Bonjour à tous ! Premier avis cinéma de l'année 2017, vous êtes aussi impatients que moi ? Oui ? Non ? Beh tant pis, vous l'aurez quand même... Et aujourd'hui, on va parler de Passengers !
Alors, pourquoi pas Star Wars Rogue One vous allez me demander... Parce que j'ai une certaine étique et que parler de Star Wars, c'est facile et... L'année dernière, j'ai commencé par ça, oui, c'est vrai, mais... Bon, j'ai rien à dire sur le film, ou du moins, pas assez pour remplir un article, voilà ! Z'êtes contents ?! C'est d'ailleurs pour ça qu'il y a plein de film que je vois mais qui n'ont pas le droit à une chronique. Tout simplement parce que je n'ai pas tellement de choses à dire dessus. Et Assassin's Creed, vu le même jour, n'aura pas non plus droit à son avis-cinéma.
Vouala !
Z'êtes prêts ? Non ? Tant pis, car moi oui !
Passengers, c'est donc un film entre la SF et la romance, qui s'intéresse à l'histoire de deux personnages, deux passagers de l'Avalon, un vaisseau spatial qui fait son voyage vers Homestead II (il me semble), planète à coloniser.
Alors, que vaut ce film ? Eh beh.... Yeaoh... De mon côté, je l'ai bien aimé, (non, mais vraiment hein, j'étais très satisfait d'avoir passé un bon moment au cinéma) mais le film souffre de nombreux défauts qui font que le résultat est quand même en demi teinte, surtout avec le recul. Cela étant, c'est bien réalisé, et si on se laisse porter, si on ne réfléchit pas trop au fond mais qu'on se concentre sur la forme, sur ce qui nous est proposé, on se laisse très facilement entraîner. Qui plus est, si on aime les romances, c'est un bon film. Si vous vous attendez à un vrai film de SF, vous risquez par contre d'être déçu.
Non pas que le film n'usurpe totalement le genre. Mais le cadre SF est plus un prétexte en réalité, les passagers pouvant tout autant être sur un bateau ou un avion, sur la finalité. Le contexte SF permet simplement un sentiment de perte et de désespoir plus prononcé, un dépaysement plus assumé et offre également de très belles images, il faut bien l'avouer.
Ce film, qui est un peu une invitation au voyage, pose également une question d'ordre moral. Il est néanmoins dommage que cette question ne soit pas si développée, ou n'amène pas à une réelle réflexion. (Cela étant, chaque spectateur est différent et selon la sensibilité, on peut peut-être se poser la question de manière plus prononcée.) Le souci, c'est que la question se pose plus aux protagonistes qui y répondent, qu'aux spectateurs, de mon point de vue en tout cas.
La première partie du film et sa scène d'action finale sont certainement les parties qui m'ont le moins enthousiasmé. La relation entre les deux personnages, leur évolution à chacun, étaient bien plus intéressants et auraient pu même être plus poussé.
J'ai adoré la performance de Jennifer Lawrence, un peu moins celle de Chris Pratt. Non pas qu'il soit mauvais, mais il fait passer moins d'émotions pour moi.
Les défauts principaux du film sont au niveau de son scénario. La suite des évènements, qui, sur le moment, peut ne pas nous déranger, devient ahurissant quand on commence à s'y pencher avec un peu plus de sérieux.
Le simple réveil de Chris Pratt au début du film. En fait, la raison de son réveil est... bancal. Complètement. Et le personnage est trop peu développé en finalité au vu de son temps à l'écran.
Les personnages n'ont pas l'air de se rendre compte de ce qu'il se passe autour d'eux avant que ça ne se mette vraiment à péter, ce qui est assez agaçant.
Et la fin est calibrée pour être un Happy End. (Non, c'est pas du spoil !) J'ai l'air d'être pas mal amer vis à vis du film, mais je pense que plus on apprécie ou plus on peut apprécier, un film, et plus on est critique envers ses défauts, surtout si ceux-ci sont gros. Et c'est le souci. Mais pour en parler plus en détail, je vais devoir passer en phase spoil.
