le loisir de suivre son évolution, de la conduire même d'une certaine façon, dans le jeu-vidéo précédent WoW : Warcraft III Reign of Chaos, suivi de The Frozen Throne. Deux jeux de stratégie qui se concentrent sur la période nommée la Troisième Guerre, racontant donc autant la création du fléau mort-vivant et surtout l'épidémie de la peste de non-mort qui décimera nombre de gens pour la création d'une armée de décérébrés, que l'invasion de la Légion Ardente et sa défaite. Sa suite, The Frozen Throne, fera la part belle au Roi-Liche, terminant la destinée d'Arthas et son évolution, passant de paladin humain voulant défendre son peuple et ses terres à premier chevalier de la mort, roi des morts-vivants de Lordaeron, puis à Roi-Liche, roi du fléau doté de pouvoirs conséquents. Le jeu se termine d'ailleurs sur ce moment clé, celui où Arthas porte le casque du Roi-Liche et fusionne avec Nerzhul.

La montée en puissance et création d'un personnage emblématique de l'univers, un être terrifiant et dangereux. Une menace pour toute vie.

Dans le jeu, à mesure que le joueur progresse dans le Norfendre, la zone infesté du fléau sous le seul contrôle total et sans opposition possible du Roi-Liche (tellement maître incontesté d'ailleurs qu'une bonne partie n'est même pas infestée par les unités morts-vivantes, mais passons) il découvre quelques petites choses sur Arthas. Les plus nombreuses et importantes révélations auront lieu dans la zone nommée Couronne de Glace, où se trouve le Trône de Glace, autrefois prison du Roi-Liche et désormais siège du pouvoir dudit Roi-Liche. Une zone que les joueurs vont prendre d'assaut en quelques jours à peine sur le continent, ouvrant une brèche pour avancer dans la zone en détruisant certaines structures de l'ennemi. Mais au moins ne la pacifieront-ils pas, il faut tenir jusqu'à la fin de l'extension. (On va y revenir après.)


Dans la Couronne de Glace, le joueur trouvera une présence, aux côtés de ce qui est le cœur d'Arthas Menethil. Cœur dont il s'est débarrassé pour embrasser la non-mort mais également dans le but de se débarrasser de toute trace d'humanité. (Parce que c'est bien connu que c'est le cœur qui fait de toi un humain ou non. C'est plus symbolique qu'autre chose, mais...) Cette apparition, appelons-là esprit, se nomme Matthias Lehner. Anagramme de : Arthas Menethil. Il symbolise donc ce que fut autrefois Arthas.

Et j'ai un problème avec ça. Mais on y reviendra.


Nous apprenons également, surtout avec le livre, que la fusion avec l'esprit qu'était Nerzhul n'a finalement pas eu lieu et que Arthas a pris le contrôle complet du corps.


Suite à bien des péripéties, à base de : Je pourrai vous détruire, mais je ne le fais pas maintenant, le Roi-Liche verra sa demeure être prise d'assaut, ses lieutenants tous anéantis, avant de faire face à Tirion et les champions qu'il a réuni autour de lui. Suite à un combat de longue haleine, Arthas tuera tous les héros, avant que Tirion ne demande à la lumière son aide pour détruire l'épée d'Arthas, Deuillegivre, qui aspire les âmes, s'en abreuve et accroît par la même occasion la puissance de son porteur, le Roi-Liche. L'épée détruite libérera les âmes, l'une d'elle, qui n'avait aucun pouvoir de son vivant, fera revenir tout le monde à la vie, puis le coup final sera porté et Arthas sera vaincu !

Fin du Roi-Liche.

A moins que ?




