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Photo du rédacteurGautier Florian

Le monde du travail et de la consommation


Ah, que voilà un vaste sujet ! Mais pourquoi je vous parle de ça ? Tout simplement parce que j'en ai envie. Na. Et puis, que ça me concerne un peu aussi au passage....

Un sujet donc plus sérieux que d'habitude, mais ne vous en faites pas, ça ne deviendra pas une habitude justement. (Même si ça ne veut pas dire que ça sera forcément le seul.)

Nous le savons tous, le chômage touche la France ! Point n'est ici question courant politique, la gauche, la droite, le centre, on s'en fiche. De toute façon, c'est pas comme s'ils étaient capable de faire quoi que ce soit hormis montrer l'autre du doigt en disant : Ouais, c'est nul ce qu'il fait ! Mais quand nous on le fait, c'est mieux. Juste parce qu'on a pas le même tag.

Faire de la politique et me mettre les gens des différents partis à dos, fait.


Plus sérieusement. Forcément, un tel sujet va parler de politique. Mais la politique, ce n'est pas la gauche ou la droite. Ce sont les idées et les règles qui font fonctionner une société. Le clivage gauche/droite n'a rien à faire ici.

Notre monde actuel, notre société, est basé sur un principe simple : La consommation. Pour que la consommation fonctionne, il faut plusieurs choses.

1/ Des produits à vendre.

2/ De la nouveauté.

3/ Créer du désir.

4/ Des acheteurs.

5/ Des gens pour fabriquer les produits.

6/ Un système d'échange, ici monétaire, pour faire les transactions.

Ceci est une liste réduite et non exhaustive.

Donc, pour qu'une société de consommation fonctionne, il faut avoir des choses à vendre, créer de la nouveauté ou considéré comme telle afin de vendre de nouveau le produit quand les gens n'en ont plus besoin, en créant un désir, en rendant l'inutile indispensable, etc.

Pour que les gens achètent, il faut qu'ils aient de l'argent. Pour avoir de l'argent, il faut qu'ils travaillent. Travailler permet de faire fonctionner les entreprises, créer, produire, donc, vendre etc.

D'où l'idée de gagner sa vie. C'est une boucle sans fin.


Mais ce que je vous dis là, vous le savez déjà. Alors, pourquoi ce poste ? A quoi bon répéter ce genre de chose ? Pour situer certaines personnes dans ce système.

Déjà, il me faut dire des choses qui vont aller à l'encontre de... Des médias, des courants politiques, etc.

Le plein emploi.

Voici l'utopie qu'on essaye de nous vendre. Ou plutôt, à laquelle on aimerait bien nous faire croire. Or, pour qu'il y ait plein emploi, outre le fait qu'il ne faille pas de chômage, il faut également suffisamment d'emploi pour tout le monde. (Oui, ce sont aux gens qui travaillent grâce aux chômeurs que je pense notamment...) Mais plus que ça, il faut suffisamment d'argent pour tous. Il s'agit d'une utopie. Il n'y a qu'à voir toutes les tentatives pour créer des emplois, bien souvent ephémères. La demande surpasse l'offre. Nous sommes tout simplement trop nombreux.

Des pays parviennent au plein emploi, ou à ce qu'ils considèrent comme tel, mais à quel prix ? Pour combien de temps ? Qui gagne et qui perd dans l'affaire ?

Un faux débat.

Le chômage est considéré par beaucoup comme un fléau de notre société. Les chômeurs sont même traités d'assisté car ils "vivent" sur le dos des autres. Guère mieux que des parasites en somme. Si certaines personnes n'ont effectivement aucun désir d'avoir une quelconque activité, d'autres ont perdu leur emploi, sont dans une détresse personnelle ou professionnelle etc. Des raisons d'être sans emploi, il y en a des tas. Je ne cherche pas à toutes les lister, ni à déterminer si elles sont justes ou non, là n'est pas le propos.

Il y a une chose que les médias (généraux en tout cas), s'abstiennent bien de dire : Le chômage, ça arrange les entreprises.

Pardon, qu'est-ce que c'est que cette affabulation ? Les entreprises créent des emplois, le chômage ne les sert en rien !

Si. ça les arrange pleinement. Les chômeurs sont montrés du doigt. Responsables des maux de la société, ils servent de faire valoir, de souffre douleur. En gros, ils ont une pancarte au dessus de la tête disant : Nous sommes un fléau, punissez-nous. Une pancarte qui leur a été apposée. (A juste titre ou non, ce n'est pas à moi qu'il appartient de le dire, chacun se fera sa propre opinion en fin de compte.)

Premièrement, si les chômeurs sont responsables, inutile de chercher d'autres fautifs/coupables.

Deuxièmement, si chômage il y a, alors épée de Damoclès il y a. Le chômage montré du doigt comme un fléau est un formidable outil pour obtenir plus des salariés. Ceux-ci sont prêts à faire plus de concessions pour ne pas sombrer dans cet épouvantable cauchemar. Heures supplémentaires, travail les jours fériés et le dimanche, etc. "Si tu n'es pas prêt à le faire, d'autres le feront."

Je me souviens d'un professeur au lycée qui nous avait dit : Vous savez comment ils embauchent en Angleterre ? C'est simple. Ils sélectionnent les candidats, puis ensuite, ils baissent le salaire proposé. Et seul celui qui est prêt à avoir le plus bas salaire est embauché.

A mon avis, c'est caricaturé. (Bien que je ne sois pas allé vérifier.) Mais c'est le principe du chômage en épée de Damoclès poussé à l'extrême. Avoir un travail est une nécessité et tout doit être fait pour en obtenir un, tous les sacrifices possibles doivent être consentis. Avoir un travail, c'est avoir une voix. Pas de votant, ni même de salarié. Mais simplement être considéré. C'est le reflet de notre nous en société. Et de ce fait, c'est très limité.

Avant, ceux qui avaient un pouvoir, étaient les travailleurs.

J'ai déjà entendu ça, et vous aussi j'en suis sûr, qu'avant, il suffisait de se balader dans la rue, d'aller dans un garage, une boulangerie, ou autre, de voir le patron et de dire, je cherche du boulot pour être embauché. Même sans aucune expérience.

Encore une fois, j'ignore la vérité derrière pareils propos. Je n'étais pas né à cette époque là.

