Hey, bonjour tout le monde ! Me voilà de retour de vacances ! Comment que vous allez ti bien ? Eh beh moi, j’ai super mal dormi là bas, pas moyen de faire une nuit complète… A part ça, ouais, ça va ! Qui dit vacances dit lecture de livre pour ma part. En une semaine, j’en aurai lu deux et demi. Pour moi, ça s’apparente à un record ! Bon, forcément, celui dont je vais vous parler là, je l’ai pas commencé en vacances… Et j’ai fait une pause en plein milieu… Mais j’aurai un autre avis-livre concernant ma seconde lecture à vous soumettre après ! Car aujourd’hui, on part dans mon univers de Jeu-Vidéo préféré… Via un livre : Mass Effect ! Et le début de cette nouvelle licence : Andromeda ! Pour commencer, il faut savoir que je suis un fan inconditionnel de la trilogie centrée autour de Shepard, personnage emblématique (femme, ya pas à discuter !) et un fan à la limite de l’obsessionnel du couple FemShep Liara. Aaaaaah, Liara… Mais ici, il n’est pas question de Shepard, mais d’Andromeda ! Une suite qui se déroule six cent après, mais ailleurs, sans avoir à respecter les choix de la fin car parti avant celle-ci et… Peu importe ! Andromeda donc… Auquel je n’ai pas encore joué hormis le prologue. Mais ça viendra !
On y va !
Synopsis :
La Révolte du Nexus nous conte l’histoire des membres du Nexus, et surtout de Sloane Kelly, directrice de la sécurité, alors que le chaos s’empare de la station et menace de mettre un terme à la mission. Nous la suivons tout au long de l’aventure alors qu’elle a été tirée de l’hyper-sommeil et essaye, avec ses collègues, de relancer la mission du Nexus dans l’attente des pionniers. Bien évidemment, rien ne va se passer comme il faut (sinon, y’aurait pas d’histoire !) et nous allons voir la situation se dégrader jusqu’au moment clé : La révolte à proprement parler.
Alors, alors, alors… « Se prend la tête entre les mains, songeur. » C’est… compliqué. Le livre a beaucoup, beaucoup, beaucoup de défauts. De ce que j’en sais, le jeu a aussi pas mal de défauts, on va dire qu’on reste dans le ton donc. Il faut savoir que ce livre à été co-écrit… C’est peut-être bien son problème principal. J’ai l’impression étrange que chacun à écrit le livre de son côté et qu’ensuite, l’éditeur à sélectionné les passages à droite et à gauche et à tout relié ! Surtout dans la première moitié du livre. Entre les répétitions lourdingues au début, notamment dans le prologue, qui alourdissent très clairement la lecture, (J’en pouvais plus du prologue, sérieusement) les passages qui semblent sans queue ni tête et les personnages qui passent de très opiniâtre à j’ai un QI d’huître et suis incapable d’anticiper quoi que ce soit… Oui, des passages sans queue ni tête. J’ai parfois pas du tout compris ce qu’il se passait et ça me semble très problématique pour un roman. Par exemple, le moment qui m’a semblé le plus marquant : Sloane Kelly se met à éclater de rire, suivie par Foster Addison, un autre personnage important. J’ai eu beau relire la scène, je n’ai pas compris d’où venait ce fou rire. Bien sûr, je sais qu’un fou rire, ça ne s’explique pas vraiment, mais il y a un contexte, quelque chose ! Beh là, nan. Comme si elles devaient rire pour une seule et unique raison : Le moment de détente avant quelque chose de fatidique.
