Bonjour à tous ! Aujourd'hui... extrait !
Vous le savez si vous suivez ce blog et surtout, mes réseaux sociaux ! Surtout Twitter en fait... que mon travail actuel porte sur ma série Succube. Pour informations, j'en suis actuellement au tome 2 concernant l'écriture, chapitre 12 ! Un tome par forcément plus long que le 1er (pas encore passé en phase de correction, j'écris tout d'un coup), mais certainement plus dense au niveau des informations disséminées. Du moins, j'espère... Et j'espère que le cas échéant, ça ne fera pas trop à digérer !
Mais pourtant, alors que je travaille ̶a̶s̶s̶i̶d̶û̶m̶e̶n̶t̶... que je travaille, on me demande des nouvelles d'un roman laissé de côté, à ma grande ̶h̶o̶n̶t̶e̶ ... mon grand désarroi : Kellygan. Mais si, rappelez-vous... Par là !
2017... plus d'un an... ouais, ça date... Mais ça va revenir ! Siiiii ! Dès Succube terminé, si rien d'autre ne s'invite, promis ! J'vais m'y replonger donc... bientôt :p Enfin, tout est relatif, mais... Chut ! Bref... Un extrait donc, car réclamé par un lecteur assidu sur mes réseaux sociaux qui se morfond de la disparition des programmations actuelles de ce roman. Donc, comme je suis un auteur attentif à ça, je vais lui offrir un extrait et à vous par la même occasion ! Avec les fautes et l'ancien style (car ça date :p) Et voilà... savourez-le bien, parce que ni vous, ni moi, ne savons quand d'autres viendront... Peut-être bientôt le retour des extraits de Succube ! D'un autre côté, vous donnez de l'extrait du tome 2 alors que le premier n'est pas sorti...
On verra !
Bonne lecture et profitez-bien, surtout toi, le lecteur assidu :p
Il fallut au groupe quinze minutes de plus que prévu pour terminer le chargement de la navette. Mina les remercia en les invitant à boire un verre à leur retour. Une raison de plus pour tous de terminer au plus vite cette mission. Kellygan rejoignit le cockpit sans un mot tandis que l'unité prenait place et poussa un soupir un constatant qu'il était vide.
- Bravo, championne, t'as pas réveillé le pilote...
Elle se passa une main sur le visage, blasée. Il fallait qu'elle retourne dans les quartiers d'habitation, et...Elle secoua la tête.
Inutile ! Je vais le faire.
Après tout, elle savait piloter, il n'y avait pas besoin d'une personne dédiée ! Elle activa l'intercom.
- Préparez-vous au décollage. (Fit-elle avant de passer sur le canal du vaisseau mère.) Navette de livraison numéro deux demande autorisation pour décoller.
- Navette deux, autorisation accordée. Vous êtes en retard. (Répondit une voix à travers le haut-parleur.)
- Nous faisons au mieux. Ouverture du hangar quatorze.
- Ouverture du hangar quatorze. Bon voyage Navette deux.
- Merci, opérateur.
Kellygan enclencha l'anti-gravité. Le vaisseau se souleva doucement de sol, avec lourdeur. Elle activa la poussée arrière pour quitter le hangar et fut surprise du manque de réactivité de l'engin. Il se traînait. Les navettes de livraisons n'étaient pas les plus agréable à piloter. Elles étaient lourdes, les commandes étaient imprécises. Mais elles étaient suffisantes pour remplir leur office. Et puis, on ne pilotait pas ce genre de navette par plaisir ou pour les sensations. Elle utilisa les propulseurs latéraux pour faire demi-tour, entra les coordonnées de la planète d'arrivée et du lieu d'échange avant de pousser les moteurs à fond. Un tremblement traversa le cockpit quand le vaisseau passa en supervitesse. Un bip retentit et elle posa son regard sur les scanners. Une forme était apparue pour disparaître aussitôt. Elle plissa le front, perplexe, força un balayage longue portée. Il n'y avait rien. Elle s'en désintéressa et se concentra sur la planète qui apparaissait sur les écrans. Elle était nimbée d'un halo rosé. Kellygan ouvrit le panneau pour dévoiler la vitre et ainsi voir en direct l'approchée de la planète. D'un coup d'oeil, elle vérifia les boucliers, puis enclencha les protocoles d'entrées dans l'atmosphère, changeant les moteurs sidéraux pour les atmosphèriques. L'entrée dans la couche supérieur provoqua quelques tremblements de la carlingue. Elle entendit des grattements ainsi que quelques grognements derrière mais demeura concentrée sur le manche, qui tanguait fortement entre ses doigts.