Mais maintenant, le travailleur, il a déjà bien de la chance que le patron veuille l'embaucher et le garder. C'en est même un privilège. En tout cas, c'est l'impression qui ressort et que j'en ai.

Le travailleur doit donner plus, faire plus, sans se plaindre ni rechigner à la tâche. Sans quoi, d'autres qui n'ont pas d'argent et d'emploi seront prêts à le faire à sa place.

La fin du chômage n'arrangerait en aucun cas les entreprises car cela supprimerait cette épée de Damoclès. De plus, un plein emploi complet suppose une capacité à accueillir constamment de nouveaux travailleurs et donc, des postes qui ne sont pas pourvus. (Ou des postes extensibles à la rigueur.) Niveau économique, des postes non pourvus, avec notre système actuel, serait une catastrophe pure et simple.

Sans oublier les entreprises qui ne veulent pas embaucher malgré des bénéfices conséquents et qui en demandent toujours plus à leurs salariés qu'ils m'estiment constamment qui plus est.

Et puis, cela aide aussi pour cacher certains gains, comme des salaires élevés ou encore des dividendes excessifs...

Le tout, tout de suite.

Un emploi, qu'est-ce que c'est ? C'est une activité que l'on a et qui est rémunérée. Donc, ceux qui sont chômeurs n'ont pas d'emploi. Mais... Les bénévoles non plus donc si on s'en réfère à cette définition. Et bien entendu, ceux qui ne touchent pas d'argent avec leur activité.

Autrement dit, toute personne n'ayant pas de revenu est considérée sans emploi. (Ou à peu près.)

Pourtant, certaines personnes touchent des revenus sans avoir d'emploi. On ne va pas s'attarder sur le fait que normalement, homme politique n'est pas un emploi et que donc, les gens qui arrêtent pas de parler du marché du travail sont parmi les premiers concernés, car eux, touchent de l'argent et n'ont donc pas besoin d'emploi. (Faites ce que je dis, pas ce que je fais...)

On va plutôt s'intéresser à ceux qui travaillent, mais ne gagnent pas leur vie avec ça.

Étant un inscrit du pôle emploi et donc, un chômeur (Un fléau de la société, je vous le rappelle, et aussi un feignant, comme écrit en haut, qui fait tout pour ne pas travailler.), j'ai appris qu'écrire n'était pas un travail. Parce qu'à l'heure actuelle en tout cas, je ne peux pas en vivre. Je devrais donc me trouver autre chose, Hôte de caisse, Vendeur, Responsable de rayon, employé de libre-service, etc, afin de subvenir à mes besoins.

J'ai commencé par ce genre de métier là. Résultat ? Après six mois : 5 années de dépression où le mot travail suffisait à me faire replonger. (Et je ne pense pas être guéri de ce problème.)

Mais ici, je n'ai pas le désir, l'intention, le culot, d'essayer de me faire plaindre. Pas du tout. Si moi je n'y arrive pas, d'autres parviennent à avoir ce genre de boulot dans de meilleures conditions.

Je me suis trouvé un domaine qui me plait, qui me fait vibrer, rêver. Un domaine dans lequel, j'ose le croire, j'ai du talent, si j'en crois mes quelques lecteurs. Un domaine qui me demande du temps. Un domaine qui pour l'heure ne me rapporte rien.

Je ne suis pas la seule personne à être dans pareille catégorie. Les chômeurs qui n'en sont pas. Car notre société veut du tout, tout de suite. Il faut être productif ! Mais je le suis. Je créé du contenu. Mais ce contenu ne me donne pas d'argent et donc, ne fait pas de moi une personne de la société qui soit désirable, bien au contraire. Je ne suis qu'un parasite. (C'est bien comme ça que les chômeurs sont perçus. Je ne suis pas chômeur ? Si. Car ce que je fais n'est pas considéré comme un travail.)

Dessinateur, Auteur... Il y en a plein d'autres. Nombreux à être dans ce cas là. Nous travaillons énormément. Mais nous ne sommes pas reconnus comme tel.

L'argent doit tomber tous les mois. L'argent est l'unique reconnaissance possible. Pourtant, il n'y a pas assez d'emplois pour tout le monde, selon les critères du gouvernement.

Le tout, tout de suite ne touche pas uniquement le domaine salarial, mais également celui du particulier. Le consommateur paye pour un produit. Il le veut tout de suite. La patience n'est plus de rigueur. Car le temps, c'est de l'argent. Le client paye. Donc, il a le pouvoir que lui confère l'argent qu'il donne.

Consommateur.

Et ce pour une raison très simple : Il faut consommer. L'humain n'est rien de plus que cela. Un consommateur. Il doit travailler pour gagner son salaire tous les mois afin de pouvoir consommer.

Maison, voiture, électricité, eau, gaz, essence, nourriture, divertissement... Travailler pour obtenir le modèle standard de vie. Travailler pour le conserver. Travailler pour acheter plus. Il en faut toujours plus. Cela favorise l'esprit de compétition. Demander plus des salariés pour sortir de nouveaux produits plus vite, devancer la concurrence.

La pub.

En plus de prendre les gens pour des cons, son but est de vous faire acheter. (Sans déconner...) Elle est intrusive, omniprésente, débilitante : Télévision, Radio, Internet, Cinéma, Affiches et Panneaux dans la rue, articles achetés faisant de la pub pour d'autres, etc. Elle est partout, constamment.

Les chaînes de télévision ont un grand but : vendre du temps de cerveau disponible, raison pour laquelle il y a de moins en moins d'émissions intelligentes à la télé. Ne pas faire réfléchir les gens permet de les mettre en condition pour que la pub fasse son effet. Si on est en position d'attendre simplement d'avoir son programme, le message de la pub passe mieux.

Celle-ci a pour but de vous rendre sensible à l'achat du produit dont elle vante la/les qualités, de faire passer l'inutile, le gadget, pour de l'indispensable. En plus d'être la plupart du temps hautement stéréotypée au mieux et insultante au pire, tant pour votre intelligence que votre condition de public ciblé.


Choisir le choix... ça n'a aucun sens. Et en plus, où est le choix quand il n'y a qu'un seul produit ? Si encore ils avaient mis les autres goûts sur l'affiche...

La dette.