Heureusement, ça s’arrange dans la seconde moitié du roman…
Pour rester dans le problème de la première partie, qui diminue sans disparaître dans la seconde, on a le rythme général. C’est parfois catastrophique. L’exemple le plus parlant (ça ne spoil rien, pas d’inquiétude… Enfin, si peu ...) C’est la découverte du corps de Jien Garson, un peu la raison d’être de l’Initiative Andromeda, son cœur et son âme. Celle qui a réussi à rassembler cette équipe et qui était à même de concilier tous les avis divergents de ses membres. Soit un personnage d’importance pour le Nexus, qu’elle dirige. Un personnage qui est introuvable dès le début de l’aventure. Le prologue passé, le premier chapitre se concentre sur le réveil en urgence de certains membres du Nexus, dont notre personnage principal, Sloane Kelly. Alors, la question est : Jien est-elle en vie, et si oui, vont-ils la trouver ? Il y a une question soulevée à ce moment là, par l’absence de Jien et la découverte de Foster Addison : Pourquoi certaines personnes ne sont pas dans les lieux de stases qui leur était assignée ? Une question qui ne trouvera jamais de réponse. Foster est pas à sa place parce que, Jien n’y est pas non plus parce que, et basta. Du coup, Jien est introuvable. Sur le moment, c’est bien, ça offre des moments de tensions, la mission est compromise etc… Et puis, ça dérape. Ils trouvent un directeur intérimaire à sa place, forment une sorte de triumvirat qui essaye tant bien que mal de gérer la situation en attendant que… Et puis, après qu’une certaine routine commence à s’installer, que le trio ait pris ses fonctions, que ça ‘fonctionne’ à peu près… Beh, on nous fait la révélation tant attendue ! Celle qui ne surprendra personne en fait… A savoir que Jien est morte. Ouais, sauf qu’on le savait déjà en fait. Ca aurait été de la découvrir en vie qui aurait été une surprise. Et même si les personnages sont affectés… Ils ne croyaient pas eux non plus qu’elle puisse être en vie. Certes, ça reste un choc, la différence entre imaginer et avoir confirmation, mais l’impact n’est plus là. Le lecteur avait déjà admis le fait que Jien était morte. Le découvrir à ce moment là n’avait plus aucun impact. Et ça, c’est un problème de rythme qui va poursuivre le récit tout du long. Car ce n’est pas le seul. On se perd, on se détourne, on tâtonne, et au final, si les personnages ont l’air de s’y retrouver, ce n’est pas notre cas. Il y a une scène, avec une tentative de réparer un capteur je crois bien que je n’ai pas, mais alors pas du tout comprise. J’ai pas été capable d’identifier où ils étaient, pas capable d’identifier ce qu’ils faisaient et pas d’identifier pourquoi il y avait besoin d’autant de monde en plus. C’est quand même problématique non ? L’autre problème, ce sont les tensions. Le titre révèle que ça va finir par une révolte (vu qu’on ne l’a pas dès le début, on attend son arrivée.). Et au lieu d’une mise en tension qui augmente progressivement jusqu’à l’explosion, on est face à une vague soupape : La pression monte, redescend, remonte, redescend, sans jamais vraiment devenir virale… puis d’un coup, les personnages secondaires décident que y’en a marre et la révolte est plus une sorte de concours de circonstances qu’autre chose. Des décisions vaguement subies, d’autres prises.
Pour accrocher à un récit, il faut des personnages intéressants, riches, auquel on s’attache d’une manière ou d’une autre, soit par identification, soit par désir, soit par contradiction. Bref, des personnages avec lesquels ont peut se sentir d’une manière ou d’une autre en phase. Il n’y en a pas réellement ici. Chaque personne prend constamment ou presque les mauvaises décisions, a un caractère trempé ou manipulateur et au final, on n’en apprécie plus ou moins aucun, ou de manière plus ou moins avouée. Sloane Kelly : C’est une emmerdeuse chronique. Le personnage auquel on devrait accrocher, une bonne partie de l’histoire se fait par ses yeux. Et en fait, beh non, c’est juste une emmerdeuse, qui est tout le temps en : J’aurai du faire ça, faire ci, faire mi, etc. Elle gueule tout le temps, n’a aucun sens de la diplomatie, fait passer la capacité à être un soldat avant le reste en gros. Bon, elle veut casser la gueule à un autre personnage insupportable, c'est un bon point... mais ça la rend pas sympathique pour autant en fait. Et vu qu'on suit l'histoire par elle un bon moment... Jarun Tann, le directeur intérimaire est un mec imbu de sa personne, qui passe son temps à manipuler tout le monde pour obtenir ce qu’il veut sans jamais parvenir à réfléchir autrement que comme un robot. Le personnage sur lequel tu te dis qu'il devrait lui arriver un bon malheur ou quelqu'un qui déciderait de lui faire fermer son clapet une bonne fois pour toute... Et qui non, reste en place à la fin, alors qu'il est quand même en grande partie à l'origine de tout le fiasco.