  • Les incohérences

Avant toute chose, je me dois de vous dire les choses franchement. J'adore le personnage d'Arthas et du Roi-Liche. C'est l'un des personnages les plus charismatiques du jeu à mon sens et son développement lors des jeux de stratégie a été, bien que survolé, très bon dans l'ensemble. Ayant eu une part importante dans les évènements de la troisième Guerre, responsable de nombreux génocides, c'est un méchant qui ne laisse pas indifférent, dont le joueur est proche et qui mène donc une lutte spéciale avec lui. On l'a accompagné dans son Ascension avant de devenir celui qui va le terrasser. Enfin, l'un de ceux. C'est donc un point très fort dans l'aura du personnage, qui nous lie à lui et nous fait désirer son arrivée. Qui plus est, une bonne partie des races du jeu ont un différent avec lui d'une manière ou d'une autre tant il a influé sur leur destin.

Wrath of the Lich King est mon extension préférée du jeu. Et pourtant, elle a son lot de problèmes et d'incohérences, mais oui, je l'aime. Je considère qu'après, WoW n'a fait que baisser. Pas forcément en qualité (quoique, sur pas mal de points...) mais surtout en attrait de l'univers et de ce qu'on y affronte. L'autre extension qui m'a plu sur ce concept après ça est Légion, car c'est également un ennemi emblématique, préparé bien en avance et avec lequel le joueur a un passif, qui l'y rattache. C'est sûrement le point le plus réussi et qui donne le plus un sentiment d'accomplissement quand on arrive à défaire l'ennemi mais également de l'implication, tout simplement. Les autres ennemis depuis lors sont souvent des figures de l'univers, mais tellement mal préparés ou introduits dans la suite des évènements que la connexion avec le joueur n'est pas du tout aussi bonne. Et si ce dernier n'est pas un connaisseur de l'univers, il ne sait parfois même pas qui ils sont, ou d'où ils viennent, sans compter les modifications, ajouts, changements, etc. (et les ennemis sortis du chapeau qui sont osef/20)

Sylvanas aurait pu être un méchant de cette qualité, même si son avenir est incertain, mais le personnage a été tellement mal écrit par un ado émo fanboy qui veut juste en faire un personnage trop trop fort que c'est ridicule, insultant, énervant. En bref, un échec complet. L'envie de tuer le personnage n'est là que pour le désir de mettre un terme au nawak et non de se confronter à un ennemi puissant qu'il a appris à adorer.


Oui, il y a un attachement particulier au Roi-Liche. Oui, j'éprouve une certaine nostalgie de l'époque. Oui, j'aime reparcourir certaines zones du Norfendre, quand je monte de nouveaux personnages (ce que je ne fais plus, car... le jeu me gonfle xD mais Norfendre reste l'une de mes zones préférées.) Et pourtant, à l'époque déjà, certaines choses me faisaient grincer des dents. Certains petits détails qui m'agaçaient, qui ne faisaient pas sens.

Et je crois que c'est encore pire depuis la lecture de Arthas, l'Ascension du Roi-Liche. Car l'attardé que je suis, qui n'en est pourtant pas à sa première lecture, vient seulement de se rendre compte des soucis de cohérences du bouquin avec ce qui se déroule en jeu.



Bon, alors déjà... C'est pas forcément super bien écrit. Cependant, le roman permet de replonger dans l'histoire d'Arthas, celle notamment vécue dans les jeux. Et si j'ai des problèmes avec l'un des pitchs de base qui est qu'il est devenu si bourrin, amer, déterminé parce qu'il a perdu son canasson quand il était jeune et con, dans l'ensemble, la lecture reste agréable pour qui aime l'univers et le personnage. (mais tout justifier par son putain de bourrin quand même...)

La quasi totalement de mes griefs va surtout être concentré sur la fin de l’œuvre, son épilogue même. ça va sembler être, comme d'habitude, du pinaillage, du chipotage, mais je suis comme ça, que voulez-vous !

Mais avant de se concentrer sur le bouquin, parlons déjà des problèmes dans le jeu...


Premièrement, le Norfendre, comme d'autres zones d'extension, censé être entièrement sous le contrôle de l'ennemi, à la rigueur à quelques exceptions près, est même pas à la moitié sous le contrôle du fléau. D'autres créatures y vivent, des créatures qui luttent contre les forces du fléau et les tiennent même au moins un peu en respect. Pour une armée terrifiante, comme celle, oh je sais pas, au hasard de la Légion ou du fléau donc, ça fait tâche quand même cette incapacité à avoir le contrôle de son propre territoire. (Alors que dans le livre, on précise bien que le Norfendre est annexé par le fléau.)