Donc, ce film, moi je vous le conseille en tant que divertissement, mais n'y cherchez pas plus. C'est une romance dans l'espace, avec quelques éléments SF, avec un scénario qui est hélas un peu faiblard par moment, mais on se laisse néanmoins porter par les acteurs et la vie qu'ils ont.
Nous allons en zone spoiler, vous êtes prévenus !
On spoil.
Le film commence en nous montrant le vaisseau, qui file à travers le vide sidéral selon une trajectoire bien précise. Muni des dernières technologies et notamment d'un boucler avant, il y a sur son chemin une nuée d'astéroïdes. Si les petits vont être facilement réduits par le bouclier, un plus gros se trouve sur le chemin et celui-ci va être plus difficile à anéantir. De là naîtra une première panne.
Cette panne amène à l'ouverture d'un caisson d'hibernation, celui de Jim Preston, un méca-ingénieur, quelque chose du genre. Il est accueillie par une intelligence artificielle et on comprend bien vite qu'il n'est qu'un simple passager qui est réveillé. D'abord enthousiaste, il va rapidement déchanter en comprenant qu'il est le seul à avoir été réveillé de tout le vaisseau. Et pire encore, qu'il a été réveillé... Presque 90 ans trop tôt !
En effet, Avalon met 120 ans à faire le voyage de la Terre à la nouvelle colonie, années qui doivent être passées en hyper-sommeil pour survivre au temps nécessaire. Jim va donc essayer de contacter quelqu'un, de l'équipage à la compagnie. (Anecdote amusante : Il lance un message vers la Terre, temps de réponse estimé, 55 ans. C'est amusant... Et aussi complètement con, mais passons... C'est là pour permettre de le rendre vraiment seul. Pourquoi je dis que c'est con ? Parce que ça veut dire, basiquement, qu'aucune communication n'est possible entre la colonie et la Terre, vu que toute réponse mettrait un temps presque aussi long qu'un voyage à venir. A ce compte là, un système de communication ne sert... à rien.)
Si au début, Jim va essayer de faire contre mauvaise fortune bon cœur (il doit encore passer 90 ans, seul, sur le vaisseau ! Il a le temps de s'ennuyer...), notamment en profitant des diverses choses que propose le vaisseau, qui sont étrangement en activité, alors que tout le monde est censé dormir : réfectoire, bar, restaurants, lumières, salles de jeux, bornes etc... (Vive les économies d'énergies !), il va rapidement déchanter à mesure que le temps va passer. Seul et sans autre compagnie qu'un androïde barman, Jim déprime.
Et j'ai un premier problème avec ce point là. Cette partie du film aurait mérité un peu plus de développement. Pour montrer le temps qui passe, le réalisateur va se contenter de montrer la barbe de plus en plus fournie du personnage et de le montrer commencer à se déplacer en traînant des pieds, passant son temps à picoler, etc.
J'ai personnellement trouvé que cette partie du film aurait dû être plus longue, avec plus de phases où le personnage passe du débrouillard optimiste (il essaye de réparer son caisson, d'ouvrir les salles de l'équipage, etc), au temps qu'à faire, autant bien vivre (restaurants, forçage d'une chambre haut de gamme, etc) jusqu'à sa résignation. C'est montré, mais expédié, comme si cette phase n'était pas intéressante. Le problème, c'est que quand on arrive au dépressif qui pense à se jeter dans le vide de l'espace, en dehors de sa barbe, rien ne nous laisse penser que ça fasse plus de 2/3 mois. Ce qui est un problème, si on a pas la sensation que beaucoup de temps à passer, qu'il est vraiment au bout du rouleau. Qui plus est, même s'il ne s'agit que d'un androïde, Jim a une personne avec qui discuter, le barman étant capable de raisonnement, et même de psychologie de comptoir. Sa déchéance est donc d'autant plus difficile à comprendre qu'on n'assiste pas en réalité à son ras le bol général, de refaire inlassablement les mêmes choses. Et ce sans compter qu'on verra plus tard qu'une bonne partie des pièces du vaisseau lui seront encore inconnues. Donc, cette partie aurait mérité plus de développement, de ressentir tout le poids de sa solitude, de son ras le bol général, de sa déprime grandissante jusqu'à ce qu'il en arrive à penser à commettre l'irréparable. (Pour qu'on se sente vraiment empli d'empathie à son égard. De mon côté, je n'ai pas vraiment eu le temps de m'attacher pleinement au personnage, car c'est passé trop rapidement.)
