Non non, ce billet ne vise pas 8 personnes parmi mes lecteurs. Il pourrait ! Mais il ne le fait pas, parce que je suis quelqu'un de gentil.
Quand j'ai envie.
Alors, de quoi allons-nous bien pouvoir parler ? Beh, si l'affiche juste au dessus ne vous met pas sur la voie... Vous pouvez aussi lire le titre du billet. Voilà...
Le 8ème film de Tarantino. Le 8ème. Le huitième ! Je sais pas si vous vous rendez compte ! C'est le 8ème ! Le 8ème film ! De Tarantino ! Son 8ème... Oh, ça me gave déjà, je crois qu'on a compris... Alors, pourquoi j'insiste lourdement là dessus ? Parce que quasiment tout le battage médiatique autour de ce film a été fait sur cette information là : Il s'agit de son 8ème. Si vous me permettez une expression un peu... Hein, cela m'en touche une sans faire bouger l'autre. En gros, moi, j'en ai rien à battre et je ne comprends pas que l'information majeure soit basée sur ça. Je veux dire... Et après ? Il en fera un neuvième, puis un dixième et... Bon, il semblerait qu'il ira pas plus loin, mais franchement... Ils vont pas nous faire le coup aussi à ces moments là quand même j'espère ?... Regardez l'affiche ! C'est la première information !
Je vais vous le faire moi, vous allez voir !
Égarement. La 4ème nouvelle de Gautier Florian. L'évènement du moment, sur vos tablettes et tous vos écrans. La 4ème. La quatrième ! Vous comprenez ? C'est la quatrième ! C'est une info en or, un scoop ! La nouvelle, au final, on s'en fout ! Ce qui compte, c'est que c'est la quatrième ! Il n'en fera que quelques autres, jusqu'à ce qu'il ait plus d'inspi ! Owiiiiii ! Et elle sortira bientôt ! (Si tout va bien, mais ça, c'est hors promotion, sinon, ça casse un peu tout le truc. D'ailleurs, pour ceux qui veulent en lire un extrait, c'est par là (Ouais, je m'autopromote !) : Égarement)
Mais moi, je suis pas connu ? Mais... Et... HAN ! ça n'a rien à voir ! Comment vous êtes médisants ! C'était méchant et gratuit ! <Part pleurer dans un coin>
Bref, toute cette... "hype" parce que c'est le 8ème, sachant que le film s'auto-congratule de ça, car en plus de l'affiche, c'est carrément dans le générique, ça m'a... Laissé perplexe on va dire, pour être gentil. Mais alors, je vous entends déjà, taper sur vos claviers pour me vomir à la gueule mes quatre vérités, à savoir que Tarantino en est à 8 films, mais que ce sont tous des films d'exceptions, que je suis un pauvre ignare qui n'a rien compris, que c'est un évènement, car chacun de ces film en est un, que c'est un génie, etc. Et puis surtout que j'y connais rien. Et je l'accepte ! J'ai jamais prétendu m'y connaître de toute façon. Haha ! Et qui est bien embêté maintenant ?
Non, mais plus sérieusement, je peux comprendre que les gens soient fébriles, impatients, etc. J'ai pas de problème avec ça. Ce qui me dérange, c'est que le battage médiatique était totalement fait autour de cette information (ou presque) et que sont les producteurs eux-mêmes qui appuient dessus. (Ou Tarantino lui-même ? Ce qui est encore plus arrogant...) C'est comme si c'était la seule et unique raison d'aller voir ce film. Et ça rappelle bien le compte-à-rebours. "Dépêchez-vous, après j'arrête ! C'est maintenant ou jamais !"
Bon... Passons. Alors on va commencer par parler de Tarantino.
(Au cas où vous vous poseriez la question, oui, c'est bien lui sur la photo, et non, il n'a pas une caméra à la place de l'oeil droit. Même si ça serait cocasse !)
Alors, Tarantino, c'est qui ? C'est un acteur, producteur, scénariste et réalisateur. (Il a plus de titre que moi et lui, il gagne sa vie avec ça... C'pas juste, na ! ) Ses films sont très esthétiques, avec des ambiances soignées, de nombreuses références pour qui les connaît... Bref, Tarantino, c'est un amoureux du cinéma qui exploite ses connaissances à fond pour ses films. (Merci Wikipédia !) Et j'en suis très heureux pour lui. Moi, comme dit plus haut, je ne m'y connais pas assez pour saisir les références qu'il peut mettre, voir même pour saisir les nuances des dialogues de ces films qui, paraît-il, sont très profonds et comportent énormement de double sens intelligent. Tout ce que je sais, c'est que j'ai vu 5 films de Tarantino. 5, en comptant les 8 salopards. (Enfin... Non, 4, vu que Kill Bill compte pour un en fait...) Et ce que j'ai noté, c'est une façon de délivrer son histoire sous la forme d'un "livre animé", avec les chapitres qui découpent l'histoire et les révélations qui arrivent durant ces fameux chapitres, y compris ses allers-retours dans le temps. J'ai aussi noté, en parlant de ça, une difficulté énorme à pouvoir suivre de manière clair une histoire avec ces fameux sauts. (Mais je vous rassure, les 8 salopards en a très peu et est très facile à suivre, car les remontées dans le temps sont clairement annoncées.) Je noterai également un style très personnel du monsieur, qui me perd souvent et surtout, une tendance à la violence, parfois vraiment gore, même si ce film n'est clairement pas le pire. Par contre, ses délires de sang qui pisse, d'hémoglobine balancée dans tous les sens etc, ça, j'ai toujours pas compris. Prenez Kill Bill, une personne qui se fait couper le bras, et là, c'est un geyser de sang. C'est méga moche, ça fout du rouge partout, c'est impossible niveau anatomique etc... Bref, c'est son truc, une marque de fabrique, moi je ne la comprends pas. Et je la trouve vraiment très laide. ça fait très... J'ai bien conscience que c'est quelque chose qui doit se vouloir provocateur d'une part et justement improbable de l'autre. Une sorte de burlesque. Mais, nan, moi, j'accroche pas. Je trouve ça plus vulgaire qu'autre chose.
Parlons donc du film d'un point de vue technique. Moi qui me plaignait d'un cadre qui n'est jamais posé avec les deux films précédents, on peut dire que là, j'ai été servi. Le film est lent, notamment au début (mais pas que) et prends bien son temps pour installer une ambiance et des liens entre les personnages. (Enfin, des liens... Façon de parler. Une certaine toile est tissée, mais pourtant, en près de 2h50 (c'est la durée du film), ça reste un peu survolé malgré des dialogues parfois très longs.) Il y a des plans qui ne sont là que pour l'esthétique et Tarantino prends bien son temps pour nous faire découvrir des paysages enneigés parfois très beau. Il ne se presse pas, appréciant, ça se voit très nettement, que les personnages se parlent, se découvrent eux-même. Contrairement aux autres films de lui que j'ai pu voir, je n'ai pas noté de plan étrange, selon des angles bizarres ou quoi. Certains ont des effets recherchés. (A un moment, la caméra suit un personnage à travers les planches du plafond, qui sont suffisamment écartées pour le voir. c'est un effet très sympa, et il n'en a pas abusé.)