Elle est de deux types. D'abord, la dette écologique. Nous prenons plus que ce que la Terre peut nous offrir. Notre société de consommation pille les ressources de la planète à vitesse grand V. Si au départ, nous étions en avance, nous sommes désormais en retard de plusieurs mois. Nous consommons plus, toujours plus. Télévisions, ordinateurs, portables, etc. Toujours plus. Notre monde perd ses ressources plus vite qu'il ne peut les régénérer. La question est : Jusqu'où cela va-t-il pouvoir continuer ?

Pouvons-nous réellement sortir un nouveau modèle d'un produit E ou F tout les X temps uniquement pour faire consommer sans nous préoccuper du fait que la planète ne peut pas suivre ce régime imposé ?

Il ne s'agit même pas simplement d'écologie mais de bon sens. (On veut faire passer l'écologie pour quelque chose de ringard, de peace and love, etc. Pourtant, l'écologie, c'est le simple respect de la nature.) La planète, notre planète, nous vivons dessus. Elle nous est nécessaire, mais l'inverse n'est pas forcément vrai. C'est à nous d'en prendre soin.

Et ensuite, la dette économique.

Il est maintenant établi une chose : La France n'a pas le contrôle de son argent. Elle n'édite pas sa monnaie et est donc soumise aux décisions de l'organisme qui en est chargé.

C'est une chose que les américains connaissent bien, avec la FED, qui n'a rien de Fédérale malgré son nom. C'est un organisme privé.

Il y a une question simple à laquelle vous devez répondre : Comment peut-on rembourser une somme A + une somme B, quand uniquement la somme A existe ?

Ou plus simplement : Si la valeur totale supposée d'argent sur la planète est A, et que B est l’intérêt sur cet argent, comment faire pour rembourser A + B ?

La réponse ? On ne peut pas.

A titre personnel, un ménage peut rembourser son échéance. Car un ménage lambda n'aura jamais la totalité de l'argent disponible à travers le monde à rembourser. Mais le remboursement de la totalité des échéances de toutes les personnes, de toutes les sociétés à travers le monde, est totalement impossible. Si A est la somme totale d'argent à travers le monde et B l'intérêt sur cet argent, alors il y a un manque.

Et comment faire pour réguler ce manque ? En créant plus d'emprunt. ça vous semble idiot ? Pas pour les puissants. Plus de dette, toujours plus de dette.

Et ce sans parler de la fraude fiscale, des paradis fiscaux, etc, qui amplifient plus encore ces problèmes de dettes.

Banque.

Les banques n'ont que très peu d'argent en caisse. Pourtant, les banques prêtent de l'argent. D'où vient-il ? De nul part. Il est créé sur la reconnaissance de dette que vous signez. Vous devez cet argent. Donc, cette dette reconnue est l'argent que vous empruntez.

Même chose pour le crédit. Regardez toutes les pubs qui vantent des crédits à faible taux, afin de continuer à supporter un système basé sur la dette. Qui encouragent à avoir des crédits. Pour avoir tout, tout de suite notamment. Pour avoir besoin de gagner des sommes importantes, afin de rembourser. Pour avoir le train de vie standard et le conserver.

Le monde du travail.

Au final, qu'est-ce que c'est ?

Si on s'en réfère à la base du mot travail, il s'agit de quelque chose de négatif. Travailler provient d'un mot latin tripaliare, tourmenter, torturer avec le trepalium.

Ajout du 24/06/2016 : Il semblerait que la racine, l'origine de ce mot n'ait finalement aucun rapport. Une idée fausse répandue. Fort heureusement, cela ne change rien à la notion commentée en dessous et au reste du texte ;)


Aujourd'hui, travailler est ce que toute personne doit faire et même, ce que toute personne doit rechercher et vouloir. On envie ceux qui travaillent, on dénigre ceux qui ne travaillent pas ou ne travaillent pas selon le sens que l'on veut donner au mot. Car tous les travails ne sont pas équivalents, mais la seule notion de travail effectué provient du salaire. Il doit être élevé, car la vie a un coût de plus en plus élevé.

A mesure que l'humain a évolué, il a cherché à limiter les tâches physiques, à les rendre moins compliquées, ennuyeuses ou laborieuses. Il est amusant de noter que notre société actuelle fait l'extrême inverse. Des machines pour réduire la pénibilité de certains travaux on en a. Or, une machine, c'est du chômage en plus, car un travailleur en moins, voire plusieurs. Dans un contexte de productivité, du tout, tout de suite, l'humain se retrouve à devoir faire plus, toujours plus (et pas forcément mieux), plus vite, produire, et produire, et surtout, une production qui doit rapporter immédiatement. Pas de plan sur le long terme, d'avenir. Bien sûr, des machines qui remplacent des hommes et créent du chômage, il y en a. Et je ne parle pas non plus de tout automatiser. Mais si on augmentait le nombre de machines dans tous les domaines qui puissent en avoir, on augmenterait de même le chômage d'un taux record. Et le système se casserait tout simplement la gueule. Le chômage est nécessaire pour ce système, mais doit être limité néanmoins.

Plus nous sommes nombreux, plus le "marché du travail" est compliqué. Dans l'obligation constante de se réinventer. Faisant fi de la seule chose logique : Le plein emploi ne peut plus exister, si tant est qu'il ait jamais pu. Une question que l'on peut se poser, est le simple terme du "Marché du travail." Si marché il y a, marchandise il y a. Or, pour accomplir le travail, que faut-il ? L'humain est donc un produit pour l'humain.

Au lieu d'essayer de réduire la pénibilité, d'aller vers quelque chose qui permette aux gens de mieux être, car la dépression, et tous les problèmes d'un genre similaire, ne diminuent pas, au contraire, on poursuit dans une voie qui ne s'occupe pas de l'humain mais du consommateur. Et pourtant, et c'est bien là que c'est inquiétant : Il s'agit d'une seule et même personne. Mais l'humain n'est pas considéré, contrairement à son double, le consommateur.

Pourtant, le travail, ce n'est pas que du productif. Le travail, ce n'est pas que ce qui génère un profit. Le travail, ça englobe un nombre conséquent de choses. D'une certain façon, ce billet que j'écris là, c'est du travail. ça me prend du temps. ça me demande de la réflexion. Ce n'est pas facile. C'est du travail. Mais un travail qui ne rapporte pas. Donc, un travail qui n'est pas reconnu comme tel.