Courage qu'il n'aura pas. (Commettre l'irréparable) Jim va retourner vers les caissons en catastrophe et tomber sur celui d'une jeune femme. Cette jeune femme, il va, grossièrement, en tomber amoureux et commencer à chercher toutes les informations possibles sur elle, notamment dans les journaux des passagers. Et là, j'ai un problème avec ça.
Le film part du postulat qu'un simple regard nous suffit pour savoir si on pourrait être proche ou non d'une personne si on en venait à la côtoyer, oubliant donc que la personnalité influe plus que l'air ou non sympathique. Jim dira ensuite être tombé amoureux de son esprit, via les journaux qu'il aura regardé (journaux audiovisuels.). Il aurait à mon sens été plus intéressant qu'après sa tentative raté de suicide, le personnage essaye de trouver autre chose pour s'occuper et tombe sur les journaux. De là, il aurait pu en regarder plusieurs (en passage rapide pour que ça ne soit pas ennuyeux) et tomber sur le sien. Là, l'idée qu'il puisse tomber amoureux de son esprit aurait été à mon sens plus viable.
Voir même... (idée encore meilleure, sisi, j'vous assure !) Qu'il ait regardé les journaux audiovisuels avant, qu'il soit tombé amoureux d'elle, l'ait recherché, sans la trouver. (5000 personnes dans les caissons, ça en fait du monde.) Et qu'après avoir oublié ça, il soit simplement en venu à l'idée d'en finir. Là, il prend peur, fuit (instinct de survie et tout) et tombe sur son caisson ! Du coup, il y verrait là un signe qui donnerait plus de profondeur encore à ce qui va suivre. Mais je chipote.
Bref. Jim va essayer d'abord de discuter avec elle comme on discuterait devant la tombe d'une personne chère, avant d'en arriver à la conclusion qu'il pourrait la réveiller...
Là va se poser une question essentielle du film au niveau de la moralité : Peut-il se permettre de réveiller une inconnue et la condamner de fait à mort, uniquement pour éviter de mourir à petit feu en devenant fou à cause de la solitude et de la dépression ? Une question hautement intéressante en réalité. C'est purement de la morale. La condamner à mort pour ne plus être seul ou se condamner soi-même à une vie de solitude, de déprime, etc. Il n'y a pas de bonne réponse à ça ! Il est facile de se dire : Jamais je ne ferais ça, condamner quelqu'un d'autre, c'est de l'égoïsme, etc. Oui, c'est vrai. Mais peut-on vraiment blâmer une personne en train de dépérir de solitude d'en venir à envisager cette possibilité voir d'y succomber ? Surtout à l'idée qu'il n'a passé que quelques mois, près d'un an, tout seul et qu'il est déjà au bout du rouleau et qu'il lui reste bien plus de cinquante ans à vivre ainsi.
Ce qui doit arriver arrive. Après de nombreuses semaines à se persuader qu'il ne doit pas le faire, que c'est hors de question, Jim finit par commettre l'irréparable et réveille cette jeune femme, Aurora Lane.
Mais il n'aura pas le courage de le lui avouer et préférera lui laisser croire qu'il s'agit, comme pour son caisson, d'une panne. Le personnage d'Aurora aura alors une cheminement de départ assez proche du sien, mais n'étant pas entièrement seule, elle ne chutera pas comme lui dans la solitude et la déprime. On va suivre les deux personnages alors qu'une idylle va commencer à naître. Un très bon point pour le personnage de Jim, il ne va absolument rien forcer, l'amour va naître entre les deux de manière spontanée, Aurora s'attachant véritablement à Jim, et acceptant le destin tragique qui serait le leur.