Foster Addison est oscillante. Un coup elle est insupportable, et l’autre, elle raisonne intelligemment. C’est… déroutant… Mais c'est sûrement celle qui me déplait le moins passé la seconde partie du récit. Certains personnages secondaires sont plus intéressants. Un a retenu mon attention : Nakmor Kesh, une Krogane plus maligne et intègre que la majorité des autres personnages, capable d'être bourrue, mais aussi diplomate... En fait, une Sloane Kelly en mieux un peu.
En bref, je n’ai pas accroché aux personnages principaux, je n’ai pas accroché au rythme de l’histoire, je n’ai pas accroché au style de l’écriture. La Révolte du Nexus est un roman moyen, très bancal, qui se termine en queue de poisson parce qu’aucun des personnages n’est en finalité à même de prendre les bonnes décisions. C’est nécessaire à l’histoire, c’est la clé de l’histoire… Et c’est mal manié. C’est déprimant. Je suis assez sévère, mais j’ai eu du mal à le finir ce livre et je ne peux décemment pas dire qu’il est bon. Il a trop de défaut. Et le problème en fait, c’est qu’en l’ayant lu, partiellement dans la douleur, ne trouvant un intérêt au récit qu’à la fin en fait, je vais jouer aux jeux en détestant des personnages pour ce livre, indépendamment de ce qu’ils pourront avoir fait. Même Sloane Kelly, au final, ne m’a pas convaincu dans son rôle de tentative de médiation. Notamment parce que le fait qu’elle veuille faire ça est à l’opposé de son caractère montré. Elle est plutôt du genre pragmatique et impitoyable, surtout quand il arrive du mal à ses hommes. Et au lieu de ça, elle va finir par prendre la défense des insurgés… qui auront pourtant massacré certains de ses hommes. Et en fait, on se demande si elle le fait par conviction, parce qu’elle appréciait leur chef décédé, ou parce qu’elle ne peut pas supporter le directeur intérimaire… Et il y a des chances que ça soit surtout pour le dernier point. Elle déteste profondément Tann, comme nous, mais ça ne la rend pas plus agréable pour autant… Hors, si on ne peut pas choisir de ‘camp’, comment éprouver un attachement ? On se laisse donc porter par une histoire dans laquelle on ne s’attache pas aux personnages et dont leur sort nous est plus ou moins égal voir carrément sans intérêt.
Un livre qui n’est clairement pas à la hauteur de la trilogie ayant accompagné les jeux précédents. Comme le jeu ne semble, à priori, pas à la hauteur de cette fameuse trilogie.
Et sans oublier que la fin… est en réalité un interlude. C’est à suivre au prochain épisode en fait, laissant les personnages dans un nouveau statut quo… Car la suite c’est le jeu. Et on a là toute la difficulté de faire vivre une série sur plusieurs supports mais surtout, de faire vivre une histoire sur plusieurs supports. Dans la première trilogie, les livres, s’ils parlaient de personnages du jeu, faisaient références à des évènements qu’on ne vivrait pas en jeu et dont on aurait que de faibles écho. Et non un évènement capital pour l’histoire. Or, c’est bel et bien le cas dans ce roman. Et c’est certainement ce qui le rend de base totalement inappropriée. Et j’ai peur quand ils disent vouloir construire d’autres morceaux de l’histoire du jeu avec de nouveaux romans…
Au final, tout ce que ça a réussi à faire, c’est me donner envie de rejouer à la trilogie Shepard, ce qui pour moi est l’équivalent d’un échec critique tout de même. Et vous, qu’en avez-vous pensé ?
Bientôt, vous aurez donc un autre avis-livre… Le ton risque sûrement d’être très différent… A bientôt !