- Vieux tas de ferraille. (Marmonna-t-elle.)
Ses mains commençaient à devenir douloureusement insensible à force. La navette se stabilisa après quelques mètres et elle survola une chaîne montagneuse aux rochers roses et escarpés. Elle n'aimait pas du tout cette planète. Elle accéléra néanmoins et modifia légèrement la trajectoire pour coller au gps. Elle fit un balayage de fréquence, au cas où. Sur la gauche, elle aperçut la pointe d'un bâtiment qui se perdait derrière les pics rocheux et frissonna. Elle ne voulait même pas savoir de quoi il en retournait. La radio crépita et une voix mécanique retentit.
- Navette, veuillez vous identifier.
Kellygan activa la console de bord.
- Ici navette de livraison d'animaux, en route pour le point de rendez-vous. Envoi des codes d'authentification en cours.
Il y eut un instant de flottement avant que la voix ne reprenne.
- Codes valides. Poursuivez, navette.
- Reçu.
Kellygan frissonna une nouvelle fois. Qu'elle détestait cette voix mécanique... C'était inhumain, voilà ce que c'était ! Elle vérifia les coordonnées d'arrivées et survola la zone pour faire un peu de reconnaissance. Les intermédiaires étaient déjà sur place. Elle posa la navette, presque à regret et coupa les moteurs. Puis, elle prit une inspiration avant de se lever.
- Nous sommes arrivés. (Dit-elle dans l'intercom.) Tenez-vous prêt, ouverture de la soute.
Elle quitta le cockpit et traversa la navette jusqu'à la soute. Elle fut accueilli par des grognements et des caisses tremblantes. Elle interrogea le blond du regard.
- Ils se sont réveillés pendant l'entrée dans l'atmosphère.
Elle acquiesça.
- Sûrement un mauvais dosage des sédatifs, ou une date d'expiration trop proche, voir passée. De toute façon, dans moins de dix minutes, ça ne sera plus notre problème. Dis à ton équipe de décharger sur les chariots anti-grav. Où est le manifeste ?
L'homme alla le chercher avant de le lui donner.
- Juste là. ça va ? T'as l'air tendue.
- Je hais faire l'intermédiaire. (Répondit Kellygan tout en regardant la tablette pour s'assurer que tout était en ordre.)
-Ouais... Les gars sont jamais à l'aise avec toi. Ils te trouvent hautaine.
- Hautaine ? Et pourquoi cela ?
- Tu te mêles jamais à nous. Quasiment pas un mot, toujours dans ton coin.
- Vous ne m'avez jamais invités.
Il fit claquer sa langue.
- Je crois qu'on l'a fait une fois, mais peu importe. Tu seras des nôtres pour ce petit verre de retour sur le vaisseau ?
Kellygan observa le capitaine d'escouade un moment pour déceler toute trace de moquerie dans son regard, mais ne vit rien du genre.
- Pourquoi pas...
- Cache ta joie. (Lâcha-t-il d'un ton amusé.) Tu verras, ça va bien se passer. (Il se détourna et éleva la voix.) Aller, on vide la navette de sa cargaison les bleus, plus vite que ça !
L'escouade se mit au travail. Toutes les caisses furent sorties en quelques minutes. Kellygan alla au devant des acheteurs. Comme elle, l'intermédiaire avait une escouade pour le protéger, en cas de problème. Il s'agissait plus d'une force de dissuasion qu'autre chose, mais cela avait son petit effet. Les visages de ses soldats étaient tous masqués. Ils portaient des visières noires qui leur permettait certainement de voir les infrarouges, ainsi que des combinaisons résistantes aux balles perforantes. Il lui semblait qu'ils étaient très nombreux cette fois-ci. Anormalement nombreux... Du coin de l'oeil, elle crut apercevoir du mouvement près de leur vaisseau, sans parvenir à s'en assurer. La jeune femme s'arrêta à mi-chemin, le corps secoué d'une décharge électrique provenant de l'arrière de son crâne. Les regards des soldats de l'autre camp étaient posés sur elle et une tension régnait, fortement palpable. Ce genre de sensation lui était déjà arrivée auparavant. C'était toujours désagréable et rarement bon signe... Kellygan secoua la tête pour se ressaisir, se força à rejoindre l'intermédiaire qui l'attendait en affichant une moue ennuyée. Elle lui tendit le manifeste qu'il prit avec un soupir.
- Vous êtes nombreux. (Commenta-t-elle sur un ton qui se voulait neutre.)