Le film est beau, la VF est bonne dans l'ensemble, je n'ai rien relevé qui m'ait choqué.
Et la musique ne m'a pas marquée. Du coup, je n'ai rien à en dire.
Passons maintenant à ce que vous attendez tous... Le film étape par étape pour ne pas avoir à débourser les quelques 10€ d'une séance !
Avant ça, je vous présente juste les fameux 8 protagonistes et donc, les salopards.
Comme ça, c'est réglé ! Nous avons, dans l'ordre : Le chasseur de prime, la prisonnière, le bourreau, le mexicain (Ce... C'est.. Raciste ça, de le personnaliser par son origine...), le confédéré, le court-sur-pattes (c'pas non plus une belle façon de le présenter... Surtout que Tim Roth n'est pas si petit que ça !), le cow-boy (C'est pas mal réducteur aussi quand on y pense...) et enfin, le shérif.
Au final, des fonctions plus que des personnalités.
Les 8 Salopards.
On s'poile.
(Attention, ceci est un film à scénario comportant mystères puis révélations. En prendre connaissance avant de le voir risque fortement de vous le gâcher, tant les données sont offertes au compte-goutte et dissimulées. Connaître la fin vous en gâchera probablement en partie le visionnage et surtout les surprises qu'il peut recéler.
De plus, ce film, comme tout bon Tarantino peut s'avérer choquant et est provocateur. Il peut-être déconseillé aux personnes sensibles, et ce billet aussi donc vu qu'il dévoile l'intrigue.)
Le film commence donc en nous montrant des étendues enneigées et une diligence lancée sur la route.
Il ne faut pas bien longtemps pour introduire notre chasseur de prime, assit sur une pile de cadavre au milieu de la route (difficile à dire avec toute la neige qu'il y a). La diligence s'arrête et une discussion s'engage avec le conducteur qui dit qu'une tempête leur colle au cul, qu'ils doivent se dépêcher s'ils veulent atteindre le prochain relais avant qu'il ne soit trop tard. On voit effectivement une brume bien sombre et épaisse qui se rapproche. Le chasseur de prime, peu enclin à passer la nuit dans la neige, demande s'il est possible d'être prit en stop. (Même pas il propose des sous tiens ! Radin !) Le conducteur lui dit de s'adresser à son client, confortablement installé à l'intérieur. Alors que le chasseur se rapproche, un long canon arrive près de son nez. Le passager n'est pas très enclin à le laisser monter. S'engage alors une discussion dans laquelle l'inconnu demande à l'autre de lever les mains, de se défaire de ses armes, etc. Une discussion qui dure bien cinq bonnes minutes.
...
Et la tempête qui approche ? Vous l'avez oublié ou quoi ?! Et...
- Hey, je voudrai pas vous presser, mais la tempête se rapproche dangereusement ! (Fait O.B., le cocher.)
Euh... Bon, dans le doute je lui accorde un bon point. Ils ne l'ont pas oublié... A moins que ça ait juste été pour me faire mentir ! Ouais, parce que je me méfie là !
Bref, finalement, ils se mettent d'accord, les cadavres sont empilés sur le toit et le chasseur peut monter à bord.
Mais pourquoi notre client est-il aussi nerveux ? Est-ce parce que nous sommes dans un western, que le chasseur de prime est noir et donc que c'est un infâme raciste ? Est-ce parce qu'il a peur que ça soit un bandit ? Après tout, il lui refuse de conserver ses armes et les donnent au cocher ! Eh bien non. C'est parce qu'il est lui aussi un chasseur de prime et qu'il a sa récompense menottée au poignet : Daisy Domergue. Une dangereuse criminelle qui a tué plein de monde (Et qui semble surtout complètement folle à lier.). Et notre bon bourreau craint une tentative d'évasion. (Donc, en fait, si, il craint que ça soit un bandit du coup.)
Moi, je vois pas pourquoi une personne voulant la libérer ne se contenterait pas de le plomber. Si arrêter la diligence est aussi facile, à savoir se mettre devant ou bloquer la route, il suffit de faire ça en embuscade et de sortir des fourrés quand il faut pour plomber les deux (Le chasseur de prime et le cocher) et c'est réglé. Essayer de se faire prendre en stop me paraît un risque inconsidéré et surtout une mauvaise idée. Mais bon, dans une amérique qui sort de guerre de sécession, je veux bien admettre qu'il vaut mieux être prudent. Surtout avec le principe des têtes mises à prix et des sommes assez conséquentes, pour l'époque, offertes. Notre chasseur de prime se retrouve donc dans la diligence, en face de son comparse et le dialogue s'engage. (ça fait beaucoup de fois que j'utilise le mot dialogue... Et beh, c'est pas prêt de s'arrêter, c'est moi qui vous le dit !)
Là, c'est l'occasion pour notre réalisateur et scénariste d'installer ses personnages, de leur donner une identité, tout en nous donnant quelques esquisses de leur passé. On notera donc que le chasseur de prime noir se nomme Marquis Warren, un ancien officier de l'armée, ayant servi du côté des troupes fédérales lors de la guerre de sécession. (Car s'il avait été confédéré, ça aurait été quand même improbable.) Son grade était Major et on continue de l'appeller comme ça. On apprendra également qu'il aurait été en correspondance privée avec Abraham Lincoln, pour ainsi dire ami de courrier. Un élément qui peut vous sembler totalement anecdotique... Qui l'est d'une certaine manière... Mais pas tant que ça et qui reviendra à quelques reprises dans le film. Une lettre que son compagnon veut relire avec beaucoup d'envie et d'émotion ! (Oui, car ils se sont déjà rencontré autour d'un steack 8 mois plutôt apparemment. Ce dont le major se souvient... Mais l'autre apparemment, ça l'a pas trop marqué, en dehors de la lettre.)
L'autre chasseur de prime, surnommé le Bourreau, s'appelle John Ruth. Pourquoi s'appelle-t-il le bourreau ? Administre-t-il la mort lui même ? En réalité, tous les chasseurs de primes le font. (Sauf quand la cible n'est pas recherchée pour être pendue quoi. Ce sont des assassins en puissance !) Non, il a été appelé ainsi par les autres personnes du métier car, contrairement aux autres qui se contentent, quand l'avis de recherche indique mort ou vif, de tirer dans le dos de la cible et de ramener son cadavre, lui prend ses cibles vivantes et s'assure qu'elles le restent afin de les mener au bourreau pour les voir mourir par la corde. C'est beau. J'suis tout émotionné.
- J'aime entendre le cou qui craque. (Lâche John Ruth.)
Que... Mais... Je... Sadique... Ah, elle est belle la justice !