Viens ensuite l'idée selon laquelle pour Arthas, il suffit de se débarrasser de son cœur pour ne plus avoir d'humanité, comme si c'était pas surtout du symbole. Se débarrasser de son cœur c'est... con, surtout quand le dit cœur est capable de vous faire très mal si quelqu'un le choppe. (Spoiler alert, ça arrive dans le jeu ! Bon, alors, ok, il le balance au fond d'un gouffre et on tombe dessus par hasard, mais quand même... Cela étant, s passages sont très bons dans l'ensemble, donc j'accepte, à un détail que je vous confierai plus bas.)

On pourrait aussi parler de l'avancée des héros dans le Norfendre et surtout dans la zone qui est le siège du pouvoir du fléau, la Couronne de Glace. Et la capacité pour tous de s'y déplacer et même de détruire les principales installations. Car oui, non content de s'aventurer dans cette place forte, les héros détruiront l'usine à saronite, une sorte d'armurerie en gros, mais également les usines à abominations, qui servent à créer les horreurs gigantesques, armes du fléau pour écraser les ennemis, parmi d'autres petites choses, etc.

Le fait que Arthas nous lâche un : Tout était prévu depuis le début durant le combat, au calme. On devait venir pour être les plus puissants et donc les plus grands lieutenants du fléau une fois ramenés à la vie. (Bon, ok l'idée était cool, même si ça pouvait pas être prévu depuis le début. Cela étant, je peux accepter l'idée que ça soit un plan secondaire, faire venir les ennemis sur place, les tuer et les relever, et que les meilleurs deviennent ses nouveaux lieutenants. C'est pas con du tout, mais le côté j'avais tout prévu alors qu'il nous laisse tout piétiner et qu'il prend de sérieux revers à plusieurs moments, ça fait... à la Sylvanas actuelle, argh !)


Et puis... : Le monde a besoin d'un Roi-Liche, sans quoi, le fléau déchaîné détruira tout sur son passage.


Dit par Terenas à une minute. (Le blog refuse l'intégration avec time code, désolé.)

ça, j'ai un gros problème avec. Alors, c'est pas la première fois que c'est évoqué dans le jeu. ça l'avait été par Uther quelques semaines avant, mais je n'en comprends pas la raison. Ou plutôt... je ne l'accepte pas. ça m'était resté en travers de la gorge déjà à l'époque.

Déjà, comment ils le savent ? Parce qu'ils étaient dans l'épée ? ça me paraît très facile ou alors c'est une fausse info qu'ils pensent sincère. (C'est ce que je croyais au début, mais vu l'annonce de Shadowlands, avec le fléau qui déferle, c'était apparemment pas le cas.)

Ensuite, à ce moment-là du jeu, rien, absolument rien, ne permet de considérer que le fléau possède encore des légions innombrables prêtes à déferler sur le monde. Pas après des mois de campagne qui a réduit un a un toutes les zones connues à néant.

Certes, dans Légion on apprend qu'il y a au moins une île grouillant de morts-vivants. Mais rien ne permet de certifier que d'autres existent premièrement, ni qu'ils soient capables de rejoindre le continent. Magie nécrotique, toussa, je veux bien, mais les fonds marins, même s'ils pouvaient les traverser, il y a des pressions que les corps ne pourraient supporter et qui les réduiraient en morceaux. Sans compter les créatures marines nombreuses qui les bouloteraient sûrement. Ou les géants des mers qui n'apprécieraient pas leur présence. Ou même Murlocs et Nagas. M'est avis que les forces infinies du fléau seraient vachement réduites après tout ça. Et faut-il ensuite encore qu'elles trouvent leur chemin jusqu'aux autres continents, parce qu'il n'y a pas de gps intégré chez les morts-vivants que je sache. Comment ça je suis trop logique ?