- Prudence est mère de sûreté. (Répondit l'homme d'une voix monocorde.)
- Des ennuis en perspective ?
Il haussa les épaules en réponse, les yeux rivés sur la tablette. Kellygan opina pour elle-même et détourna le regard en grimaçant, prise de maux de crânes. Elle commença à compter le nombre de soldats que composait l'autre escouade, pour patienter, pour se changer les idées. Ceux-ci se déplaçaient parmi les caisses, en faisait le tour. Les procédures standards pour s'assurer que les caisses étaient bien hermétiquement scellée et que leur transport ne présentait pas de risques notables. Peu à peu, le nombre de soldats dans son champ de vision se réduisit et il lui fut plus facile de regarder le vaisseau. Il ne s'agissait pas du même modèle que d'habitude. Loin d'être une navette de transport ou de commerce, il se rapprochait plus d'un appareil militaire, avec un blindage renforcé et des tourelles à plasma en plus des traditionnelles tourelles à percussion, utiles pour détruire les corps célestes de tailles modestes qui traversent le vide spatial. Ce genre de vaisseau était lourd et peu maniable. Elle se massa les tempes dans l'espoir de chasser la migraine qui commençait à devenir difficilement supportable et reporta son attention sur l'intermédiaire. Celui-ci n'avait pas bougé, toujours les yeux rivés sur la tablette. La jeune femme poussa un soupir et tapa du pied sur le sol dans un geste d'impatience.
- Dix huit caisses, c'est pourtant pas long à vérifier. (Dit-elle.)
- Il manque une marchandise. (Répliqua l'homme.)
- Pardon ?
Il lui tendit la tablette pour qu'elle puisse vérifier. Kellygan parcourut le rapport en long et en travers avant de froncer les sourcils, perplexe.
- Non, tout est là...
Elle releva la tête au moment où l'homme se jetait sur elle, une seringue à la main. Elle dévia son assaut de sa main gauche et lui envoya une droite en pleine mâchoire. Le craquement qui retentit l'informa qu'elle venait de la lui fracturer. Il tomba au sol, inconscient. Des coups de feux retentirent autour d'elle au même moment et elle activa le mode combat de ses brassards avant de se jeter à couvert. Elle aperçut des corps étendus au sol et poussa un juron. Une embuscade...
- Activez les canons à plasma. (Ordonna une voix.)
Elle semblait venir d'une radio, mais la jeune femme n'en était pas sûre et dans le chaos qui régnait, elle n'essaye pas de vérifier. Son sang ne fit qu'un tour quand elle prit conscience de la nature de l'ordre qui venait d'être donné. Elle se releva en trombe et se mit à courir vers la navette.
- Retournez à la navette, maintenant ! (S'époumona-t-elle.)
Des cris s'élevaient tout autour d'elle, des corps tombaient au sol, des projectiles fusaient dans les airs. Elle tira aux balles perforantes sur un soldat qui s'approchait d'elle avant de se rappeler qu'ils avaient des combinaisons protectrices. Elle passa alors aux explosives et envoya son adversaire faire un vol plané sur plusieurs mètres. Un autre lui tomba dessus après s'être jeté du haut d'une caisse. Elle fit un roulé boulé pour se remettre debout et lui envoya un coup de pied dans le visage. Ses bottes renforcées, munies d'un système anti-gravité, explosèrent le casque du soldat. Elle tira une nouvelle salve sur d'autres qui s'approchaient et s'accorda une demi seconde pour regarder autour d'elle. Son escouade était quasiment anéantie. Elle se retourna et se mit à courir au point de s'en faire mal aux jambes. La navette n'était plus qu'à quelques mètres... Deux traits rougeoyants traversèrent l'air juste au dessus d'elle avant de frapper le vaisseau. La gigantesque explosion qui suivit souffla Kellygan. La jeune femme fit un vol sur plusieurs mètres avant de finir contre un rocher. Elle s'écroula au sol avec un gémissement. Sa vue était trouble, ses muscles douloureux. Elle regarda maladroitement autour d'elle, essaya de se redresser, s'écroula de nouveau en geignant. Son ventre lui faisait atrocement mal. Elle le tâta de ses mains. Sa tunique était déchirée, un liquide poisseux dégoulinait et ses chairs étaient à vifs. Kellygan gémit de plus belle, essaya de se redresser, mais elle en était incapable. Un morceau de métal s'échappait de son ventre, comme un tronc sortant de la terre. Elle rampa faiblement, poussant de petits cris, à peine audible, raclant son corps meurtris contre des pierres coupantes. Une ombre la recouvrit, et tout devint noir.
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