Cette première partie est là pour installer un décor et nous présenter les personnages, nous les montrer sous un certain jour. Daisy Domergue ne manquera pas de la ramener et de se prendre des coups dans la figure. Et John aura souvent tendance à l'appeller Morue, surnom que tout le monde reprendra ou presque. A ce moment là, une certaine empathie peut se créer pour Warren, alors que Daisy nous mettrait plutôt mal à l'aise et que John nous laisse sceptique.
Mais alors que la lettre est dans les mains d'un John, qui la lit avec fébrilité, il regarde Warren, lui sourit et dit que c'est quelque chose. Il montre ensuite la lettre à Daisy en lui disant que c'est un document historique etc ! Et là, Daisy crache un mollard de sang sur la lettre ! Aucun respect celle-là... Morue va ! Quoi ? Mais nan, je prends pas le parti des chasseurs de primes...
Furieux, Marquis lui donne un taquet et hop, elle est éjectée de la carriole ! Et Ruth aussi, vu qu'il est attaché à la morue. Ils roulent dans la neige, ils s'amusent comme un jeune couple amoureux, ils... Ah non, John lui, ça l'amuse pas, mais alors pas du tout !
- Vous êtes malade ?! Vous avez failli m'arracher le bras !
Il se détache de sa prisonnière, se relève et là, alors qu'il s'énerve sur Warren qui récupère sa lettre, s'assure qu'elle est pas illisible et la range, se fait interpeller par le cocher : Il y a quelqu'un sur la route.
Encore ? Alors que le blizzard arrive ? Mais ils ont pas de chez eux les gens en amérique ?!
- Je parie qu'il est avec vous hein ? Pour la libérer elle ! (S'exclame le bourreau.)
Je... Koua ? Mais qui... Que... Hein ? Comment il fait le lien lui ? Bon... Euh...
Alors, le bourreau sort une paire de menottes et les donne à Warren pour qu'il s'attache tout seul et... Mais c'est de la paranoïa là ! Warren, le fait pas, ce mec a visiblement un problème. Tu me remercieras plus tard. Ne les mets pas. Ne les mets pas je te dis ! Pffff, m'écoute pas, t'as raison. C'pas moi qui suis avec un gars qui a un fusil et qui est même pas foutu de surveiller correctement sa prisonnière. J'suis sûr qu'elle s'est barrée et... Non ?! Mais, pourquoi t'as pas fuit toi, nunuche ? T'étais plus attachée, il te surveillait pas ! Mais bon sang... Tu... Je... Morue ! ... Quoi ?
Bon... Ce petit monde est donc dans le carriole quand arrive le luron suivant. Et qui est-ce ? Le shérif de... Euh... Red Rock. Voilà, c'est ça le nom de la ville. Enfin, Shérif... Oui, mais pas officiellement. En réalité, il allait à Red Rock pour que ça devienne officiel et... Attends, quoi ? Mais, c'est de l'autre côté Red Rock... Toi, tu te dirigeais vers... Et puis, qu'est-ce que tu fous dehors en plein blizzard ? L'autre, il chassait des primes, mais toi, tu marchais, dans la mauvaise direction, droit vers la tempête pour... Je... Mais...
Laissez tomber... Donc, lui aussi subit un interrogatoire et finalement, le bourreau lui lance une paire de menottes.
- Ah nan, hors de question que je mette ça. (Dit le Shérif, mais pas encore tout à fait nommé officiellement.)
(Ah, lui il est pas si con ! Et il a quand même des couilles, vu qu'il a un canon de fusil sous le nez.)
- Si vous ne mettez pas ça, vous resterez dehors et vous mourrez. (Réplique Ruth.)
- Si je meurs, vous n'aurez pas vos primes, vu que vous ramenez vos cibles à Red Rock et que c'est le Shérif qui donne les primes. Et si le futur Shérif de Red Rock meurt par votre faute, je ne vous prédis pas un bon accueil.
Hey, il est pas si bête en plus... Bon, forcément, personne n'a les moyens de vérifier, et c'est un tantinet suicidaire... Mais...
Ruth cède, et retire les menottes de Warren, passant un marché avec lui.
- Vous m'aidez à conserver et obtenir ma prime (qui est restée bien sage dans la neige à attendre qu'il la remenotte à lui. Elle est gentille la prime !) et je vous aide pour les vôtres.
- Marché conclu.
- O.B., redonnez ses armes au Major.
Mais... Euh... Je croyais que tu lui faisais pas confiance ? C'est quoi ce revirement ? Et pourquoi l'autre accepte ? (Il peut mentir remarquez...) En fait, c'est simple... Ils font pas confiance au futur Shérif. ça n'explique pas pourquoi l'autre lui fait confiance, mais... Ah si... C'est parce que le futur Shérif est le fils d'un confédéré, qui était à la tête... D'une sorte d'escouade si j'ai bien compris. Donc, un raciste de sudiste. Et le noir ne peut forcément pas être avec lui. C'est tordu ? Non, pas du tout... Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
Un nouveau dialogue... (J'avais prévenu que ça reviendrait souvent) s'engage. Le shérif confirme qu'il est pas mal raciste et on le trouve assez antipathique. (Et il parle un peu comme un illétré. Mais il sait lire.) Et là, il crache sur le Major tout un tas de choses qui se font dresser les cheveux sur la tête de Ruth. S'il y croyait. Oui, parce qu'en fait... Aucun des deux ne veut le croire. Ni qu'il est shérif, ni à peu près tout ce qu'il dit. Pourquoi l'avoir emmené alors ? Beh, imaginez qu'il ait dit vrai ? ça serait bête de le laisser et de pas toucher les primes !
Quelles sont ces choses ? Notamment une tête mise à prix par les confédérés qui doit toujours être d'actualité, le fait que le major aurait été capturé durant la guerre mais aurait mis le feu à sa prison, tuant des prisonniers et des sudistes innocents qui étaient en train de dormir. Et que du coup, il aurait été désavoué par ses pairs.
Bref, les échanges se perdent un peu et la tension entre l'ancien confédéré et l'ancien major monte jusqu'à ce que ce dernier le menace de son arme.
Finalement, ils arrivent à la mercerie de Minnie alors que le blizzard arrive sur eux. Là, quelqu'un sort pour en savoir plus, leur disant que la diligence régulière était déjà arrivée. (C'pas une raison pour ne pas les laisser entrer. Tu vas avoir des morts sur la conscience !)
O.B. informe le responsable qu'ils sont obligé de s'arrêter à cause du blizzard et que c'est un déplacement privé. La personne qui s'occupe d'eux, c'est le mexicain ! Le Major propose son aide pour les chevaux tandis que le cocher et le shérif s'occupent de poser des piques afin de relier la grange et les toilettes à la mercerie, au cas où quelqu'un aurait besoin de sortir. (Et ensuite, une corde à laquelle se tenir.)
Moi, honnêtement, vu le blizzard... J'ai envie d'aller aux toilettes... Je me retiens... Risquer la mort pour pisser, c'est vraiment pas une bonne idée. Surtout que les toilettes sont quand même de l'autre côté de la route. Alors, quand il fait beau, ou même simplement nuit, ça va... Mais en plein blizzard... Brrrrr ! (Bon, c'est de la mauvaise foi, ok. Un Blizzard ça peut durer des jours, donc, quand il faut...)