Et là se pose un autre problème. C'est le manque de remord du personnage de Jim. Un problème qui est difficile à expliquer, car dans le film en lui-même, on ne se pose pas la question. Mais en finalité, c'est difficile de continuer à avoir de l'empathie pour lui, vu qu'il ne cherche pas à lui dire la vérité (pour la protéger et sauvegarder leur relation d'une part) mais ne ressent pas non plus de remord de l'avoir ainsi condamnée.
Pourtant, Aurora apprendra la vérité, de la bouche du Barman Androïde, quand celui-ci aura mal comprit une phrase : Il n'y a pas de secrets entre nous.
Face à cette affirmation, notre barman sera persuadé qu'Aurora est au courant de la raison de son réveil. La relation entre les deux personnages se dégrade et Aurora refuse d'adresser la parole à Jim, malgré les tentatives de ce dernier de lui expliquer sa décision. Elle hésitera même à le tuer, son cœur totalement brisé par le mensonge de cet homme qu'elle n'aurait probablement jamais rencontré autrement et dont elle est amoureuse... Et qui l'a de faite fortement déçu en la condamnant ainsi contre sa volonté. (Le personnage du barman androïde est vraiment génial d'ailleurs, une grande réussite pour moi, qui rend le film à la fois plus léger et dramatique par le simple fait qu'il ne soit qu'un androïde. Notamment au début où Jim, en le rencontrant, lui dit qu'il devrait pas être réveillé. Le barman va lui dire que le système d'hibernation est infaillible. Donc, s'il est réveillé, c'est que c'est l'heure. Mais en consultant les données de vol, il va se rendre compte qu'il reste 90 ans. Et là, il bug, car c'est impossible. Un moment super !)
Le réveil d'un membre d'équipage par la suite va amener le film dans sa dernière phase : Les explications foireuses. (Désolé :p)
Cette personne, c'est Gus Mancuso, chef de quart. A son réveil, bien trop tôt, il va aussitôt comprendre que quelque chose cloche et recruter les deux passagers pour lancer un diagnostic du vaisseau qui n'arrive pas à le faire tout seul. En effet, de nombreux systèmes sont désactivés au mieux et tombent carrément en morceaux suite à des erreurs critiques. Et elles se font de plus en plus nombreuses. Et ça, je reviendrai plus tard dessus, car j'ai un autre gros problème par rapport à ça et qui concerne du coup l'ensemble du film.
Quand le chef de quart va se rendre compte que le caisson de Jim a subi un dysfonctionnement, mais que celui d'Aurora a été saboté, Aurora ira le voir et se plaindra qu'il ne fasse rien, disant que Jim l'a tué, et que c'est donc un meurtre. Ce à quoi le personnage répondra qu'une personne qui se noie essayera toujours d'entraîner quelqu'un d'autre avec lui au fond. ça peut vous sembler complètement con dit comme ça, mais en réalité, c'est une réponse assez intelligente, qui fait que Aurora commence à prendre conscience du degré d'effondrement psychologique de Jim avant qu'il ne la réveille. ça amène à réfléchir sur le besoin des interactions sociales, mais également le fait de ne pas vouloir mourir seul et abandonné de tous, dans l'indifférence. (Ce à quoi l'état de santé de Gus fera référence plus tard, hélas, quand... Lisez la suite.)
L'état du chef de quart se dégrade rapidement. Après une nuit de sommeil, ils se rendent compte qu'il a de très nombreux soucis de santé, causé par son caisson qui, contrairement à celui de Jim, ne s'est pas contenté de s'ouvrir, mais a dégradé tout son corps avec ses erreurs avant de s'ouvrir. Il est mortellement touché et s'éteint quelques heures après. Mais avant, il demande aux deux passagers de réparer le vaisseau, sans quoi, tout le monde mourra. De s'aider l'un l'autre, de se soutenir... Il mourra dans les bras de Jim, faisant un écho à ce dont je parlais au dessus.
Les deux passagers ont donc une mission : Ils doivent trouver la panne originelle, celle qui cause toutes les autres, car les systèmes de l'Avalon tentent de compenser et c'est ce qui risque de tous les condamner. (En compensant, les autres systèmes surchargent et se détruisent.)
