Bonjour tout le monde. Comment vous portez-vous en ce mois qui amène l'été ? Enfin, normalement... Peut-être... Mais si ! Bref.
Aujourd'hui, je reviens vers vous afin de vous proposer un petit extrait de mon court roman en cours d'écriture. Prévu en deux parties, Apogée suit les traces de Raïna, leader du corps des Justicars, une force créé pour amener la paix à travers la galaxie et la mener vers un âge d'or. Raïna est une méta-humaine, c'est à dire qu'elle dispose de pouvoirs et de capacité spéciales, inconnue de la majorité des mortels. Mais c'est aussi une femme qui a un passé lourd et qui semble disposer, si ce n'est de la vie, tout du moins de la jeunesse éternelle. Elle mène sa lutte depuis très longtemps. Pourquoi ? Restez connectés pour le découvrir...
Avant de vous proposer l'extrait, je vais vous parler un peu de mes travaux en cours. Suite à un sondage sur Twitter, j'ai constaté que l'écrit le plus attendu est le Tome 2 du Guerrier Millénaire. Je suis agréablement surpris de ce résultat, vu que je n'ai pas tellement de retour sur ce roman. C'est pourquoi, une fois Apogée terminé, je reprendrais le Guerrier Millénaire avec Kellygan à côté. Deux romans qui s'écriront plus ou moins en même temps, avec toujours l'objectif de terminer Kellygan pour la fin d'année et pouvoir le proposer à la vente en 2018 ! Mais peut-être que si je me motive bien, Le Guerrier Millénaire verra sa suite en 2018 ! Vous êtes impatients ?
Pour vous faire patienter, un extrait donc d'Apogée. Ce roman court (sûrement une centaine de page, actuellement 35) devrait probablement voir le jour pendant l'été si tout se passe bien. Septembre étant toujours l'été, ça sortira sûrement pour la rentrée. En tout cas, je veux y croire. Le roman sera en deux parties. Je vous tiendrais informé de la suite :)
Sur ce, il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne lecture !
A bientôt !
Extrait :
Le vaisseau quitta l’hyper-espace à proximité des coordonnées transmises par Egan. Raïna s’empressa de scanner la zone sur tous les spectres.
- On va savoir si Egan est un tant soit peu digne de confiance ou non. (Fit-elle.)
- Je me demande ce qui a bien pu leur arriver… Certains seraient assez fou pour s’attaquer à une unité des Justicars ? (Questionna Jordan en frémissant.)
Raïna se pinça les lèvres, hésita avant de parler.
- Une troisième unité a disparu.
Jordan la dévisagea, abasourdi.
- Encore une ? (Souffla-t-il avec angoisse.) Mais bordel, qu’est-ce qui se passe ?
Elle secoua la tête.
- Je l’ignore… C’est comme si… Oui, comme si on subissait une attaque coordonnée… (Dit-elle, les yeux dans le vague, pensive.)
- Une attaque ? De quoi, de qui ?
Elle secoua la tête.
- Chaque chose en son temps, mon ami. Déjà, essayons de sauver ton fils. On réfléchira au reste plus tard.
L’homme la regarda du coin de l’œil, perplexe, mais n’ajouta rien de plus, se mura dans le silence, rongeant son frein jusqu’à ce qu’une série de bip ne retentisse.
- Tu as quoi ?
- Difficile, on est dans une zone tampon. Comme sur un maillage de lignes. Je reçois un paquet de données fantômes. (Dit-elle, rivée sur son écran.) Mais il y a quelque chose d’autre… Si j’arrive à l’isoler… (Elle se lança dans une série de commande sur son ordinateur, tantôt irritée, tantôt assurée, avant de finalement claquer sa langue de contentement.) J’ai quelque chose.
- C’est quoi ?
- Des transmissions cryptées, qui sont émises ou reçues dans les environs. Tu peux trianguler le signal ?
Jordan se pencha sur son écran, où les données venaient d’apparaître. Il opina.
- ça devrait être faisable avec le matos du vaisseau. Un instant. Ok, j’ai un retour. Là. Une base lunaire. Non déclarée. Deux vaisseaux posés à proximité. Pas de systèmes d’armements visibles.
- On y va.
- Attend, je détecte quelque chose… Des vaisseaux !
- Coïncidence ?
- Je ne crois pas, ils viennent droit sur nous, sur un angle d’interception.
Raïna fit craquer ses doigts.
- Ils veulent jouer, ça me va.
Elle attrapa les manettes, configura l’ordinateur de bord. Des alarmes s’enclenchèrent dans le cockpit.
- Ils tirent. Canon à ions. (annonça Jordan.)
- Ils veulent donc nous neutraliser uniquement. Pas si simple…
Raïna fit une embardée à droite en tournoyant avant de remonter. Puis, elle désactiva les moteurs, réorienta l’énergie et la relâcha sur les propulseurs situées à l’avant, faisant marche arrière toute. Elle dépassa les intercepteurs, fit la manœuvre inverse.