Pendant ce temps-là, Ruth et Domergue entrent dans la mercerie, dont le verrou est brisé, obligeant les nouveaux arrivants à clouer la porte. Dans celle-ci, nous trouvons : Le cow-boy, le court-sur-pattes, et le confédéré.
Ruth va boire un café, qu'il trouve immonde, sûrement fait avec des vieilles chaussettes et se met en tête d'en refaire. Une fois le café en train de chauffer, il commence à interroger les gens pour savoir ce qu'ils font ici et surtout, essayer de déceler un quelconque danger de mort imminente sur sa personne pour délivrer Daisy. C'est un paranoïaque !
Dehors, les deux (O.B. et le Shérif) luttent contre le Blizzard pour installer les piques. Dans la grange, Warren aide le mexicain à rentrer et prendre soin des chevaux tout en le questionnant sur Minnie (C'est sa mercerie, je vous le rappelle), lui disant qu'il trouve bizarre qu'elle et... Euh... J'sais plus qui c'est, un mec, peut-être bien le sien, qui passe son temps le cul vissé à son fauteuil (NAN, pas comme moi derrière mon pc ou les gens dans le cinoche, pfff !), bref qu'ils ne soient pas là. Ce à quoi le mexicain rétorque qu'ils sont partis voir la mère de Minnie, derrière la montage et qu'ils lui ont confié la mercerie en attendant, voilà 8 jours. Cette information intrigue Warren qui essaye de déceler un mensonge dans les propos de son compagnon, jusqu'à lui donner une fausse information pour voir comment il va réagir ! Mais le mexicain ne se laisse pas berner ! Warren n'arrive pas à le faire trahir un quelconque mensonge et ils retournent dans la mercerie, tout comme O.B. et le shérif. Nos 8 salopards (+1, O.B. est... Beh, juste là où il faut pas en fait.) sont enfin réunis !
(Pourtant, Warren ne croit pas un traître mot de ce que raconte le mexicain hein... Et même... Non, je vous en parlerai plus tard...)
(Histoire de vous les remettre en mémoire.)
L'histoire se poursuit désormais dans un huis-clos. Le blizzard est arrivé, souffle. (Et souffle jusqu'à ce que la mercerie s'écroule ! Ah non, m'est gourré d'histoire....)
Il n'y a pas d'échappatoires, nos personnages sont tous bloqués avec les autres. Durant les heures qui vont suivre, chacun va essayer d'avancer ses pions, parmi semi vérités et demi mensonges (Nan, c'est pas la même chose !) tout en cachant bien entendu ses vrais objectifs.
Après son interrogatoire, John Ruth en vient à la conclusion qu'il y a dans le groupe une personne qui veut délivrer Daisy Domergue. Comment ? Qu'est-ce qui lui met la puce à l'oreille ? La paranoïa... Et l'instinct peut-être... Ou une subtilité que j'ai pas saisi... Mais comme il se méfie de tout le monde...
Et il faut à tout prix qu'il puisse savoir à qui se fier. Il va donc revoir Warren et lui demande si leur accord tiens toujours.
- Je vous aide à protéger vos 8 milles, vous m'aidez à protéger mes 10 milles.
Ce que le major accepte, une fois encore. John se met donc en tête de débarasser le cow-boy et le court-sur-pattes de leurs armes. Si le premier n'est pas enchanté par l'idée, ce n'est pas le cas du second, qui se laisse faire très aimablement.
Il faut savoir que le court-sur-pattes, un anglais, se présente comme le bourreau de la région, en route vers Red Rock lui aussi pour pendre un prisonnier.
O.B. est chargé d'emmener les armes aux toilettes pour s'en débarasser. Ce qu'il fait à contre-coeur avant de revenir, transi de froid. J'avais dit ! On va pas aux toilettes en plein blizzard si elles sont dehors. c'est un coup à pas revenir.
On va passer sur les nombreux dialogues sans réellements d'intérêts qui se déroulent pendant lesquels on ne sait pas qui pense quoi etc. C'est long, ça prend son temps dans le but d'installer une ambiance.
A un moment, le court-sur-pattes, au vu de la situation tendu entre Warren et le général confédéré (le vieux), propose de séparer la mercerie en deux, un côté nord et un côté sud. (Ils se sont affrontés sur le champ de bataille. Il y a de la rancoeur manifeste entre eux. Mais si pour Warren, c'est vis à vis des actions du général, pour ce dernier, ça serait plutôt vis à vis du fait que l'autre est noir. Je rappelle qu'il est confédéré, voir un noir qui soit considéré au même niveau que lui, ça le met en rogne ! Raciste va !)
Nos protagonistes se retrouvent donc à table. L'histoire de la lettre de Lincoln revient sur la... table... (Oui bah hein !) et après quelques discussions, on apprend finalement que c'est une fausse. John Ruth en tombe des nus !
- Vous êtes comme ils le disaient ! Fourbe, traître, menteur ! (Il parle des noirs hein. Vala, il fait ça, donc, tous les noirs sont pareils. Limité ! J'vais tous les renommer à force...)
Ce qui fait beaucoup rire Warren qui rétorque que ce mensonge, cette fausse lettre, était un moyen de simplement être considéré par les autres. En le faisant sortir de la masse. (Ce qui est dégueulasse, mais pas dénué de bon sens pour autant.)
Warren part ensuite se servir un nouveau bol de ragoût qu'il offre au général. Alors que celui-ci ne voulait même pas qu'il s'approche de lui au début, il accepte finalement de discuter avec lui. (Il lui a apporté à manger, ok... Mais... J'vois pas pourquoi il accepte... Il reste raciste nan ? ça change rien ? Son estomac est plus fort que ses préjugés !)
Warren et lui discutent. On apprend que le général avait un tel manque de respect pour les nègres (c'est dit comme ça dans le film !) qu'il ne leur reconnaissait pas la tunique qu'ils portaient. Pour lui, ce n'était pas des soldats et les intégrer à l'armée nordiste était une insulte à la condition de l'homme blanc ! On avait également appris plus tôt qu'il était ici car il recherchait son fils, disparu depuis longtemps.
Et là, Warren lui dit qu'il a rencontré son fils, avant sa mort. Pas sa disparition. Sa mort. Il lui dit même qu'il l'a tué, et pose un de ses revolvers à côté du général avant de s'éloigner. A bonne distance, Warren poursuit et commence à parler du fait que de nombreux salopards (Oh, comme dans le titre !) de sudistes avaient continués de le traquer après la guerre, pour la récompense qui pesait encore sur sa tête chez eux : 5000 dollars. Une somme assez basse par rapport à celle qu'elle était durant la guerre, mais qui donnait toujours envie à certains. Et bien sûr, il a tué ceux-ci. Mais un jour, est venu le fils d'un général (celui de la mercerie... C'était évident voyons !) qui, après avoir été désarmé et mit en joue, a commencé à délivrer de nombreuses informations et notamment qui étaient ses parents. Vous vous souvenez du racisme du général concernant les noirs dans l'armée ? Un jour, il a capturé une unité entière, composée uniquement de soldats noirs. comme il ne leur reconnaissait pas le statut de soldat, il les a fait exécuter alors qu'il aurait dû les ramener en prison, les traiter comme des prisonniers de guerre. (Hanlàlà, le vieux salopard ! Bon, forcément, ça colle au titre...)