Le vaisseau commence donc à "tomber en ruine" autour d'eux, les robots s'écrasent, explosent, disjonctent, etc. Ils se lancent alors à la recherche de la panne originelle, parviennent à la résoudre, mais trop tard. Le réacteur n'arrive plus à se purger et il faut le réinitialiser avant que tout n'explose. Jim décide donc de sortir dans l'espace (car la commande manuelle de la salle de commande ne répond pas) pour ouvrir l’obturateur. Aurora refuse, mais il n'y a pas d'autre choix, et tout l'amour qu'elle ressent pour lui explose alors au grand jour. Les deux amants se forcent à faire ce qu'il faut pour empêcher l'explosion du vaisseau et Jim est englouti par les flammes ! Mais il survit, est propulsé en arrière et son filin de survie se coupe. Il fait alors ses adieux à Aurora qui décide de sortir pour lui sauver la vie.
Mais la combinaison de Jim est percée, le casque fêlé et il se retrouve sans oxygène, congelé dans le vide de l'espace. Aurora parvient à le rattraper et le traîne jusqu'à l'autopod, activant la réanimation extrême pour faire revenir Jim. Celui-ci finit par ouvrir les yeux et tout est bien qui finit bien. enfin presque.
Après quelques temps, Jim découvre qu'il peut calibrer l'autopod en caisson d'hibernation, mais pour une seule personne. Il dit à Aurora d'y aller, s'ensuit une large discussion, puis on retrouve Jim seul au bar. Là, il discute avec le barman, puis, Aurora arrive. Elle a décidé de rester avec lui et de vivre sur Avalon au lieu de la colonie. Il la demande en mariage.
88 ans plus tard (car le film se déroule sur deux ans), Avalon arrive à proximité de la planète. Cinq mois sont encore nécessaires et l'équipage se réveille donc pour préparer le vaisseau. Ils découvrent un hall totalement consumé par la végétation, laissés par les deux passagers et le message audio d'Aurora qui compte leur histoire.
Voilà pour l'histoire.
J'aime ce film pour son histoire d'amour et ses interactions humaines. Mais il y a des choses qui ne passent pas malgré ça, hélas...
Déjà, l'erreur première fait griller le caisson de Jim, qui s'ouvre alors.
Il est méca je sais plus quoi, c'est une belle coïncidence quand même ! (Car sans lui, le réacteur n'aurait pas pu être réparé.) Ce qui est une horrible facilité scénaristique.)
Mais surtout, pourquoi il est le seul à se réveiller ? Pourquoi uniquement son caisson ? Ils sont tous indépendants ça veut dire ?
Déjà, ça pose problème. Ensuite, les systèmes tombent en pannes les uns après les autres. Mais les deux amants ne se rendent compte de rien avant que Gus ne se réveille, quand bien même ils avaient remarqué des problèmes de robots nettoyeurs notamment qui s'arrêtaient. Le vaisseau arrêtait pas d'avoir des problèmes, mais aucun des deux ne s'est posé de questions avant son réveil.
Le vaisseau est censé avoir un système assez développé. Et pourtant, il est incapable de gérer le problème avec l'astéroïde. Admettons. Mais alors, pourquoi il n'y a pas de systèmes d'urgence en cas de pépin ? Surtout que dans les cales du vaisseau, il y a plein de pièces de rechange ! (Sauf pour les caissons d'hibernation apparemment...)
Les caissons sont censés être infaillibles. C'est la raison qui explique qu'on ne puisse pas se rendormir dans le film. C'est une raison débile ! Déjà parce qu'ils ne sont pas infaillibles, on le voit bien, et ensuite, parce qu'il faut quand même des sécurités ! De plus, le vaisseau est robotisé à outrance, mais il n'y a aucun robot ingénieur pour gérer les possibles soucis de voyages ?