- Feu. (Déclara-t-elle.)
Jordan ne l’avait pas attendu et avait déjà prit le contrôle des tourelles. Les armes crachèrent des rayons de plasma.
- Premier vaisseau touché au niveau des propulseurs. Il dérive.
- Alors on s’occupe de l’autre.
- Fait attention de pas te retrouver dans sa ligne de mire.
Elle lui sourit.
- S’il fait ça… (Elle tapota sur son clavier pour lancer un programme avant d’armer un missile.) Cible verrouillée. Au premier écart, tu l’allumes.
- ça marche.
Raïna activa les propulseurs pour rattraper son retard sur le second appareil, qui essayait de faire des embardées pour lui échapper. Mais elle arrivait toujours à le suivre et à le mettre dans son viseur.
- Il se laisse pas faire, l’enfoiré. (Grogna Jordan.)
- ça serait pas drôle sinon. (Déclara Raïna avec amusement.)
- Il essaye de nous entraîner vers son acolyte. Je le détruis ?
- Non, j’ai une meilleure idée. (Fit-elle en bifurquant.)
- Tu fais quoi ?
- Tu vas voir.
Raïna mit les gaz pour se placer sur la trajectoire du vaisseau immobilisé. Le second effectuait un large virage pour l’y attirer, sans remarquer qu’elle ne le suivait plus. Ils se retrouvèrent nez à nez. Il y eut un instant de flottement avant que les alarmes du cockpit ne hurlent à nouveau.
- Attaque détectée. (Disait la voix électronique.)
- On est prit en tenailles là, Raïna !
- Chut.
- Ils vont faire feu !
Des rayons d’énergies bleutés s’échappèrent des intercepteurs, droit sur le vaisseau. Un sourire se dessina sur les lèvres de Raïna. Elle activa l’hyper-propulseur. Aussitôt, l’espace autour d’eux se tordit, les étoiles s’étirèrent. Elle le désactiva dans l’instant. Les deux vaisseaux ennemis avaient disparus, ne restait que la nuit infinie et étoilée de l’espace. Jordan frémit, les doigts enfoncés dans ses accoudoirs, livide.
- Tu as fait quoi ? (Dit-il d’une voix nauséeuse.)
- J’ai neutralisé nos assaillants. (Elle lui accorda un sourire, lui tapota le dos.) ça va passer. Un effet secondaire.
Puis, elle fit demi-tour et rejoignit le lieu du conflit. Elle lança un nouveau scan pour détecter ses assaillants. Les deux vaisseaux dérivaient, s’éloignaient l’un de l’autre, tous systèmes éteints.
- Comment…
- On a sauté avant qu’ils ne nous touchent. Ils se sont neutralisés eux-même. Ça aurait même été plus simple si on n’avait pas neutralisé le premier en amont.
Jordan regarda les deux vaisseaux, éberlués, avant de secouer la tête.
- Et maintenant ?
- Maintenant, on va les interroger. Prépare la pince.
- À tes ordres.
Raïna manœuvra pour se rapprocher du premier intercepteur. D’une pression sur les commandes, elle le harponna.
- A toi.
Jordan opina, prit une inspiration en enfilant les gants qui lui permettraient de manipuler les pinces. Sous le cockpit, deux appendices sortirent de la coque, s’animèrent dans le vide spatial avec des mouvements lents et imprécis. Après plusieurs minutes pour s’habituer aux contrôles, Jordan amena les pinces jusqu’à l’intercepteur. Elles se fichèrent dans le métal, percèrent les ailes. Un renfoncement dans l’appendice de gauche s’ouvrit, dévoilant une scie qui s’attaqua à la coque, la transperçant pour desceller le cockpit. Jordan s’en débarrassa avant d’attraper le pilote avec la pince de droite. L’armature de métal s’écarta, descendit sur le corps pour l’envelopper dans un cylindre étanche. Jordan le fit pivoter jusqu’au sas de contrôle. Il se tourna vers Raïna, un sourire aux lèvres, avant de remarquer qu’elle n’était plus là. Il maugréa, rangea les pinces avant de larguer l’épave. Puis, il prit les manettes et se dirigea vers le second intercepteur.
A peine la porte du sas s’était-elle ouverte que Raïna s’était précipité à l’intérieur. Le pilote de l’intercepteur émergeait à peine. Il avait retiré son casque et venait de vomir. Elle l’attrapa par le col sans un mot avant de le plaquer contre la paroi la plus proche. L’homme grogna sous le choc, encore groggy.
- La base, je veux tout savoir.
- Va te faire foutre… (Parvint-il à articuler.)
- Je n’ai pas le temps et encore moins l’envie de jouer, abruti. Réponds.