Cet acte est resté gravé dans la mémoire de Warren. Pour se venger de ce général, il s'en est pris à son fils. Comment ? Eh bien, tout d'abord, il l'a fait se mettre totalement nu. Puis, il l'a fait marcher, dans la neige. L'autre a tenu deux heures avant de finalement s'écrouler. Mais, à ce moment là, alors qu'il était transi de froid, il a supplié Warren. Mais pas pour avoir la vie sauve. ça, il savait déjà que ça ne serait pas le cas. Il lui a simplement demandé une couverture.
Et là, ça devient... écoeurant. En tout cas, pour moi.
Le major dit qu'il a promis au rejeton une couverture, mais à la seule condition que celui-ci... Le suce. Alors, en tant que tel, c'est vulgaire et gras, un peu provocateur, mais ça va encore. Le truc, c'est que c'est appuyé pendant de longues minutes.
Pourquoi ?
La raison est la suivante : Montrer que Warren est aussi un salopard, sur toute la ligne. Il se délecte de la douleur qu'il a infligé au gamin mais également celle qu'il inflige à ce moment là au père en riant, en continuant de parler, d'appuyer sur le fait qu'il lui a foutu son engin dans sa bouche, sa "queue" de noir, son brakmar, etc dans la bouche d'un confédéré. Bref, une humiliation en bonne et due forme.
Mais ceux-ci est également pour montrer à quel point le vieux est choqué. Et je trouve qu'il tient relativement longtemps avant d'essayer de se saisir de l'arme, ce qui donne l'occasion à Warren de le tuer d'une balle, en légitime défense. (Vu que l'autre a pris l'arme avant. Mais... Il l'a provoqué jusqu'à ce qu'il craque. C'est pas de la légitime défense...) En réalité, il s'agit aussi de montrer l'instinct de survie particulièrement développé du vieux. J'y reviendrai.
Cette scène m'a vraiment mis mal à l'aise. Elle était provocatrice, et c'était le but. Mais c'était long, vulgaire... ça m'a beaucoup dérangé.
Nous avons donc la mort d'un premier salopard. On découvrira plus tard pourquoi lui en était un. (Enfin... Non, il en était déjà un manifestement, mais c'est pas fini.)
Pendant que Warren écoeurait l'assistance et surtout, provoquait le général jusqu'à ce qu'il explose, on apprend que quelqu'un a versé quelque chose dans le café. John se sert une tasse, ainsi que O.B. quand il est rentré, après avoir jeté le corps du général. Le chapitre où on voit ça s'intitule le secret de Daisy Domergue, car celle-ci a vu qui l'a fait. Avec une voix off qui nous explique la situation. (J'ai trouvé ça gênant.) Il faut aussi savoir que Daisy est détachée à ce moment là et que donc, elle peut aller et venir tranquillement, même si John la surveille d'un oeil quand même. Et elle se met à jouer de la guitare en disant, après que John ait but une gorgée, en chanson, qu'elle l'a tué.
Il s'énerve, pète la guitare... Et crache du sang. Et là, c'est un crachat de sang gigantesque, du vomi même. O.b. aussi. Le shérif, qui venait de se servir du café se fige, horrifié. O.B. vomit encore de façon totalement écoeurante du sang à plusieurs reprises avant de s'écrouler, mort. Le bourreau lui, comprend ce qui lui arrive, qu'il est en train de mourir. Il vomit aussi, hurle au shérif de pas y toucher et se jete sur Daisy pour la tuer avant de mourir. Une lutte s'engage, elle lui prend son pistolet et le plombe. Warren arrive, pose son flingue sur la tempe de Daisy et lui réclame le flingue. Là, il la laisse attachée au corps désormais sans vie de Ruth. (Oui, il l'a rattaché à lui avant que le poison fasse effet. Et bien sûr, Warren prend sa clé aussi.)
Le shérif a jeté le café par terre. Warren demande à tout le monde de se mettre contre le mur du fond et tous doivent obéir. (Haha, ils sont tous coupable ! Finalement, John avait raison d'être parano... Dommage que ça n'ait pas suffit !) Bon, plombe-les pour être sûr, et ne prendre aucun risque !)
Le major dit au shérif de venir vers lui. Ayant manqué boire du café, il ne peut pas l'avoir empoisonné. Il lui donne une arme et lui demande de braquer les autres. (Ok, sauve-le, c'est logique. Maintenant, tue les autres. Nan, j'suis pas avide de sang ! J'vous signale que les effusions me plaisent pas ! C'est juste que c'est plus prudent...) Puis Warren va s'asseoir et recharge ses armes. (Prends ton temps surtout ! Ils sont désarmés ? Hey, rien ne prouve que le mexicain le soit !)
De nombreuses choses lui déplaisent. Notamment que tout le monde (dont lui...) garde son chapeau à l'intérieur, car Minnie, si elle avait été là, ne l'aurait pas permi. Les chapeaux à l'intérieur étaient interdis. (Il en fait part au début, le retire quelques minutes, puis ensuite, le garde sur la tête... ça a l'air de beaucoup le déranger en effet !) Il s'adresse ensuite au mexicain et lui demande depuis quand il connaît Minnie. Celui-ci dit que ça fait 4/5 mois. Warren lui demande donc s'il sait qu'il y avait un écriteau au dessus du bar autrefois et ce qu'il y avait écrit dessus. Le mexicain l'ignore. Le major le lui dit donc : Il était écrit interdit aux chiens et aux mexicains. Car Minnie détestait les mexicains ! Et pourquoi a-t-elle retiré l'écriteau ? Parce que les chiens n'étaient plus interdits.
(... Euh... Pourquoi elle a pas remis un panneau interdit aux mexicains ?)
Il tourne ensuite autour du fauteuil du supposé compagnon de Minnie, retire les couvertures posées dessus pour dévoiler une tâche de sang ! Ahah ! Minnie n'est pas chez sa mère, elle est sûrement morte.
Mais le mexicain a une parade !
- J'étais au piano quand tu parlais amigo, donc, j'ai pas pu empoisonner le café.
Vrai. Mais ça n'empêche pas d'avoir tué les gens de la boutique ça. Il suffit d'avoir un complice. Et c'est exactement ce que pense Warren ! Donc, il tue le mexicain. Et lui explose la tête une fois au sol. Comme à une citrouille !
Beurk.
Et le cow-boy avoue qu'il a versé le poison dans le café ! Pourquoi à ce moment là ? Aucune idée... J'veux dire, l'autre est mort, ça sert plus à rien. (ou il le dévoile avant mais ça ne change rien ? J'ai comme un doute... Mais, ça servait pas tellement plus... Il doit être suicidaire !)