Je n'ai jamais adhéré à cette idée. Notamment parce qu'il n'y avait pas de Roi-Liche avant le Roi-Liche alors prétendre que le monde en a besoin d'un est particulièrement gonflé. Sans volonté pour les guider, les morts-vivants auraient plus de chances de se scinder. Une partie finissant comme les Réprouvés, recouvrant sa liberté (même si ça aussi ça m'a toujours paru limite absurde, mais c'est dans l'univers alors j'accepte d'y croire. Pourquoi absurde ? Parce qu'ils ne sont plus censés avoir d'esprits ou de consciences, sauf ceux que le Roi-Liche ou Arthas a voulu ainsi, pour être totalement soumis. De fait, comment peuvent exister les Réprouvés ? Mais admettons que leur conscience était simplement endormie, je l'accepte.) et une autre serait... léthargique. Comme quand le Roi-Liche dormait. Sans rien pour les conduire, je ne vois pas pourquoi ils deviendraient une menace plus grande. Ils devraient simplement devenir amorphe, s'excitant à la rigueur quand des créatures vivantes sont dans les parages. Un peu comme dans le film World War Z. Et je le répète, mais... où sont ces légions ? Bah nulle part. Arthas a juste caché ça dans son chapeau et n'a pas jugé bon de les utiliser. (Bon, s'il voulait nous attirer, ça pourrait être logique, mais à part les cacher dans son fondement... Parce que les îles, je veux bien, mais franchement... hein... voilà quoi... Tu les bombardes de loin pis c'est réglé. Entre les bateaux, les zeppelins, les hélicoptères et les roquettes, on va pas me dire que c'est pas faisable ! Et il peut pas y en avoir cinquante, ou alors on a vraiment les cartographes les plus pourri du monde dans Azeroth ! Ce qui est bien possible vu toutes les découvertes faites entre les continents...)

Pour continuer dans le "oui mais bien sûr", on pourrait parler, toujours basé sur la vidéo, de Bolvar. Alors, ok, la flamme du dragon a scellé son destin et l'a gardé en vie. Reste que... comment il a fini prisonnier du Roi-Liche ? Non, parce que je rappelle a tout hasard que la zone était sous un nuage de peste qui tuait aussi bien les vivants que les non-morts, obligeant le Roi-Liche à fuir, et que c'est après ça qu'il s'est pris une rasade de flammes de la part de la Lieuse de Vie Alextrazsa. Donc une fois que plus personne n'était là pour le capturer. L'idée émise par certains à l'époque était qu'un Gheist, un mort-vivant du Roi-Liche capable de faire des bonds, aurait sauté pour chopper le corps ou encore qu'un nérubien, les araignées, l'aurait récupéré par en-dessous. Moi, à l'époque, je disais juste : Bullshit. Et je maintiens.

Tout ça me fait simplement dire que Blizzard ne voulait pas perdre le Roi-Liche. Je suis persuadé qu'ils n'avaient pas idée de quoi en faire à l'époque, mais voulaient simplement le garder sous le coude pour le ressortir un jour. Ce qui me fait très peur quand je repense à la fin de WoW Légion, avec Sargeras qui est enfermé avec Illidan. ça pue la même idée en fait, les garder sous le coude pour pouvoir les ressortir un jour. Déjà que le retour d'Illidan est un putain de wtf ! J'en parlerai un jour. Et de Sargeras aussi... Et même Jaina... Voir carrément BFA x) Parce que bordel, y'en a des choses à dire ! Autres editos à prévoir ? Peut-être... Faites péter les commentaires et à la prochaine !

Hein, quoi, l'edito est pas fini ? Oups...


(On va pas parler des abrutis de la Horde et de l'Alliance, qui après que Tirion se soit amusé à faire combattre des gens à morts sur les Terres du fléau, pour bien offrir des soldats à ce dernier, s'amusent quand à eux à se foutre sur le tronche DANS la Citadelle ennemie, pendant l'assaut, alors qu'elle est la terre du fléau et blindée de nécromanciens. Nécromanciens qui d'ailleurs pourraient sûrement récupérer une partie des forces du fléau, et donc le limiter dans sa toute puissance, mais passons.