Or, la reconnaissance salariale est la seule qui prévale.


Aliénation.

Si de nombreuses personnes apprécient leur travail, pour d'autres, le leur est aliénant. Il n'est qu'un moyen d'avoir de quoi vivre, en aucun cas une source de développement ou d'enrichissement personnel. On parle alors de travail alimentaire.

De nombreux métiers sont nécessaires à une société. De nombreux autres beaucoup moins.

Il n'est pas ici question de dire si tel ou tel travail est nécessaire, si il est fondé ou non, ou même d'essayer de changer le système. Simplement de remettre les choses dans leur contexte. Avoir une activité de type professionnel peut au contraire s'avérer très intéressante à importante, voir nécessaire. Mais il faut que ça soit enrichissant.

Tous les métiers ne le sont pas. Et il est impossible de rendre tous les métiers intéressants ou non aliénants. Mais nous ne sommes pas obligés de cumuler les emplois sans fondement ou sans intérêts. Or, afin de trouver du travail pour le plus de monde possible, c'est bien le chemin qui est pris et même encouragé. Travailler pour travailler.

Reconnaissance.

La reconnaissance salariale est la seule qui soit tolérée, ou peu s'en faut. Un revenu, du moment qu'il est acquis légalement, est viable, même s'il est parfois à la limite du légal. Tant qu'on ne regarde pas de plus près. Tant que ça ne fait pas de tort. Du moins théoriquement.

Pour les artistes (Je parle des artistes, car c'est un domaine qui me parle, ça ne veut pas dire que d'autres n'ont pas aussi ce genre de soucis.), la reconnaissance de leur travail passe bien souvent par la vente. Le métier est reconnu dès lors que l'artiste peut en vivre. Or pour en vivre, il faut qu'il se fasse connaître, pour se faire connaître, il lui faut :

- Du temps;

- Du soutien;

- De la rigueur;

- De la chance.

Liste encore une fois non exhaustive. Si on oblige les gens à avoir un travail alimentaire à côté, tout en leur disant : Mais durant ton temps libre, tu peux faire ce que tu veux et avancer dans tes travaux, de fait, on ne reconnaît pas le fait qu'il a besoin de temps et de soutien pour aller de l'avant et pouvoir ainsi faire son métier comme il l'entend. Pire encore, on n'offre aucune reconnaissance en tant que telle à son travail, ne le qualifiant que de simple divertissement à faire pendant le temps libre. Or, toute personne ayant besoin de souffler, ce qui peut nécessiter quelques mois viendra à devenir des années. (Bien sûr, certains s'en sortent très bien ainsi pour finalement pouvoir vivre de leur art et on ne peut que les en féliciter.)

Pourtant, ces personnes-là ne sont pas sans activité, au contraire même. Elles ne cherchent pas à profiter d'un système mais simplement à pouvoir offrir l'expression de leur âme aux travers de leurs créations. Mais entre un artiste naissant et un artiste confirmé, il y a une marge qui est la reconnaissance. Le public est le seul à avoir le pouvoir de reconnaître un artiste en le faisant sortir de sa condition d'inconnu. (Et les médias aussi...) Mais cela prend du temps. On notera également une tendance du public (et des médias...) à privilégier des personnes n'ayant parfois aucun talent ni aucun but, (et je ne parle pas forcément d'artistes et je n'ai pas de noms à donner de toute façon...) mais créant un buzz. Ces personnes deviendront ensuite parfois des sources de moqueries, alors qu'elles sont devenues "célèbres" par le biais de ces mêmes gens qui les montrent du doigt en se moquant. Grâce au système médiatique.

Mais pire encore, vient certainement du manque de reconnaissance de personnes ayant un emploi reconnu comme tel, et essentiel à la société. Nous entendons tous parler en ce moment des éleveurs qui se plaignent de ne plus avoir assez pour vivre de leur métier, car celui-ci leur coûte plus qu'il ne leur rapporte. Des gens qui ne comptent pas les heures et qui sont là pour élever le bétail dont nous nous nourrissons. Est-ce normal ? Éleveurs, agriculteurs... C'est quelque chose de récurrent qui plus est ! Et la seule chose qu'on leur propose, c'est un financement. Or, ce qu'ils veulent, c'est vivre de leur métier, pas devoir faire des à-côtés ni prendre un argent obtenu en don. Car le financement qui est proposé n'est pas durable. Ce n'est pas un projet d'avenir. ça ne permet pas de se projeter dans le futur. ça ne permet pas de régler le problème qui ne cesse de revenir, toujours plus important.

Et l'on peut ajouter à cela les emplois de la fonction publique et notamment dans le domaine de la santé, qui devient de plus en plus un luxe, devant rapporter de l'argent là où ça n'est pas le but...

Formatage de la consommation.

Un autre problème vient certainement du fait que la consommation d'aujourd'hui, dans la majorité des domaines et notamment le domaine de l'art, se heurte à un formatage agressif par des actionnaires ou via des études de marché. Il ne s'agit plus de proposer un reflet d'un travail personnel, mais quelque chose ayant une pâte personnelle certes, mais selon les codes qui fonctionnent. On ne reconnaît un travail qu'à son retour de bénéfice, comme on ne reconnaît un travailleur qu'au salaire en fin de mois. Si quelque chose ne fait pas de ventes, ou parler de lui suffisamment, alors c'est un échec, peu importe que ça parle à certaines personnes. On assiste donc à des créations qui sont formatées, reprenant des valeurs dites sûres afin d'obtenir un retour sur investissement.

Et ce phénomène est encore plus visible dans le "domaine de la mode." Prenez par exemple ces émissions du genre Reine Du Shopping, où d'autres se permettent de donner des critiques et conseils. Du fait que le "monde de la mode" choisisse ce que les gens vont porter. Que seule l'apparence extérieure soit prise en compte. Or, à chaque fois, les personnes de ces émissions n'aiment pas ce que les autres portent ou choisissent, car ça ne leur correspond pas. Et moi, quand je vois des personnes habillées comme ça donner des conseils, je me dis que je fais partie d'une autre espèce que la leur...

Ambition VS Réalité.