On commence à avoir de nouveaux noms ! Le mexicain, je l'aurai bien rebaptisé le barbu d'ailleurs.
Le court-sur-pattes... Le péteux. M'en manque plus beaucoup...
Warren repart au loin, continuant de parler, prêt à tirer sur le cow-boy, quand une balle traverse le plancher et lui explose les burnes. Il tombe au sol en jurant et en pleurant. Le shérif se retourne, le court-sur-pattes sort une arme (il en avait conservé une) et tire dans le ventre (sur le côté) du shérif ! Celui-ci réplique en tirant dans son bide aussi, mais plus au centre. Puis, il vise le cow-boy, hésitant. Et l'argument de celui-ci ? Je n'ai pas d'arme. Ouais... T'as tué deux personnes avant ça... Mais tue-le ! Il ment peut-être ! Tire ! Tire ! Il a empoisonné le café, son pote avait une arme ! Tire !
Beh nan, il le fait pas. écran noir, chapitre suivant.
... Ils sont sérieux ?! Mais je... Quoi... Que...
Pourquoi ?
Parce que c'est le moment des révélations.
Koua ?!
Mais... C'est pas le moment, c'était l'action, après plus d'une heure et demie de blabla... Mais... Mais... Mais... Non ! Il se passait quelque chose !
<Grommelle>
Bon...
Donc, quelles sont les révélations ? Eh bien, nous voyons ce qu'il s'est passé quelques heures plus tôt.
Nous suivons une diligence alors qu'elle arrive à la mercerie de Minnie. A l'intérieur, Minnie, son compagnon, mais également une jeune femme qui l'aide en cuisine et... Le général confédéré, en pleine partie d'échec avec l'homme de Minnie. (Je suppose !) Dehors, une personne qui s'occupe des chevaux. Et c'était pas le mexicain ! On a donc 4 personnes qui sortent de la diligence et deux personnes qui les conduisent. Quelques dialogues s'engagent dans la mercerie, les passagers se dispersent dans la salle, mettent les gens en confiance et... Bim, bam, boum. Ils tuent tout le monde, sauf une personne ! Le général. (Les salopards, ils avaient rien fait ! Bon, ça fait écho au titre encore une fois, mais... Oui, je me tais, roh.)
Et pourquoi donc épargner le vieux ? Parce qu'un vieux, ça fait plus authentique. Et qu'ils ont sa vie entre leurs mains, donc, il va se tenir à carreau, pas vrai ? (C'est vrai qu'ils ont l'air digne de confiance.) Ici, on approfondit un peu le personnage du général. Minnie était noire. Son homme, blanc. La fille qui l'aidait en cuisine, l'homme dehors, tous deux étaient noirs également. Donc, leur mort, le général, il s'en fout. (J'ai du mal à croire qu'un raciste tel que lui reste dans une mercerie tenue par des noirs vu son degré de racisme...) Cela montre à quel point le général est un salopard. Vous les avez tué ? Et ? Vous voulez tuer d'autres personnes ? Et ? (Oui oui, ils leur annoncent leur plan. Comme ça.) Moi, je suis un survivant, osef de tout ça en gros. Cela appuie donc le fait que le général ait mis un temps fou à réagir aux provocations de Warren, il a un instinct de survie très développé et même pour sa propre famille, est manifestement très égoïste.
Il accepte donc de rester et de jouer à leur petit jeu. Les autres commencent donc à prendre place pour attendre l'arrivée de la prochaine diligence tout en nettoyant la salle du sang qu'ils ont foutu partout (Sur du bois... Ils ont un détergent puissant !), les produits qu'ils ont envoyé valdinguer (car ils ont tué la fille sur une échelle alors qu'elle avait un pot de bonbon dans la main. Et il restera un bonbon que Warren trouvera par terre pendant son inspection de la mercerie, au début quand il arrive. Anecdote qui je trouve ne sert pas à grand chose, vu qu'il n'en fait rien mais bon. ça éveille juste ses soupçons. Encore. Ils nettoient le sang, mais sont pas foutu de ramasser un bonbon !)
Et bien sûr, planquer des armes partout dans la mercerie, au cas où. Et un des gangsters va se cacher sous le plancher, dans le garde manger, pour attaquer au bon moment. Oui. 4 personnes je vous ai dit. Nous avons : Le cow-boy, le court-sur-pattes, le mexicain... Et un dernier : Le chef. Jody Domergue. Le frère de Daisy !
Pourquoi révéler tout ça maintenant ? A quoi bon ? Expliquer qu'ils sont tous dangereux ? Qu'il y a quelqu'un sous le plancher ? ça aurait pu attendre... C'est pas le bon moment à mon sens, ça coupe tout et...
Mais si, il y a une raison... Couper justement. Car, quand le film revient au moment "présent", nous retrouvons Warren dans un lit, pissant le sang, le cow-boy debout les mains levées, le court-sur-pattes effondré sur un fauteuil, à moitié mort, Daisy au sol, qui n'a pas bougé, et le shérif, appuyé sur une chaise, qui tient ce petit monde en joue. ça permet de changer de scène sans avoir à fournir d'explications... Le film est long, mais accélère quand ça l'arrange quoi !
Bon, on en arrive à la fin. A l'abri des attentions du tireur sous le plancher, notre duo lui ordonne de jeter son arme après avoir dit au cow-boy d'ouvrir la trappe. Après une discussion, ils finissent par avoir ses deux armes et Jody sort donc. Ils se sourient et discutent avec sa soeur. Et bam, une balle dans la tête offerte par le major ! Du sang et de la cervelle partout ! (Là, le Warren, il a les nerfs ! On lui a explosé son brakmar, il pourra plus humilier des anciens confédéré avec !) Daisy hurle qu'elle va le tuer.
Suite à ça, elle dit que 15 cavaliers du gang attendent à Red Rock et ont pour ordre de tuer tout le monde s'ils ne parviennent pas à la libérer. Ils disent ensuite au shérif que lui n'a encore rien fait d'impardonnable, qu'il peut s'en sortir en récupérant quelques corps pour réclamer des primes et en les laissant partir. Il faut juste qu'il tue Warren. J'insiste sur ça, parce que le film le fait aussi. ça insiste longuement, ça essaye souvent de le corrompre. Même après que le cow-boy ait réussi à récupérer une arme et ait tenté de le tuer. (Et que lui ait réussi à le descendre avant.)
Warren tire de nouveau sur le british et l'achève, puis veut tuer Daisy, mais il n'a plus de balle. Sa vie est donc entre les mains du shérif que Daisy continue d'essayer de corrompre. C'est qu'un sale nègre, tue-le, machin et tout.