Car ça, niveau débilité de l'extension, ça se posait là.)



Intéressons-nous maintenant à l'un des plus grand nawak de l'extension, quand on le met en commun avec le bouquin. Attention, soyez attentifs !

L'âme d'Arthas Menethil. Ou plus précisément, l'incarnation de cette dernière étincelle d'âme... Matthias Lehner. Il est dit dans le livre que Arthas est resté endormi depuis sa prise de pouvoir. Et on découvre qu'il rêvait. Et que dans son rêve, il faisait face à Nerzhul d'une part et le fameux Matthias de l'autre, qui incarnait donc ses espoirs, le lui d'avant, ce que même Deuillegivre n'a pas réussi à prendre en buvant son âme. Premièrement, pendant le rêve, Arthas voit des évènements divers et Nerzhul lui dit que ça va arriver. Sauf que le livre laisserait sous-entendre que ça n'est donc pas encore arrivé, les évènements étant ceux avant le réveil du Roi-Liche, mais également qu'il serait réveillé avant leur arrivée. Alors que certains se déroulent très clairement pendant le sommeil, vu qu'il se réveille, beh pendant l'extension Burning Crusade, dans les derniers moments quoi. Et que certains évènements se sont déroulés parfois des années avant. Mais je chipote, ce n'est pas dit clairement. Intéressons-nous plutôt au contenu du bouquin. Je suis pauvre et sans moyen, je vais donc juste retranscrire mot-à-mot. (Et les points de suspension serviront à faire des sauts, parce que c'est trop long sinon.)


"Le garçon tendit les bras, comme s'il était un enfant vivant, respirant, demandant à être soulevé et tenu par un parent aimant.

- Il n'est pas nécessairement trop tard, dit-il doucement.

- Non, dit tranquillement Arthas, fixant profondément le garçon, pas nécessairement.

Il toucha la joue du garçon, fit glisser sa main sous le petit menton et releva le visage rayonnant. Il sourit sous son propre regard.

- Mais ça l'est.

Deuillegivre s'abattit. Le garçon cria, un cri choqué, trahi, rempli de souffrance, celui du vent qui faisait rage à l'extérieur et pendant un instant Arthas le vit rester là, la lame presque aussi grande que lui enfoncée dans sa poitrine, et il sentir une ultime trépidation de remords quand il croisa son propre regard.

Puis le garçon disparut.

...

Il ne restait qu'Arthas, Deuillegivre, qui ne faisait que chanter de s'être appropriée l'ultime morceau de l'âme d'Arthas et l'orc, dont la tête de mort était fendue d'un rire triomphant."


Vous voyez pas le problème ?

Deuillegivre, qui ne faisait que chanter de s'être appropriée l'ultime morceau de l'âme d'Arthas

Et là ? Alors, ok, ça se passe dans le rêve d'Arthas, on pourrait se dire, ce n'est qu'une image, (une expression!) un symbole, et ce n'est pas vraiment le cas. Mais dans ce cas-là, tu le fais savoir. L'autrice fait régulièrement sentir à son personnage que l'endroit est factice, simple construction de son esprit. Concernant ce passage, jamais à aucun moment il n'y a de remise en question. Au contraire, vu qu'on nous dit que Arthas se sent merveilleusement bien après. Alors pourquoi je bloque ?

Le gamin qu'on croise, l'entité fantomatique... Elle vient d'où, bordel, si l'épée l'a aspiré ? Il y a un gros problème de continuité entre le livre et le jeu là. Soit c'était factice aussi et c'est en se débarrassant de son cœur qu'il s'est débarrassé de ce qui lui restait d'humain et donc, là, le fantôme peut exister, soit c'était dans son rêve qu'il a offert ce qui pouvait lui rester d'âme et d'humain à son épée pour la renforcer et se purifier et auquel cas, même en s'arrachant le cœur après, il ne peut y avoir le fantôme. Et ça, c'est une incohérence.