- Je t’emmerde !
Raïna le fit venir vers elle d’un coup sec, explosant son nez de son front. Il gémit, cracha du sang.
- Encore une fois.
- Connasse !
- Mauvaise réponse.
La jeune femme attrapa un filin qu’elle accrocha à sa taille, appuya sur un bouton à la base de sa nuque pour activer son scaphandre personnel, qui recouvrit sa tête et ses mains, avant d’enfoncer le bouton de fermeture du sas. L’homme la regarda avec terreur.
- Non… Vous…
Le sas se verrouilla avec un sifflement. Raïna demeura silencieuse, appuya sur le second bouton. La porte extérieure s’ouvrit et le sas se vida d’un coup sec. L’homme fut éjecté, de même que Raïna. Celle-ci maintint son prisonnier fermement, même après l’arrêt soudain provoqué par son filin. L’homme se débattit mollement, les yeux écarquillés. Un fine pellicule de glace commençait à se former sur la peau de son visage et son cou commença à gonfler. Raïna pressa un bouton sur son poignet. Aussitôt, le duo fut tiré vers le vaisseau, en direction du sas. Dedans, elle referma la porte et le sas fut de nouveau pressurisé. Le pilote tomba de tout son poids sur le sol, essayant de happer l’air, les yeux dilatés. Il semblait dans un état second, sous le choc, proche de l’évanouissement.
- Je n’ai aucune patience avec ceux qui s’en prennent à mes hommes. Je repose la question. (Fit Raïna en le soulevant de sol.) La base, je veux des détails !
L’homme louchait follement, prit de violentes nausées. Il n’arrivait pas à reprendre son souffle. Elle le traîna jusqu’à la soute, lui offrit une bouteille d’oxygène. L’homme respira à fond, à s’en faire tousser.
- Vo- vous êtes folle ! (Hurla-t-il.)
- Dans deux minutes, je recommence. Mais cette fois-ci, je ne te retiens pas et tu mourras.
- Vous n’aurez pas vos réponses…
Elle lui offrit un sourire froid, puis fit un signe de tête vers le sas. L’homme suivit son regard avant de frémir. Le second intercepteur était en vu, son cockpit arraché.
- J’ai encore quelqu’un a interroger derrière. (Dit-elle calmement.) Toujours rien à me dire ?
Il ouvrit la bouche, fut prit d’une quinte de toux, reprit une bouffée d’air au masque, les yeux écarquillés d’horreur. La jeune femme attendit qu’il soit prêt, mais l’homme semblait l’avoir oublié, les yeux dans le vague. Il réfléchissait très certainement à une échappatoire, supposa-t-elle, et essayait de gagner du temps.
- On y retourne donc.
Elle le tira derrière elle sans effort. L’homme se débattit en hurlant, lâchant la bouteille d’oxygène.
- Attendez, attendez ! (Cria-t-il d’une voix affolée alors que le premier sas s’ouvrait.) Je vais vous dire tout ce que vous voulez savoir !
Elle referma la porte, le repoussa plus loin.
- Je t’écoute. Mais avant que tu ne parles, je vais te dire une chose : Si tu essayes de gagner du temps, je te balance dehors. Compris ?
Il hocha vivement la tête.
- Je vais tout vous dire… (Dit-il, résigné avant de prendre une inspiration, tremblant.) Nous avions pour ordre de vous immobiliser pour vous amener dans notre base.
- Je veux connaître le nom de l’organisation, de son chef, les forces sur place.
- Je ne sais pas tout ça… Nous sommes les Illumens, une… une sorte de Mafia… Et nous avons deux ou trois dizaines d’hommes sur place. C’est une petite base.
- Vous avez fait prisonniers des Justicars ?
Il opina, les yeux dans le vague, tremblant de la tête aux pieds, les mains resserrées autours de ses bras.
- Sont-ils encore en vie ?
Il la regarda d’un air pincé.
- Je ne sais pas… Ils les interrogeaient… J’ai entendu des cris… C’est tout ce que je sais !
Elle posa une main compatissante mais ferme sur son épaule.
- Je te crois.
Elle se leva, amena un kit de survie et en sortit une couverture chauffante qu’elle lui tendit. Il l’attrapa, mais elle ne la lâcha pas, son regard plongé dans le sien.
- Est-ce que tu savais qui étais à bord de cet appareil ?
Il secoua vivement la tête, sans la quitter des yeux.
- Non ! On m’a juste dit qu’un vaisseau viendrait et qu’il fallait l’intercepter sans le détruire !
- Sans le détruire ?
- Oui, c’était capital !
- Tu ne sais rien d’autre ?
- Je vous le jure…
Elle l’observa un moment avant de finalement lui céder la couverture.
Ps : N'hésitez pas à me donner vos retours, ou à partager pour m'aider ;)
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