Toute cette tension pour montrer la tentation du shérif de se venger du noir, qui a tué le général qu'il admirait avant, du simple fait qu'il soit noir et donc, inférieur à lui dans son esprit d'ancien confédéré, du désir de s'en foutre plein les fouilles, etc. Mais finalement, il ne cède pas et veut la tuer. Surtout qu'il ne croit pas du tout à ce qu'elle dit sur les 15 gars. (Et moi non plus à vrai dire... C'est pas comme si c'était pas une menteuse qui serait prête à dire n'importe quoi pour s'en tirer.) Et la Warren dit que la mort, après tout ce qu'elle a fait, elle la mérite certes, mais pas juste une balle. (Ce qu'il voulait faire avant...) Mais une pendaison. L'autre trouve ça bien. Il s'écroule au sol, la tête lui tourne, il a perdu trop de sang. Alors qu'il est entre deux, elle se lève et essaye de récupèrer une arme. Mais le corps de John l'empêche de partir. Elle parvient à le traîner jusqu'à un bout de bois (ou une lame, je sais plus...) dont elle se sert pour découper le bras dans une scène longue et se jeter sur le flingue enfin ! Mais l'autre s'est relevé et lui fout le canon sous le pif. Game over !
Nouveau fondu au noir et on voit les deux, allongés sur le lit, en train de tirer sur une corde de fortune pour soulever le corps de Daisy et la pendre.
C'est magnifique les écrans noirs quand même... Je dirai même : C'est magique. L'autre vient de faire un malaise, il peut à peine bouger sans chaise. Le major est cloué au lit, une main sur ses couilles qui pissent le sang... Mais ils parviennent, estropiés comme ils sont à lui foutre une corde autour du cou et à la faire attendre le temps qu'ils la soulèvent de sol pour la pendre ? Je comprends même pas comment vu leur état ! Et je comprends moins encore qu'elle se laisse faire, vu qu'ils ne gardent pas l'arme à la main en prenant la corde. Ce film prend son temps, mais quand ça le gave, il accélère. C'est top ! Bref, ils la regardent se balancer et suffoquer en disant que c'est vrai que c'est un beau spectacle. Sadiques... Bon, c'est une morue qui a causé la mort d'un grand nombre de personne et a failli les faire mourir, alors...
Puis, bien après (nouvel écran noir pour dire que ça fait un moment), le shérif demande s'il peut lire la lettre de Lincoln. L'autre la lui donne, ils foutent plein de sang dessus évidemment. Le shérif la lit à voix haute, rit devant le texte et la roule en boule.
Fin. Vont-ils survivre à leurs blessures, être sauvés à la fin du Blizzard ? On ne le sait pas, le film s'en fiche et nous le fait bien savoir. Il y a de fortes chances qu'ils se vident de leur sang et meurent avant l'arrivée de qui que ce soit. Mais ce sont des salopards, c'est donc mérité ! Non ? Je sais pas, je demande moi...
Conclusion.
Fiuh... On va commencer par le commencement. J'ai énormément hésité sur ce que je devais faire de cet avis. J'écris des avis cinéma assez long, ce qui peut en rebuter, mais surtout, il faut que la lecture ne soit pas chiante. La lecture de celui-ci, tout comme son écriture, à été la plus laborieuse. Et la raison en est que ce film ne se prête pas forcément très bien à cet excercice. Comment faire de vrais commentaires, qu'ils soit cinglant ou moqueurs, sur un film qui reste dans le mystère complet ? Bien sûr, j'aurai pu relever d'autres choses, mais j'avoue que pour ce film, les idées m'ont manquées. Du coup, j'ai hésité, à savoir si je devais le finir, et le mettre en ligne ou non. Finalement, j'ai décidé de le faire, mais c'est un résultat en demi teinte pour moi.
La raison en est certainement dû au fait que, même maintenant, alors que j'ai vu le film depuis presque une semaine... Je ne sais toujours pas ce que j'en ai pensé. Est-ce que je l'ai aimé ou non ? Je l'ignore. Je dirais... qu'il m'indiffère. Oui, c'est sûrement ça la conclusion la plus logique. La raison pour laquelle j'ai eu autant de mal, d'hésitation, mais aussi pourquoi mes commentaires le long du film sont si peu nombreux et encore moins percutants. Il ne m'a pas fait ressentir grand chose et de ce fait, commenter n'a pas été simple, surtout qu'il ne fallait pas réveler tout avant l'heure. (Ou alors, j'aurai ptete pas du faire l'histoire dans l'ordre chronologique et me contenter de balancer comme ça les informations.) Ce film m'indiffère. Il est moyen.
Est-ce que je lui ai trouvé des qualités ? Les faux-semblants des personnages. Même s'ils manquent tous de développement ou presque (Le major étant le plus développé avec le général), ils ne sont là que pour l'instant T. Et rien de plus.
Est-ce que des choses m'ont déplu ? Oui. Beaucoup. Premièrement, le rythme du film. Je n'ai rien contre un film qui prend son temps pour installer une histoire, une ambiance. Mais contre un film qui fait durer à l'extrême des choses pas toujours utiles, si.
J'ai aussi un souci vis à vis du scénario. Je ne le trouve pas bon. La faute est dû à d'énormes incohérences à de très nombreuses reprises et à des réactions des personnages pas toujours appropriées. Prenez le plan des gangsters. J'ai un gros problème avec. Et mon principal problème... C'est que c'est de la merde.
On nous a montré que tuer des gens qui n'avaient rien à voir dans l'affaire ne les dérangeait en aucune façon. Que ce n'était pas, avec le flash back, la discrétion qui les étouffe. Oui, ils prennent leurs temps dans la mercerie pour couvrir le plus d'angle possible afin de tuer de manière efficace. Ok. Néanmoins, ils ne tuent pas de manière élégante. C'est au flingue. Ils n'ont aucune raison d'épargner le vieux. Même pour essayer de faire un cadre plus authentique. Quelle confiance peuvent-ils avoir en lui ? Quelle confiance peut-il avoir en eux, qu'ils vont effectivement le laisser en vie s'il ne s'en mêle pas ? Que lui ne parle pas, pourquoi pas, mais que eux s'en tiennent à leur parole ?
Pourquoi, quand le mexicain se retrouve seul avec le noir, n'essaye-t-il pas de le tuer ? Sous prétexte que ça aurait fait du bruit ?
Pourquoi n'ont-ils pas empoisonné le café avant l'arrivée de la diligence ? Daisy reconnaît manifestement les gens du gang et dans le cas contraire, ils auraient pu lui faire un signe quelconque.
Ils auraient pu tuer John Ruth dès le début. Il rentre tout seul. Une personne en embuscade aurait pu le tuer quand il rentrait, ou celui en dessous, quand il se déplaçait sous le plancher. C'est pas le coup de feu qui aurait du les déranger. Surtout si le mexicain s'occupait de l'autre pendant ce temps-là dans l'étable. Les deux qui étaient dehors n'auraient rien pu faire. Logiquement, O.B. n'est pas un tireur, et le shérif n'a plus son arme. Certes, ils le savaient pas eux, mais même sans ça, ils auraient pu les tuer en les laissant geler dehors ou en leur tirant dessus dès qu'ils seraient venus.