C'est certainement l'un des points les plus étranges et paradoxales de notre société. Il faut avoir de l'ambition. Vouloir se démarquer et marquer le monde. Mais dans le même temps, il faut rester dans les règles pré-établies. Comme les autres points, il ne s'agit en aucun cas d'une règle stricte et ça ne veut pas dire que jamais personne ne se démarque pour autant. L'ambition est même encouragée, poussée. Pourquoi pas, tant que ça reste sain. Mais pourquoi devrions-nous tous avoir une ambition selon les règles ? Pourquoi devrions-nous tous rêver d'aller dans le même sens ? Surtout quand cette ambition favorise la compétitivité malsaine qui consiste à écraser les autres dans l'idée de se faire une place au soleil.

Et puis, pour briller, nous avons besoin des autres. Donc, nous ne pouvons pas tous briller... Mais avoir de l'ambition, c'est avoir un but. Avoir un but, c'est tout faire pour y parvenir. Donc, c'est se fondre dans le système.

Vie Standard.

Ces règles nous demandent de suivre un chemin établi en avance, qu'on considère comme le meilleur ou le seul et unique viable. Je prends encore mon exemple. Mon conseiller Mission Local m'avait dit la chose suivante :

Nous, notre taff, ce qu'on veut pour toi, c'est que dans cinq ans, tu aies une maison, une voiture, un boulot. 5 jours par semaine, tu y vas, et le soir, tu rentres chez toi, c'est ça notre objectif.

C'est ça la vie standard. Celle qu'on doit vouloir, celle qu'on nous vend. Vous savez ce que ça m'a fait quand il m'a dit ça ? J'ai paniqué. Et aujourd'hui encore, ça me panique. ( Soit cinq ans plus tard...) Est-ce que c'est ce que je veux moi ? Est-ce qu'à un seul instant, on m'a demandé mon avis ? Non.

Alors... Oui. On m'a demandé ce que je voulais faire plus tard. Le travail. Réalisable. Et uniquement réalisable. (Car je le rappelle, écrire n'est pas réalisable, pour les soucis de reconnaissances vu plus haut.) Mais, on ne m'a pas demandé si je voulais vivre une vie formatée comme ça. Et si je ne veux pas de voiture ? D'un emploi qui me prenne plus de temps que le reste de ce que je vis dans la semaine ? Là, je n'ai pas de choix. La vie est standard, décidée par d'autres et c'est tout. Il faut l'accepter, l'embrasser et le vivre pleinement (si on peut appeler ça comme ça.) Ou se montrer plus malin que le système et parvenir à en jouer à notre avantage. Mais si ce genre de chose peut fonctionner, c'est bien à la seule condition que ça soit rare.

Éducation.

L'une des craintes d'un gouvernement, c'est que sa population ne croit plus en lui jusqu'à se mettre en tête de se révolter. Dans notre société moderne, l'illusion d'un choix donné entre des partis politiques doit nous réconforter sur le pouvoir démocratique de notre pays. Clivage gauche droite, là n'est pas le sujet. Mais l'oisiveté, le temps dont peut disposer un peuple, voilà des choses qui peuvent s'avérer problématiques, voire dangereuses. Or, une population persuadée d'avoir un choix, celui de son travail, persuadée d'avoir la vie choisie, la définition du bonheur selon des règles pré-établies, fatiguée par un travail éreintant, disposant de quelques loisirs de ça, de là, sera moins à même de se révolter.

Grèves, manifestations, etc, existent bel et bien et ne doivent en aucun cas être minimisées. Ils sont un droit et sont utilisés afin de manifester un mécontentement, s'insurger contre des mesures prises, un moyen de pression, afin d'obtenir ou de défendre certains droits.

Mais tout comme ils sont des droits, notre société moderne dispose d'autres droits. En regardant autour de vous, ou en ayant un regard sur votre vie, posez-vous une question très simple : Qu'est-ce que je suis prêt à sacrifier et qu'est-ce que je ne pourrais perdre sous aucun prétexte ? Il ne s'agit pas de fanfaronner. Moi-même, j'ai mon petit confort et ne plus avoir une douche tous les jours par exemple, est quelque chose que je ne souhaiterais en aucun cas. Pas plus que perdre mon ordinateur, etc. Mais ces choses que nous avons, que nous pouvons posséder, sont autant de choses que nous ne voulons pas perdre. Et parce que nous ne voulons pas les perdre, parce que nous ne sommes pas sans espoir, nous n'avons pas de raisons de nous lancer dans une bataille, dans une révolte, corps et âmes.

Notre société nous dispense des concepts, nous apprend des leçons, l'histoire, la culture en général, afin de nous instruire et de nous permettre de faire nôtres les principes même de la République et nous permettre de vivre en société, de nous intégrer. Malheureusement, au vu de ce que nous pouvons voir, il est évident que cette éducation n'est pas menée correctement. Mais est-ce réellement l'objectif recherché en réalité ?

En ne proposant qu'un seul choix, qu'une seule voie possible, peu importe le nombre de routes alternatives, si la destination est au final la même, si les embranchements se rejoignent tous ou presque à mi chemin. Comment se sentir pleinement membre d'une société dans laquelle nous devons être ce que la société attend de nous sans nous poser de questions, et non être nous-même ?

L'école, qui avait pour vocation d'instruire, apprend de plus en plus à ses élèves à devenir de parfaits petits citoyens soumis. Il n'est plus question d'apprendre à réfléchir, mais simplement à réciter et appliquer des leçons, à tenir des journées de travail, à se préparer à un emploi. Non plus à être un individu à part entière, ayant son raisonnement et pouvant faire avancer la société, mais simplement une personne x ou y au sein de cette société, qui devient un de ses nombreux rouages, qui est loin d'être essentiel.


D'un autre côté, il est difficile pour les gens de penser par eux-même, de se défaire des raisonnements profondément ancrés en eux, qui sont à la base de leur personnalité, souvent inculqués indirectement par le milieu, comme les parents. Prenez n'importe quelle information. 2+2 = 4. Pourquoi le savons-nous ? Parce qu'on nous l'a inculqué.

Si quelqu'un apprend 2+2 = 5. ou 6. Ou 3. Peu importe. Dès lors que cette information est ancrée en cette personne, elle l'acceptera comme une vérité, que ça soit le cas ou non.