Incohérence d'autant plus grosse que : Si c'est par le cœur que Arthas se débarrasse de son reste d'humanité, et non par l'épée... Comment est-il possible, dans la vidéo donnée au-dessus, qu'un soupçon d'humanité ressurgisse à sa défaite ? Le reste de son âme libérée ? Sauf qu'elle est tronquée, viciée, vidée. La part d'humanité était contenue dans le petit garçon. Il ne devrait pas chercher du réconfort près de son père, faire comme si tout cela n'avait été qu'un rêve dans lequel il n'avait aucun contrôle. Car ce n'est pas le cas. Ce n'est plus le cas. Arthas, dans le livre, a sciemment choisi de se débarrasser de tout pour devenir pleinement le Roi-Liche et prendre sa destinée en main. Donc, ce passage où il demande à son père si c'est terminé, comme s'il était enfin libéré d'un tourment, ne fonctionne pas. Pas avec ce moment du livre.

Alors, dans l'épée ou pas le reste d'humanité ?


Voici la suite de ce passage :

" - Oui ! cria l'orc euphorique, presque dément. Je savais que tu ferais ce choix. Pendant longtemps tu as lutté avec les derniers de bonté, d'humanité qui étaient en toi, mais c'est fini. Le garçon te retenait, et tu es désormais libre.

Il se leva, et malgré son corps de vieil orc, se déplaça avec la facilité et la fluidité d'un jeune homme vers Arthas.

- Nous ne faisons qu'un, Arthas. Ensemble, nous sommes le Roi-Liche. Plus de Nerzhul, plus d'Arthas, seulement ce glorieux être. Avec mon savoir, nous pouvons...

Ses yeux s'exorbitèrent quand l'épée l'empala.

...

- Non, chuchota Arthas. Pas nous. Personne ne me dit quoi faire. J'ai obtenu de toi tout ce dont j'avais besoin, désormais le pouvoir est à moi et à moi seul. Désormais, il n'y a plus que moi. Je suis le Roi-Liche. Et je suis prêt.

L'orc frémit dans ses bras, abasourdi par la trahison, et disparut."


Sciemment.

Ce passage pose un autre problème, qui est plus... délicat dirons-nous. Premier point, la personnification de Nerzhul, comme si la Roi-Liche était un simple pouvoir et non l'entité qu'il était devenu. ça pourrait valider la théorie lâchée pour la prochaine extension, que c'était autre chose autrefois qui a été emprisonné en Nerzhul et dont il utilisait les pouvoirs, mais j'ai toujours compris et considéré que c'était un effet secondaire de l'absence de corps et que le chaman avait définitivement disparu, se transformant en une nouvelle entité, en Roi-Liche. Et donc, quand il faisait poser le casque à Arthas sur sa tête, il imprimait sa conscience sur la sienne, possédait son corps et absorbait ce qui restait de l'humain pour former quelque chose de nouveau. Nous ne sommes plus qu'un.

Mais là, l'idée est tout autre. Le Roi-Liche ne serait qu'une essence, un pouvoir, que Nerzhul possédait. Il a proposé l'union à Arthas, celui-ci a jugé qu'il n'avait plus besoin de lui, l'a éliminé et récupéré l'essence pour lui seul.

ça rend quand même le mythe, la stature, du Roi-Liche vachement moins épique vu comme ça.

Et paradoxalement, dans le cas du conflit de personnalité Nerzhul / Arthas, je n'ai aucun problème avec le fait qu'Arthas prenne le dessus et gagne. Arthas ne suit pas le Roi-Liche par dévotion comme Kel'Thusad et ne s'est pas soumis à lui par idéologie ni n'a été pleinement manipulé (dans le sens sans volonté.) Il a été transformé, modifié, rendu partiellement fou par le Roi-Liche et a embrassé cette nouvelle vie, cette destinée. Mais il a gardé une volonté. Pas assez pour résister à la force psychique du Roi-Liche qui lui murmurait à l'oreille, mais assez pour que le Roi-Liche soit obligé de lui ordonner violemment de revenir en Norfendre pour le défendre. Et Arthas revient surtout parce que ça le gêne car les ordres sont donnés dans la douleur et qu'en plus il perd ses pouvoirs et risque de tout perdre si le Roi-Liche se fait détruire. Il n'a pas de loyauté réelle envers l'entité qu'il sert en définitive.