Dans la même idée, pourquoi Warren, qui dès l'étable comprend que le récit du mexicain ne colle pas, ne fait rien et attend ? C'est quand même chercher la merde. Le rythme est lent, et tout est prétexte pour amener à ce huis-clos, à créer cette tension, y compris de grosses incohérences. Il n'y a aucune logique à ce qu'ils soient tous en vie aussi longtemps à l'intérieur. Le général ne reste en vie que parce qu'il faut un 8ème, John ne meurt plus tard que pour éviter qu'il y ait un bain de sang immédiat et donc faire perdurer l'ambiance que le réalisateur voulait avoir. Je n'ai pas de problème avec le fait d'avoir une idée et de vouloir la mettre à bien. Mais il faut le faire de façon logique. S'ils avaient du poison pour le café, pourquoi ne pas l'avoir utilisé dès le début ? Parce qu'il avait un goût horrible et qu'il a recraché ? C'est léger. Ou dans le ragoût ? Il suffisait qu'ils se servent aussi mais ne mangent pas. Ils se débarrassaient de tous les gens sans risque. Il suffisait, une fois encore, que Daisy ne mange pas non plus. C'est le gang de son frère, j'ai du mal à croire qu'elle n'en reconnaisse aucun.
Mais non, il fallait que ça dure, que ça monte en tension, que ça explose et surtout, qu'il y ait des effusions d'hémoglobines dans tous les sens, marque de Tarantino.
Prenez encore une fois dans l'étable. Si le souci était le bruit de la mort de Warren, qui aurait alerté du danger... (Mais m'est avis que John se serait d'abord retourné. Lui tirer dessus aurait alors été simple.) Le mexicain a un couteau, avec lequel il a tué le compagnon de Minnie. Il aurait pu poignarder Warren ou du moins essayé. Pourquoi s'encombrer d'une personne armée de plus dans la mercerie ? A croire qu'ils cherchaient à se faire tuer.
Le souci principal, c'est que les personnages ont des soupçons qui peuvent même suffire à agir parfois, par exemple pour Warren dans l'étable. Vu qu'à ce moment là, il est persuadé à 99% que le mexicain ment et a donc tué Minnie et compagnie. Mais qu'ils ne font rien, pour faire durer jusqu'au moment où tout doit péter. Le scénario, qui est censé être le point fort, est en fait constellé de trou et d'approximations. Le découpage, pas aussi bizarre et chaotique que les autres que j'ai pu voir, est pourtant pas non plus un point fort, car le moment de l'arrivée des assassins dans la mercerie, pour qu'on sache qui est dans le coup ou non, n'arrive pas à mon sens au bon moment et bien trop tôt, brisant toute la tension qu'il peut encore y avoir. Il aurait à mon sens été mieux qu'un personnage l'explique. Ce qui n'aurait en aucun cas empêché d'avoir la scène complète au final ou peu s'en faut.
Le film nous montre des personnages qui sont tous supposés être des salopards. Nos avis changent pendant le film sur ce qu'on pense d'eux. Prenez Warren. Si au début, c'est le personnage auquel on pense pouvoir se raccrocher, on finit par se rendre compte que c'est tout autant un salopard que les autres, peut-être même l'un des pires.
Je dirai que dans le tas, la personne la plus... "sympathique" est au final le shérif. C'est certainement celui qui est le plus droit dans l'affaire. ça ne veut pas dire qu'il n'a pas un côté salaud non plus, on nous l'a prouvé. Mais, il est resté droit dans ses bottes au final. Il a été tenté, aurait peut-être pu céder, mais finalement ne le fait pas, et on ne lui connait pas un passé dérangeant. (Mais on en sait très peu. Car au final, il n'y a que deux voir trois personnes surlesquelles on apprend quelques éléments concernant leur passé.)
Ce film comporte un message sur le racisme qui est assez évident, mais ne cherche pas non plus à nous montrer les pauvres noirs opprimés. (Et ils sont humains, c'est pas les gentils blancs contre les méchants noirs ou l'inverse, c'est une bonne chose.) Le major fait la même chose que les autres. ça nous montre qu'il est autant humain qu'eux, mais comme il est noir, ça dérange les autres, qui considèrent qu'il est d'une engeance sombre, voir pourquoi pas démoniaque. Du pur racisme. Néanmoins, il y a également une forme de racisme de sa part, avec la partie sur sa verge dans la bouche d'un blanc sudiste. Une vengeance de l'esclavage.
On pourrait également parler des violences aux femmes, avec le personnage de Daisy qui se fait frapper à plusieurs reprises et traiter de morue. Seulement, il ne s'agit pas d'une femme qui subit quelque chose alors qu'elle n'a rien fait. Pour autant, je suis d'accord sur le fait que lui coller des coups de coude ou autre dans la tronche n'est pas une chose à faire pour le principe du respect dû à tout être humain, qu'il soit coupable ou non. Mais au vu de l'époque, ça ne me choque pas, et ce n'est pas le fait qu'elle soit une femme qui la place dans ces conditions, mais une prisonnière ayant manifestement un grain ou une case en moins, qui passe son temps à provoquer et à tirer parti de tout pour se moquer de son gêolier. Je pense qu'un homme subirait le même traitement de la part du bourreau. Même s'il serait peut-être moins en infériorité physique.
Au final, j'ai un avis neutre sur un film qui m'indiffère dans son ensemble. Son scénario qui devait être sa force est finalement sa faiblesse, le temps du film, qui devait jouer en faveur de l'installation d'une ambiance et d'un développement des personnages est aussi un échec selon moi. Les personnages n'ont quasiment pas d'histoire ou elle est survolée sur des points précis. Comme c'est un jeu de faux semblants, ce qui là est réussi, on est perdu au niveau de ce qu'on doit penser d'eux. C'est le point réussi du film.
Je n'ai pas ressenti cette ambiance claustrophobe que lui huis-clos devait installer. Et c'est probablement dû au fait que les personnages sont des salopards. Et que donc, on a pas d'attache à leur égard. En tout cas, moi, je n'ai finalement aucune attache.
De plus, le film est gore, les vomis de sang sont vraiment vulgaire et redondant, tout comme la longue scène concernant la fellation forcée, qui est du sadisme pure. J'en comprends le sens, pour vraiment faire de lui un salopard, mais était-il obligé de la faire perdurer, de le faire insister autant ?
Le message passait dans tous les cas, car c'était du sadisme. La scène doit forcément durer un minimum, mais j'ai trouvé qu'elle appuyait trop longtemps.
Si vous aimez Tarantino, ce film peut vous plaire. Et je ne dis pas, va vous plaire. Car son scénario n'est pas à la hauteur pour moi. Mais si vous n'aimez pas son style à la base, si les films lents vous rébutent, si vous avez besoin d'un personnage à qui vous attacher, n'y allez pas. Il ne vous conviendra pas.
J'ai beaucoup hésité avant de publier ce billet. Je ne sais pas s'il a réellement un intérêt. Mais après tout, je suis là pour partager un avis.
Vous qui l'avez vu, qu'en avez-vous pensé ?
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