Il en est de même avec les idées. Le milieu social influence également fortement les gens. Aurais-je le même discours, si je venais d'un milieu dit favorisé ? Serais-je la personne que je suis aujourd'hui si mon passé était différent ? Il est évident que non. Ce sont nos expériences qui nous forgent. Mais cela ne veut pas dire que rien ne peut venir changer cet état. Nous apprendre des leçons n'est pas une mauvaise chose. Mais nous apprendre à réfléchir, à user de nos connaissances autrement que par de simples "problèmes et applications de leçons" serait bien plus utile et surtout pertinent. Mais moins intéressant dans une société qui tire dans une seule direction, celle que tout le monde martèle : L'emploi et le chômage.

Et il y a une chose qu'il ne faut pas oublier. L'école enseigne l'histoire. Mais l'histoire est écrite par les vainqueurs. Dès lors, orienter les pensées devient bien plus simple. Un exemple tout simple porte sur la révolution française, qui nous est présentée comme une fin à la tyrannie des rois et des nobles à l'école. L'impasse est faite sur les raisons derrière tout ça, sur le fait que le peuple a été manipulé par la bourgeoisie qui jalousait la position privilégiée de la noblesse qu'elle-même refusait de leur accorder, par leur manie du sang-bleu. Les maîtres ont changé, mais pas la place du peuple.

Le simple fait que nous soyons de plus en plus nombreux à ne plus nous sentir membres de la société, ou simplement intégrés, démontre que l'éducation elle-même ne parvient plus à transmettre les idées nécessaires au développement d'une société et à sa pérennisation.

Le Temps.

L'une des choses les plus précieuses. Et sûrement les plus gâchés... Pourquoi certains disent-ils qu'on ne peut profiter de la vie qu'une fois qu'on n'en a plus les capacités ? (Retraite.) Pourquoi dit-on que le temps, c'est de l'argent ? 35h par semaine, voilà la durée du temps moyen du travail. Un temps qui augmente souvent. Un temps qui va certainement ré augmenter d'ici quelques temps. Mois, années, c'est encore à déterminer. Car voilà. Nous vivons plus longtemps. Il faut donc faire plus de travail, plus longtemps. Plus par semaine, plus dans une vie. Le travail pompe la vie, est la seule façon d'exister en société, d'y vivre... Je dirai d'y survivre. Travailler plus parce que le système l'impose. Parce que tout va dans cette seule direction.

Peu importe que les gens y perdent la santé. Peu importe que la société aille mal. (Tant qu'on a des boucs émissaires... Le chômage ?) Peu importe que les gens soient de moins en moins heureux. La seule notion de bonheur existante et considérée comme telle, c'est celle de la consommation à outrance. Je consomme, donc, je suis. Je suis, donc, j'existe. J'existe pour travailler. Et donc, je suis heureux. Moins de temps pour du loisir. Moins de temps pour apprécier la vie.

Combien de temps dans une journée à travailler ? Prenons une moyenne de 7 heures par jour, à laquelle on ajoute une heure de déjeuner, soit 8 heures. Un tiers d'une journée. Il nous reste donc 16 heures à nous.

Retirons donc le temps de sommeil. En moyenne, 7 à 8 heures également. Il reste 9 heures. Retirons les temps de trajets, qui peuvent être très variables à inexistants pour certains. Mais très long pour d'autres. Comptons une heure de moyenne par trajet. Il reste 7 heures. Retirons le temps de : Douche, corvées (ménage, lessive, vaisselle, faire à manger, mettre et débarrasser la table, etc), toilettes, etc. On arrivera à une heure minimum. Plus que 6. Moins le temps de manger justement. Entre le repas du matin et celui du soir, comptons quarante minutes. (Et sans parler du maquillage, de la coiffure pour les personnes concernées.)

Une moyenne de cinq heures disponibles pour soi. Pourtant, dans ces cinq heures, nous avons : Le réveil, qui peut être long. L'avance que l'on prend pour ne pas être en retard. Les minutes que l'on s'accorde juste à ne rien faire. Le temps que l'on passe sur son téléphone, à consulter ses mails, son facebook et autres. Le temps passé à regarder la télévision, à s'occuper de sa moitié, de ses enfants, de sa famille, (ou de personne si on est tout seul.)

Combien de temps où on peut profiter réellement, étant donné qu'on rentre après une journée de travail ?

Tout ça pour en venir où ? Oui, le temps est précieux. Oui, il est limité. Et oui, il nous est volé. Moins de temps disponible, mais suffisamment pour avoir le "temps" de faire quelques petites choses. Comme ça, on se sent libre. Comme ça, on a l'impression d'avoir le contrôle. Mais au final, le temps dont nous disposons par jour est bouffé.

Théorie du complot.

Il est facile d'en venir à cette idée du nouvel ordre mondial, des illuminatis, des reptiliens et que sais-je encore.


Pour ma part ? Je pense qu'une sorte d'ordre mondial se met en place. Mais ça, où autre chose, au final, cela a-t-il vraiment la moindre importance ? Si c'est pour le bien des peuples, pour passer à une notion, non plus de population disparates, mais d'espèce, en soi, je ne verrais pas le problème. Mais le souci est toujours le même, un seul et unique Dieu : le Dollar.

Le rachat des pays par des banques privées, disposant du pouvoir sur ces derniers est déjà un fait avéré, même si les médias (généraux tout du moins) n'en parlent pas. L'impossibilité ou presque pour un pays de générer et gérer sa propre monnaie est une idiotie sans nom qui l'amène à devenir dépendant. Or, un pays disposant du contrôle de sa monnaie est à même, en théorie du moins, de palier aux différents soucis se présentant, comme un manque ou un excès de monnaie. Mais en n'étant plus maître de rien, le pays se retrouve à devoir emprunter quand il lui manque, à devoir de l'argent. Nous voilà dans la dette.

Pour ma part, je ne crois pas au complot des illuminatis etc, qui ont créé une société dans laquelle ils ont tout pouvoir. Car... ça se casse la gueule dans tous les sens. Le système a des crises en chaînes... Ce n'est pas un système bien huilé, bien pensé, bien appliqué. Non, c'est juste un amas de choses incohérentes. Mais qui mettent certaines personnes au pouvoir. Et si ordre mondial il y a, alors, il n'est pas à mon sens le fruit d'un plan bien huilé.