C'est un peu ça le fond du problème : Il y a un principe de base pour le film et ça ne va pas plus loin, même si l'état initial est débile, c'est pas grave. Il y aurait pu avoir des problèmes sur ces systèmes là, voir même des morts dans les caissons car tout est en train de se détruire ! Mais non. ça ne dépasse pas son statut de base, même si ça ne marche pas.
Le vaisseau n'est pas calibré pour répondre aux dysfonctionnements, car c'est bien connu qu'il n'y a jamais d'imprévus à gérer.
Il n'y a qu'un seul pod médical dans le vaisseau, alors qu'ils sont plus de 5 000 personnes à bord. Donc, si jamais il y a un problème au réveil des gens, il faudra faire la queue ! Ce sont des détails vous me direz, mais avec le recul, ça me dérange vraiment !
Autre détail, si le barman peut avoir accès au fichier du voyage, ne peut-on supposer qu'il puisse avoir accès à un peu plus ? Lui, qui est relié au vaisseau, ne se rend pas compte que les choses commencent à disjoncter partout ?
Le manque de remord de Jim est un tel gâchis aussi. ça brise toute capacité d'empathie pour le personnage, et fait que quand il est en danger, on n'a pas tellement de désir de le voir s'en sortir, sauf peut-être pour éviter la solitude à Aurora.
Et la fin, mais la fin... C'est du Hollywood. Il fallait une scène d'action. (Bien faite, là n'est pas le problème du tout.) Et il fallait de la tension supplémentaire, avec un personnage qui est sur le point de mourir, mais non. Sauf que je trouve que ça gâche tout. Soit, il fallait que Aurora en vienne à comprendre, puis à accepter ce que Jim a fait. (car quand il part dans l'espace, elle lui dit qu'elle pourra pas survivre toute seule et que s'il meurt, elle meurt aussi. Donc, par ce dialogue, elle lui signifie qu'elle lui pardonne de l'avoir réveillé et plus encore qu'elle comprend pourquoi il l'a fait, car elle-même n'aurait pu supporter cette solitude.) mais était-il nécessaire d'en arriver à ça pour y parvenir ? Là, j'y vois juste une grosse incohérence, il n'aurait pas du revenir à la vie pour moi, c'est assez grotesque et calibré pour une happy end. J'estime qu'avec ce qu'il se passe, il aurait dû mourir.
ça ne veut pas dire que je suis contre le happy end ou que je voulais qu'elle finisse seule et rongée par la déprime. Au contraire, je pense que le fait qu'ils finissent ensemble sur le vaisseau, morts avant l'arrivée, après une vie à deux faite d'amour, est une très belle fin. Magnifique et poétique. C'est le cheminement de la scène d'action qui me perturbe. Pour moi, il n'était pas nécessaire d'aller aussi loin, jusqu'à le faire mourir quelques minutes. ça gâche la beauté de la chose, on a pas besoin qu'un personnage meurt un temps ou frôle la mort pour faire une scène émouvante. Surtout que le moment où Jim sortait dans l'espace était déjà suffisamment fort. Faire un tas de péripéties, c'est à double tranchant et dans ce cas précis, c'était de trop à mon sens.
Mais bon, on ne refait pas la fin hein. Elle est juste ma plus grosse déception du film, avec le début qui ne montre pas assez la déchéance de Jim. Mais si le début peut être pardonné par un désir de ne pas faire traîner, la fin elle, gâche beaucoup de choses à mon sens. Et c'est dommage.
Et pourtant, j'ai aimé ce film et je le reverrais avec plaisir malgré ses défauts. En prenant bien soin de ne pas réfléchir au fait que si c'est intéressant l'idée qu'un seul souci en génère plein d'autres, une escalade qui va jusqu'à la destruction du vaisseau si on n'y fait rien, la façon dont c'est fait est raté. Limite, je pense que le caisson de Jim n'aurait pas dû être une suite de la collision, mais une erreur qui serait arrivé avant ou au même moment.
Mais j'ai apprécié tout de même ce film et je vous le conseille si vous aimez bien les romances et les belles images. Et vous, qu'en avez-vous pensé ?
N'hésitez pas à me le dire en commentaire et à partager !
A bientôt pour un prochain avis !