(à 1 heure, 3 minutes et 35 secondes et à 1 heure, 8 minutes et 30 secondes.)

Non, le problème que j'ai, c'est la naïveté de Nerzhul du coup et le ratage monumental de ses prédictions. Pour un être ayant monté autant de plan, se faire supplanter parce que l'humain qu'il a choisi a décidé que finalement, il n'avait plus besoin de partager le pouvoir et qu'il n'avait qu'à le prendre en le jartant, c'est à la limite de l'absurde et ça rend Nerzhul très faible en l'état.


"Il n'avait alors pas sur ce qui l'attendait, mais maintenant, il savait. Il avait effectué les derniers pas de ce chemin commencé il y a si longtemps...

...

Le chemin qui l'avait mené à travers Azeroth, vers Norfendre, vers ce Trône de Glace à ciel ouvert. A la recherche de son moi le plus profond et vers le choix d'assassiner à la fois l'innocence qui le retenait et les parties de lui-même qui l'avaient façonné.

Arthas, le Roi-Liche, seul dans sa gloire et sa puissance, ouvrit lentement les yeux."




Alors voilà... Outre les problèmes inhérents au jeu et à la façon qu'il y a de narrer dedans, le livre met les pieds dans le plat, réfutant la fin entrevue dans the Frozen Throne pour remélanger les cartes et offrir un Arthas tout puissant. Et se vautre littéralement concernant son humanité. Le fantôme de Matthias Lehner est une grossière erreur qui ne colle pas du tout avec le livre. Soit il est lié au cœur, soit il est lié à l'épée et absorbée par celle-ci. Il ne peut être lié aux deux. Et donc, son existence ne peut-être en fantôme d'un côté et en forme de retour sur Arthas à sa mort. ça ne va pas. C'est pas grand chose en l'état, mais en y repensant, ça me dérange.

Et les excuses scénaristiques du jeu pour justifier le maintient d'un homme de paille, geôlier des morts, n'est que de l'ordre du prétexte.

Avec la nouvelle extension en approche et le wtf assumé avec le casque qui viendrait des Ombreterres, forgé là-bas et que le fait de le briser ouvre une brèche entre les deux mondes, la légende du Roi-Liche a perdu de sa superbe. L'entité est devenu bien moins angoissante, bien moins auréolé de pouvoir. Ses machinations font presque pâle figure, le danger qu'il représentait presque caduque. Et j'ai peur pour ma part des modifications à venir très certainement dans la version Reforged de Warcraft III, qui entacheraient encore plus l'aura du Roi-Liche, l'un des grands méchants de WoW.

Blizzard s'amuse à déconstruire ce qu'il créé pour essayer d'enrichir son univers ou surprendre les joueurs. Mais comme d'habitude se pose un problème... Celui de la qualité du scénario et par la même, de la scénarisation. Et si War III se débrouillait, dans WoW, le fait est qu'ils chient souvent sur le scénario et que la scénarisation pêche à mort.


Et puis la mort du canasson comme excuse quoi, franchement... Pourtant, l'idée d'un échec personnel qui l'aurait poussé à faire mieux au point de se perdre lui-même était intéressant. Mais tout est trop centré sur le cheval, qu'il va jusqu'à relever et limiter pleurer quand on le lui blesse. Il peut tout damner et détruire, tuer tout le monde, mais pas touche à son cheval, faut pas déconner !

Au secours... ça entache aussi un personnage emblématique :/


Vous connaissez mon avis désormais.

C'est tout. à la prochaine !

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