L'amour de l'argent.

Rien ne change. Cette phrase, vous l'avez déjà tous entendu. L'argent est le moteur de notre monde et est relié au bonheur, malgré le fait qu'on nous ait déjà dit à maintes reprises qu'être riche ne rendait pas nécessairement plus heureux et pourrait avoir une tendance contraire.

Comment expliquer qu'un travail ménager chez soi ne soit pas reconnu comme du travail, mais qu'être payé par un tiers pour le faire chez lui soit reconnu ? Nous sommes dans la preuve de la tâche avilissante, aliénante même. Bien entendu, l'idée de payer quelqu'un pour nettoyer chez lui peut sembler absurde. Mais les personnes ayant les moyens de s'en passer le font. Mettant les gens qui font du ménage pour eux dans l'état de travailleur au travail reconnu car non personnel, mais également dans un état d'asservissement. J'ai de l'argent, donc j'ai le pouvoir.

Partez donc de ça et remettez le dans un contexte économique comme le nôtre. Ceux qui ont l'argent ont le pouvoir. Ceux qui ont l'argent financent. Ceux qui ont l'argent obtiennent ce qu'ils veulent. Si rien ne change, la raison est bien simple, ceux qui détiennent l'argent sont les mêmes et le pouvoir aussi. Avant de remercier un électeur, une personnalité politique remercie ceux qui ont financé sa campagne, ceux qui sont indirectement ses maîtres, que ça soit conscient ou non. (Repensez au paragraphe sur le tout, tout de suite, où l'on a parlé du consommateur et du pouvoir que l'argent lui donnait.)

La dette consolide cet amour de l'argent mais également ce fossé d'impuissance de ceux qui en manquent. Encore une fois, ça ne veut pas dire que personne ne peut avoir d'argent. Mais que le pouvoir, sauf en de très rares cas, ne change pas de mains.

Est-ce que ça veut dire que les riches et puissants sont responsables de tous les maux ? Oh que non. Car, même s'ils étaient à la base de toux les maux de notre société, ce sont bien les autres qui leur auront permis de le faire, qui auront accepté ce système. Nous tous.

Un système qui ne survit que par la dette.

Mais pour qu'il y ait des riches, il faut qu'il y ait des pauvres. Beaucoup, beaucoup de pauvres. Et ce n'est pas dans le désir des riches de perdre leur fortune ou de voir les pauvres en acquérir. Ils perdraient leur statut. Et pour qu'il y ait des très riches... Il faut des très pauvres.

Dépression.

Plus ou moins qu'auparavant ? Comment le savoir ? C'est comme les tornades, les évènements climatiques, etc. On en parle plus, mais ça ne veut pas forcément dire qu'il y en a plus. Pourtant, la dépression et d'autres soucis du même genre sont bien les aléas de l'humain. Si certaines sont chroniques, on ne peut pas nier que d'autres soient le fruit de la société actuelle, par souci d'intégration, par le seul chemin offert, etc.

Le monde tourne sans nous et à nous de nous adapter à lui. C'est vrai. Mais la dépression, le burn-out, etc, ne sont pas à considérer à la légère. Pourtant, ils sont souvent considérer comme un simple tracas d'ordre technique, qu'il suffit de... Réparer. D'apposer un patch. De donner des médicaments pour diminuer ou dissimuler des symptômes, en cachant la raison sous le matelas. Ce qui n'aide en rien. Encore une preuve que si la société ne peut pas s'adapter à tous, elle ne doit pas pour autant n'offrir qu'une ou deux voies, mais bien s'assurer de sa capacité à répondre aux différents besoins de sa population. Or, ici, c'est la population qui répond aux besoins de sa société. Faisant fi de ceux qui ne seraient pas à même de le faire, de le supporter, ou de l'accepter.

Combien d'affaires de médicaments ayant de graves effets secondaires ou étant parfois de simples placebo, juste pour en vendre plus et gagner plus ?

Jalousie.

"Si j'ai dû le faire, le subir, il n'y a pas de raison que vous y échappiez." Une phrase simple, mais qui est très représentative du problème à mon sens. Les gens ont dû faire des concessions, accepter des choses. Pour eux, il est injuste que d'autres puissent vouloir ou parvenir à "passer" à côté. Donc, si le système est ainsi, si nous avons du nous adapter à ce système, pourquoi les autres seraient plus malin que nous et pourraient le changer, l'améliorer ? S'adapter au système, c'est également en venir à le défendre. Et montrer les chômeurs comme responsables des maux va totalement dans ce sens. Ils sont responsables. Donc, le système est bon. Donc, on défend le système.

En allant plus loin, nous avons également le cas du : C'est pas réjouissant, mais ça pourrait être pire, parvenant à lui seul à légitimer à peu près n'importe quelle situation pour peu qu'il y ait pire ailleurs. Parce que ça peut toujours être pire. Mais ça peut souvent être mieux et c'est vers cela que les gens devraient tendres au lieu de simplement défendre un bout de pain pour le seul motif que ça pourrait être pire.

Conclusion.

La société est ce que nous en faisons. Ce poste peut paraître à certains démago comme billet, mais loin de moi l'idée de flatter qui que ce soit. Ce sujet me tient à cœur et en parler me semblait important. Bien évidemment, je suis l'un des premiers concernés et de ce fait, il me touche particulièrement. Néanmoins, je pense que chacun peut faire valoir son opinion, essayer de faire changer ou avancer les choses, pour peu qu'il trouve un écho.

Il ne s'agit pas de cracher sur la société, de dire : Ils sont méchants, nous sommes gentils. Pas du tout. Mais certaines choses sont totalement illogiques (ou mal expliquées peut-être ? Bien que je n'y crois pas...). Notre société est dans une impasse, ayant toujours ou presque les mêmes boucs émissaires, toujours les mêmes solutions, qui, disons le sans détour, ne fonctionnent juste pas. Combien d'argent dépensé pour que les entreprises créent plus d'emploi, en prime ou en diminution de charges, n'ayant amené à rien ? Et ce n'est qu'un simple exemple. Pourquoi toujours appliquer aux mêmes soucis, les mêmes "solutions" quand il a été démontré et prouvé qu'elles ne fonctionnaient pas ? Parce qu'il n'y a pas d'autres options possibles, parce que le modèle est à bout de souffle. Prenez une maison dont les fondations sont en train de s'écrouler. Vous pouvez faire tous les travaux que vous voulez, mettre tous les "pansements" possible pour la faire tenir debout, elle s'écroulera à un moment. Parce que si les fondations ne sont pas solides ou construite comme il faut, rien d'autre ne tiendra. C'est exactement pareil avec un système, économique comme politique. Le souci, c'est que les pansements sont plus nombreux et l'agonie plus lente.

La société doit se repenser en profondeur. Ce n'est pas parce qu'un système a pu fonctionné à un moment qu'il peut fonctionner toujours. (A-t-il jamais réellement fonctionné ?) Notre pays a longtemps vécu sous un régime monarchique. ça ne nous a pas empêchés de finir par le faire tomber pour ériger un autre régime. De plus, un système peut être amélioré sans pour autant forcément perdre son identité.

Le recul de l'âge minimum de la retraite, l'augmentation du temps de travail, les pressions sur ceux n'ayant pas d'activité ou non reconnue comme telle témoignent d'un système à bout de souffle, qui ne veut pas voir ce qui ne va pas. (Par désir des puissants à conserver un pouvoir auxquels ils s'accrochent notamment.) Aller aussi vite que possible dans un sens pour éviter de voir ce qui est laissé sur le côté, ou les autres chemins. Comment faire travailler les gens plus longtemps alors qu'il n'y a pas assez de travail pour tout le monde ? Comment expliquer le mal être de plus en plus prononcé au sein de la société ? Ce n'est pas en se mettent des œillères, en fonçant dans le mur le plus vite possible, qu'on pourra éviter la douleur. La dette bouffe tout. Mais le pire viendra au moment de l'explosion du système. Car si la dette est autant alimentée, encouragée, appréciée, c'est bien parce qu'elle permet de maintenir la chose et éviter un chaos généralisé quand tout s'écroulera.

Mon poste peut sembler cracher sur ce qui fait notre société et à certains égards, c'est le cas, ainsi que sur le concept de travail.

Pourtant, il n'est pas question ici d'abandonner l'idée d'activité professionnelle. Celle-ci est utile à l'épanouissement et au développement, voire à l'enrichissement personnel et je ne peux que me réjouir pour les personnes qui ont un travail qui leur plait. Le fait est que l'excès d'oisiveté est une mauvaise chose, qui fait souvent ressortir le pire, mais trouver un domaine qui nous intéresse et qui nous permette de nous épanouir est à mon sens le devoir d'une société équilibrée, qui se doit de parvenir à satisfaire ses citoyens. Qui seront alors heureux et qui voudront faire pérenniser cette société, transmettre ses idéaux. Bien entendu, des nombreux métiers resteront déplaisants et ne pourront sûrement pas devenir plus intéressants. Mais dans ce cas-là, ne devraient-ils pas être un fardeau à partager et non simplement à reléguer aux plus malchanceux ? (Comme c'est le cas du travail de juré par exemple.)

Et il n'est pas question non plus d'un appel à la révolution et à mettre sur un piquet la tête des gens qui sont ou se pensent au sommet de notre société. Quoique... Faire table rase est parfois la meilleure façon d'aller de l'avant.

Le discours peut paraître simpliste et dans le fond, il l'est certainement. Pour autant, ça ne veut pas dire qu'il n'a aucun fondement ni profondeur, qu'il ne vaut rien. Comme internet a révolutionné notre monde et notre façon de concevoir les choses, notre société est encore à même d'évoluer, de se développer et de devenir meilleure. Un endroit plus agréable pour nous.

De nombreux exemples et propositions existent sur la toile concernant un simple changement ou allant jusqu'au remplacement de notre système.

Du revenu minimum à vie pour tous au rejet de toutes possessions matérielles, il y a de nombreuses idée qui circulent et autant de façons de rendre notre société meilleure sans pour autant perdre notre identité et empêcher les gens de poursuivre l'activité qui leur plait, de faire le nombre d'heures désirée, dans la semaine, le mois. Pas de ne plus rien faire, mais au contraire de faire ce qu'on veut, toujours dans un souci d'équité et de liberté des autres.

Permettre à chacun de pouvoir trouver sa voie, de pouvoir profiter de la vie si tel est son souhait, de ne pas être enfermé dans une case est quelque chose qui me semble pertinent et je dirais même nécessaire pour évoluer et aller de l'avant, non pas seulement en tant qu'individu, ou société, mais d'espèce au sens large.

Mais pour cela, l'égoïsme, la cupidité, l'avarice, ne doivent plus être les premières qualités pour se faire une place au soleil comme elles le sont aujourd'hui au nom de la sacro-sainte productivité encouragée par une compétitivité maladive.

C'est idéaliste, voire même utopique. Mais un peu d'espoir ne fait jamais de mal. Et l'espoir, c'est peut-être bien la chose la plus puissante avec le désespoir. Tout comme l'espoir utopique qu'un jour, l'humain cessera d'être un loup pour l'humain.

Nous avons tous l'espoir qu'une personne nous sauvera quand nous en aurons le plus besoin. Mais c'est parfois à nous de faire ce qui est nécessaire.

La prochaine évolution de l'humanité ne sera peut-être pas d'ordre biologique ni physique, mais tout simplement d'ordre moral. Peut-être est-ce ce qui nous manque pour aller de l'avant, pour avancer. Et la compétition n'est pas la seule voie pour obtenir plus des gens ou des avances technologies et autres. Des ingénieurs libérés de ces pressions pourraient sûrement aller plus loin, pourraient faire d'importantes découvertes. Peut-être plus importantes encore qu'aujourd'hui. Par désir d'avancer et non d'une reconnaissance aux gros chiffres. Car si la société est ce que nous en faisons, à nous d'en faire une société humaine et non inhumaine, basée sur les gens qui la peuplent et non sur les entreprises qui la font "vivre". Mais bien sûr, la condition est toujours la même : Privilégier des comportements plus humains, plus justes, dans l'idée de société, d'espèce et non d'individu.

Pour autant, cela ne veut pas dire la fin de l'individu, cela veut simplement dire un individu faisant parti d'un tout.

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